Contre l’oppression généralisée, parfois il ne reste que le terrorisme comme arme du pauvre (Tchétchènes)

First paragraph (Teaser):

Contre l’oppression généralisée, parfois il ne reste plus que le terrorisme comme arme du pauvre :
appui au commando tchétchène.

Rest of the text:

Les Tchétchènes vivent l’oppression du gouvernement russe tous les jours. La présence armée du gouvernement russe les opprime depuis longtemps. La communauté internationale n’y fait rien. Il n’est pas alors suprenant qu’un commando occupe un édifice de Moscou et ses occupants présents. Leur acte n’est celui que d’une population désespérée. Il affiche leur détresse et se constitue comme un appel pour la libération. Les révolutionnaires de partout ne peuvent que les soutenir.

Cette action violente ne peut que nous interpeller. Elle est dénoncée comme du terrorisme comme les actes des fondamentalistes islamistes des El-Quaida et cie. Mais si nous pouvons dire que ces derniers incarnent la forme ultimement radicale des différents pouvoirs de l’Islam, anti-impérialistes mais fortement autoritaires, nous ne pouvons pas dire que c’est le cas également du commando tchétchène. Ce commando est une forme de terrorisme sans doute, mais celui-ci sert d’arme pour la libération de tout un peuple. Il est aussi anti-impérialiste mais il est également libérateur. C’est dire ici que derrière les habits de la violence politique, c’est l’avenir de la liberté qui se joue.

Sujet:	Je n'ai pas dit cela
Auteur-e:	calvaire01
Date:	Dim, 2002-10-27 14:00

''Relativement au commando tchétchène, tu avances le fait qu'il s'agirait d'une tendance protalibanne rattachée à El Qaida, j'ai lu dans certains articles de Michel Collon, quelques allusions au soutien de la guerre en Tchétchènie du côté indépendantiste par la CIA (de la même manière que pour l'UCK), sans en tirer plus de conclusions car je n'ai pas encore eu le temps de vérifier les informations.''

Je n'ai pas dit cela. Je n'ai pas d'informations sur ce que tu dis que j'avance.

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Sujet:	None
Auteur-e:	Alaoui
Date:	Mar, 2002-10-29 01:28

Salut Calvaire 01, pour le commentaire concernant les relations entre les diverses fractions tchétchènes et el Qaida, ce dernier s'adressait à "un internationaliste", c'est à dire à la personne citant Rosa Luxembourg et l'union de tous les prolétaires (je résume pour faire vite) en réponse à ton texte (voilà qui éclaircira le quiproquo).
J'ai eu depuis le temps de vérifier certaines informations, notamment à travers certains articles du Monde Diplomatique sur le Caucasse, les intérêts pétroliers et géostratégiques, ainsi que sur les divers fondamentalismes musulmans en jeu (cf. article de Vicken Cheterian : Grand Jeu pétrolier en Transcaucasie d'octobre 1997; ainsi qu"Alarmes dans le Caucasse" d'Alexei Malashenko octobre 1999; de même bien que plus succint sur la question tchétchène l'article de Michel Collon "La guerre globale a commencé" ce dernier texte n'a pas été publié dans le Monde Diplomatique mais tu peux le trouver aisément sur internet).
Bye.

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Sujet:	CIA et Tchétchénie
Auteur-e:	pascal
Date:	Mar, 2002-10-29 05:49

Bonjour,

Excuse moi d'avoir un peu tardé à te répondre.
J'ai aussi entendu parlé d'éventuels soutiens de la CIA aux nationalistes tchétchènes. Peu après la prise d'otages, la presse russe soulignait, pour confirmer cela, que des soutiens à la banche pro-talibanne et pro-Al Quaida de Tchétchénie sont officiellement situés aux USA. On peut effectivement s'interroger sur ce fait : comment les USA, à fond dans leur guerre contre "le mal", ont-ils pu omettre que des réseaux plus ou moins proches d'Al-Quaîda se trouvent sur leur territoire ? Mais cela peut aussi être un simple oubli (aucune police du monde n'est toute puissante). On peut aussi se dire que le fait d'être basé aux USA ne signifie en rien un soutien aux organisations en question. Sur un autre point, par exemple, le NSDAP-AO a son siège aux USA, cela ne veut pas dire que la Maison Blanche apporte un soutien politique aux néo-nazis allemands;
Bref, je ne peux te répondre clairement quand à un éventuel soutien direct de la CIA à des fractions indépendantistes tchétchènes.
Par contre, je pense qu'il faut distinguer la diplomatie officielle et les intérêts des Etats. Officiellement, Poutine et Bush se retrouvent alliés dans la "guerre contre le terrorisme". Et il y a bien une sorte d'accord tacite du genre : "on vous laisse massacrer en Tchétchènie, et vous nous laissez intervenir en Afghanistan". Par contre, être alliés, pour des Etats, ne signifie pas oublier la concurence, la guerre de tous contre tous, que se livrent les Etats entre eux. Pendant la guerre en Yougoslavie, même unis derrière l'alliance anti-Milosevic, les USA ne se gênaient pas pour glisser des peaux de banane à leurs alliés français ou allemands.
Pour en revenir à l'alliance Russie/USA dans la guerre contre "le terrorisme", elle ne signifie pas la fin des tensions entre ces deux Etats. Ainsi, au printemps derniers, lors des tensions entre pro-roumains et pro-russes en Moldavie, Moscou était clairement derrière le gouvernement pro-russe, alors que les USA, dscrétement, soutenaient plutôt les nationalistes pro-roumains.
Par contre, les USA ont fait pression sur leur allié géorgien en septembre pour éviter une escalade de la tension entre la Géorgie et la Russie.
La prise d'otages à Moscou, le conflit en Tchétchénie, etc. peut cependant finalement servir les intérêts des USA. D'un côté il affaiblit la Russie, et de l'autre, réaffirme l'existence d'un ennemi commun. Donc, la nécessité pour tous les Etats de se ranger derrière les USA. Et cela, au delà de la Russie. C'est Moscou qui est touché, en clair, un message est aussi envoyé aux autres pays européens, dont la France, qui s'oppose à l'intervention en Irak : le terrorisme peut toucher tous les pays, donc il faut se ranger derrière la bannière étoilée pour mener cette guerre, y compris contre l'Irak.
En clair, sans qu'il y ait nécessairement un soutien direct de la part de la CIA, le terrorisme intégriste, où qu'il agisse, est aujourd'hui l'ennemi rêvé des USA. Sans lui, plus d'unité derrière la Maison Blanche. Bref, si Ben Laden et les autres n'existaient pas, il faudrait l'inventer.

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