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Nouvelles technologies : Éviter à tout prix la fracture digitale

jplarche, Mercredi, Octobre 9, 2002 - 15:38

jp

Compte-rendu de l'atelier sur l'accès et l'abordabilité des Nouvelles Technologies de l'Information, à l'occasion du Global-CN.

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80 pour cent des Africains n'ont pas accès aux nouvelles technologies de l'information et des communications.

À première vue, parler de développement de l'internet en Afrique semble presque ridicule : internet ne se boit pas ni ne se mange et la réseau n'a pas encore prouvé qu'il sait éviter les guerres fratricides. Toutefois, sans prétendre comme l'OCDE que le développement des nouvelles technologies peut sauver l'Afrique, l'élargissement de la fracture numérique qui sépare les riches et les pauvres est un problème auquel il faudra bien s'attaquer : un nouveau cycle de sous–mal–(différent)-développement menace de frapper.

Emmanuel Njenga Njuguma est de l'Association for Progressive communications, un regroupement kenyan. Il était membre du panel d'hier, sur l'accès et l'abordabilité des nouvelles technologies de l'information et des communications. Il souligne d'entrée de jeu que 80 pour cent des Africains n'ont pas accès aux nouvelles technologies de l'information et des communications*. Ce qui est énorme, particulièrement par rapport aux pays industrialisés.

« Il n'y a pas de problème technologique à la réalisation d'un tel accès. Il s'agit plutôt d'un défi politique et règlementaire », dit-il à peu près. C'est plutôt la jonction entre plusieurs facteurs d'exclusion comme la pauvreté, la discrimination selon le genre, les particularités géographiques (zones rurales), le faible taux d'alphabétisme, les conflits ethniques et culturels et l'inaction politique, entre autres, qui sont fatals pour une Afrique où se concentrent justement les dits facteurs.

En Corée, plus de la moitié de la population utilise internet. Byoung-il Oh, de Jinbonet explique ce large accès par la prolifération des pointcom, des jeux en ligne (ce sont des fervants) et de la compétition. La Corée n'est pas le reste de l'Asie mais elle vit quand même sa fracture digitale : 100 pour cent des universitaires utilisent internet contre 25 pour cent pour les moins scolarisés, Les écarts de revenu montre une discrimination nette, Le statut d'emploi a aussi de plus en plus de poids dans les statistiques.

Faudrait pas négliger le caractère culturel de la chose non plus. Certains n'ont même pas vu d'ordinateur de leur vie, pas même dans une circulaire déposée à leur porte le matin.. Le Kenyan rappelle que chez-lui, comme presque partout en Afrique, le médium, c'est la radio !

Mais il voit des alternatives à portée de main. Ouverture des marchés à la concurrence. Meilleure intégration régionale : au lieu de soutenir la rébellion chez le voisin on travaille ensemble et développer une industrie locale. Le développement de logiciels libres bien sûr est rempli de promesses mais il y a les droits de propriété intellectuelle qui à court terme sont lourds à supporter et qui sont en défaveur du plus faible.

Le problème est que dans un cas comme dans un autre, ce sont les pays développés qui bloquent avec leurs guerres impérialistes, leur refus de voir les États subventionner leur industrie locale et les taux de profit stratosphériques engrangés par les grands monopoles.

Il croit qu'on devrait enchâsser le droit à la communication.

En Argentine, là, on a ouvert la concurrence à grande échelle. On a privatisé les infrastructures publiques dont les compagnies de téléphone pour envoyer des milliards de dollars fleurir dans les banques, blanchis par le paiement de la dette « nationale » accumulée par des régimes tous plus saugrenus les uns que les autres.

Enfin, en Argentine, le soutien de l'État dans le développement d'infrastructures est décisif pour rejoindre les communautés rurales, là où c'est peu rentable pour le dit-privé. Plusieurs centaines de centres publics et communautaires sont apparus depuis 1999. « Le paradoxe, dit Susana Finquelievich, de l'université de Buenos Aires, c'est que l'utilisation d'internet se répand, jusqu'à devenir le centre de l'activité sociale malgré les déboires économiques que connaît l'Argentine. Durant le krash économique et après, tous les gens s'organisaient sur internet.» Un support social puissant dans cette Argentine de la solidarité. Il en coûte 25 cents l'heure pour surfer le tango dans un cybercafé.

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Ils ont dit autre chose mais le temps manque…. Une petite anecdote : Peter Benjamin, militant sud-africain et animateur du panel, possède un suberbe plat, de style paille tressée, vous voyez ce que je veux dire.

Ce sont des sud-africains qui l'ont fabriqué avec des cables qui servaient à alimenter toute une ville en communications. Il est superbe le plat, plein de couleurs de paille différentes, plus vrai que nature… Parions que les touristes en ont raffolé aussi !

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*On entend par accès : un accès à coût abordable, voire nul, un accès physique raisonnable ainsi que détenir les capacités personnelles pour en bénéficier.

Association for Progressive communications
www.apc.org


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