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Spectacle de la politique poursuivi: l’UFP —Union des forces pathétiques— et la gauche

Anonyme, Lundi, Septembre 9, 2002 - 12:15

Un être de la plèbe

Du réformisme au pathétisme, l'Union des forces progressistes annonce-t-elle vraiment le changement ?

Lutter pour une meilleure représentation sociale de l’électorat, c'est-à-dire le peuple (nous), comme le fait l’UFP tout en acceptant presque toutes les règles de base de la politique bourgeoise, c’est du reniement de principes. De communistes ou socialistes, c’est donner dans le pouvoir illusoirement radical d’une social-démocratie bon tein qui dit pouvoir gouverner l’État libéral capitaliste à gauche. Comment, en acceptant de gouverner dans des conditions autoritaires et capitalistes, peut-on penser faire vivre le pouvoir populaire ? Dire vouloir représenter le peuple au pouvoir dans les institutions oligarchiques et élitistes du semblant libéral de démocratie, c’est nous rire en pleine face. Nous savons toutes et tous qu’est-ce que cela donne. L’Unité de la gauche en France ne vous fait pas cauchemarder ? De plus, pourquoi vouloir être représentéEs par d’autres types de politiciens quand nous savons très bien que tous ces êtres « généreux » une fois éluEs n’en font tous et toutes que selon les diktats de l’économie capitaliste et/ou de la fonction publique ? Et que si l’UFP voulait en finir avec le libéralisme, le capitalisme, le démocratisme formel et illusoire ainsi qu’autres inepties de notre système social, elle ne voudrait pas gouverner l’État bourgeois et sa société civile tout aussi bourgeoise, mais les détruire. Elle ne serait pas l’Union des réformes et des réformistes (qui donne le ton à cette UFP : Union des forces pathétiques), mais l’Union révolutionnaire du peuple, de ce peuple qui ne s’y ferait pas seulement représenter mais qui s’y unirait.

Bref, l’UFP est une force politique petite-bourgeoise (composé d’intellectuels qui veulent notre bien et qui veulent même le faire à notre place, de bons humanistes qui veulent gouverner) comme bien d’autres. Elle est juste un peu plus à gauche que les autres. Cette Union des forces pathétiques n’est qu’un ramassis de prétendants polichinelles et d’aspirants usurpateurs.

Tout cela est bien triste quand l’on connaît comme moi plusieurs êtres honnêtes et attachants qui en font partie. Mais l’usurpation est la condition de vie inaliénable des organisations politiques. On le voit très bien quand même la CLAC ne s’attaque plus au capitalisme comme ensemble de rapports structurants comme le dit son nom (Convergence des luttes anticapitalistes), mais juste aux manifestations les plus visibles du grand capital (campagne anti-FMI et anti-Banque mondiale). C’est dire que la politique comme domaine spécialisé, même à gauche, est un cirque cynique.



Sujet: 
Guerre des classes: de la critique à la chaise vide.
Auteur-e: 
Michael Lessard...
Date: 
Mer, 2006-06-28 00:06

Tu as signé « Un être de la plèbe »

Si une personne de classe populaire devient, ou est, une intello (écrivain-e, psychologue, économiste, etc.), devient-elle soudainement ennemie ou de la petite-bourgeoisie? Si oui, votre message est que les gens ne doivent pas s'instruire et s'approprier le pouvoir de l'information et de la technique: ça revient à dire que, pour faire partie du gang populaire ou de votre 'vraie gauche', il faille laisser cela aux autres et rester un « petit peuple ».

J'ai beaucoup de respect pour certain-es rares anarchistes qui arrivent vraiment à susciter des organisations populaires, mais la majorité sont comme les autres progressistes: ils/elles n'ont pas de leçon à donner sur la démocratie participative et populaire.

Je me rallie à plusieurs critiques anarchistes et aux valeurs, dont l'idée que les partis politiques, dans la structure d'État actuel, ne mène pas à grand chose de progressiste, dans la mesure où les partis finissent pas vouloir le pouvoir au-delà du pouvoir des gens. Malgré ma vision réaliste ou non naïve du politique, j'insiste pour intervenir sur la réalité actuelle, en 'parlant' à la culture actuelle des gens. Ça ne donne pas grand chose de vivre uniquement en criant son utopie et en dénigrant celles/ceux qui ne crient pas la même doctrine. Il faut construire le monde solidaire ici et maintenant.

Moi-même, voyant que l'UFP n'arrivait pas à amener de nouvelles gens autour de la table, je n'ai pas embarqué.

J'ai même essayé de créer une vie démocratique au sein du NPD à Québec: j'ai échoué et cessé d'essayer (le soir de la St-Jean-Baptiste d'ailleurs, en 2006).

Je connais bien les paroles arrogantes des anges virtuelles de l'anarchisme ou encore des maoïstes, mais il y a aussi, dans la réalité, des anarchistes et des sociaux-démocrates qui travaillent ensemble dans des projets et luttes. En bref, il faut vraiment bâtir nos alternatives dans le réel actuel, avec les gens d'aujourd'hui (les gens, de classes populaires ou moyennes, ne sont pas très à gauche ces temps-ci et peuvent accepter uniquement des réformes précises).

Être démocrate et libertaire, c'est aussi RESPECTER que la majorité des gens ne pensent pas encore comme nous. C'est pourquoi j'adhère à l'adjectif « progressiste ». Les personnes anarchistes-libertaires, ne disent-t-elles pas justement qu'il faut éviter d'être une avant-garde dominatrice? Il faut travailler à ce que les gens nous donnent un jour raison, à partir de leurs propres choix éclairés ou sincères, sans quoi ce n'est pas un changement démocratique ni progressiste.

En bref, l'éducation supérieure des gens, ce n'est pas du capitalisme ni de la bourgeoisie. La participation des gens à des partis de gauche, ce n'est pas totalement rétrograde si cela permet des réformes progressistes pouvant faire avancer les mentalités. Dans les faits, un parti de gauche, c'est un réseau activiste comme un autre.

À date, dans Québec Solidaire, beaucoup de gens sincèrement démocratiques et non élitistes, qui n'avaient aucun lien avec les anciens partis, participent à la création collective d'un projet alternatif de société... Que les gauches se critiquent sévèrement, OK, mais ne pas agir sur le politique et l'économie actuels, par purisme idéologique, c'est laisser la droite le loisir d'imposer son hégémonie.

Mon commentaire ici est surtout une réaction au concept de « guerre des classes », parce que je trouve qu'elle cache un désir violent et dominateur de la part d'une certaine gauche qui veut imposer sa volonté sur autrui. Les gens qui n'ont pas un discours assez radical sont jugés comme étant presque d'une autre race, en les déclarant bourgeois. Ironiquement, tout en 'blastant' les progressistes, le Pure-Gauche glorifie une catégorie socio-économique (populaire) même si plusieurs de cette 'classe' tripent sur des 'Radio-poubelles' et chie sur les «BS». Il faut juger les gens sur leurs actions et non sur leurs origines sociales ni le statut social que la pensée dominante lui donne. Un médecin, qui reçoit de l'État 145,000 par année, peut choisir d'être et de vivre dans une classe sociale non bourgeoise (ex: en donnant 115,000 dans un fonds collectif-solidaire et en travaillant dans un service public ou communautaire).

Alors, toi qui « est de la plèbe », et qui juge que les « moins à gauche » sont d'un groupe anti-révolutionnaire à dénigrer, j'estime que mes deux maîtrises ne changent pas le fait que je choisis aussi d'être de la plèbe, par mes choix socioéconomiques et d'emploi. Ne patine pas dans le vide en faisant la guerre des classes: construis plutôt la société-économie de gauche et libertaire! :o)

Solidaire de tou-tes les progressistes,
malgré mes frustrations démocratiques,

Michaël Lessard [pour me laisser un message]
Militant pour les droits humains.
Siriel-Média: média libre sur les 'politiques de destruction massive'.


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