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L'opposant Hamma Hammami en liberté après la prison et la clandestinité

Carl Desjardins, Vendredi, Septembre 6, 2002 - 13:42

Agence France Presse

L'opposant tunisien Hamma Hammami, condamné pour appartenance au Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, interdit), a été remis mercredi en "liberté conditionnelle" après sept mois de détention, quatre années de clandestinité et une longue grève de la faim de son épouse, l'avocate Radia Nasraoui.

TUNIS, 4 sept (AFP) - L'opposant tunisien Hamma Hammami, condamné pour appartenance au Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, interdit), a été remis mercredi en "liberté conditionnelle" après sept mois de détention, quatre années de clandestinité et une longue grève de la faim de son épouse, l'avocate Radia Nasraoui.

A sa sortie de prison, le chef du PCOT a aussitôt réclamé que sa libération "conditionnelle" donne lieu à l'exercice d'une "vraie liberté" avec "la garantie de droits politiques et civiques en Tunisie".

Heureux de retrouver les siens, M. Hammami a appelé à la libération de ses camarades du PCOT encore emprisonnés et de "tous les prisonniers politiques dans le cadre d'une loi d'amnistie générale". Il a également réclamé "la garantie des droits politiques et civiques à tous les Tunisiens incarcérés ou poursuivis pour leurs activités politiques".

Hamma Hammami, 50 ans, a été jugé pour des délits liés à son activité au sein du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), une petite formation d'extrême gauche tolérée par les autorités entre 1987 et 1992. Recrutant principalement à l'université, le PCOT a édité pendant quatre ans un journal, "al-Badil", avant d'être interdit.

Le 2 février 2002, M. Hammami avait volontairement mis fin à quatre ans de clandestinité pour contester une condamnation antérieure par défaut à neuf ans de prison en 1999.

Le 30 mars dernier, il avait vu sa peine réduite en appel à trois ans et deux mois de prison ferme, à la suite d'un procès émaillé d'incidents ayant donné lieu à une grève générale des avocats en Tunisie, et à une contestation dans les milieux politiques et des droits de l'Homme.

Durant son procès, il a revendiqué son appartenance au PCOT et la responsabilité de ses opinions. "Je ne suis pas un hors-la-loi. Je suis pour un Etat de droit, un Etat, qui ne promulgue pas de lois liberticides pour exiger qu'elles soient respectées", avait-il notamment déclaré à la cour.

A propos du caractère "illégal" de son parti, il avait encore incriminé "les lois qui soumettent l'exercice des droits de citoyenneté à autorisation".

M. Hammami a été jugé en même temps que Samir Tamallah et Abdeljabar Madouri, qui avaient également vu leur peine réduite en appel à une année et neuf mois de prison, M. Madouri ayant écopé en outre de deux ans de prison supplémentaires pour "outrage à magistrat" durant le procès.

Mercredi, seuls MM. Hammami et Tamallah ont été élargis officiellement pour des "raisons de santé", M. Madouri et un quatrième dirigeant du PCOT, Amar Amroussia, étant laissés en prison.

La libération de M. Hammami a été salué par la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, dont le président Mokhtar Trifi a souhaité que la mesure de clémence s'applique à tous les prisonniers politiques en Tunisie.

Ravie de se retrouver "sous le même toit que son époux pour la première fois depuis 5 ans", son épouse, l'avocate Radia Nasraoui a dit être "déçue" du fait que libération de son époux soit assortie de condition et ne profite pas à tous ses camarades du PCOT.

L'avocate et militante des droits de l'Homme avait observé le 26 juin une retentissante grève de la faim de 37 jours pour réclamer la libération de son époux et la cessation des actes de "harcèlement" contre sa famille.

Mercredi, Hamma Hammami s'est réjoui de pouvoir retrouver sa "campagne", ainsi leur fille cadette, Sarah, qu'il n'a jamais connue.

L'enfant de trois ans avait en effet été conçue et vu le jour durant les années de clandestinité de M. Hammami, dont la libération est intervenue 48 heures après l'examen de son affaire en cassation et l'épuisement des recours judiciaires dont il disposait.



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