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Amnesty International réclame la comparution en justice des auteurs des actes de violence aux Gonaïves

Carl Desjardins, Vendredi, Août 16, 2002 - 16:43

AlterPresse

La violence politique et l'instabilité ayant suivi l'évasion (de prison) de l'activiste politique proche du pouvoir en place en Haïti, Amiot Métayer, mine l'autorité de la loi et compromettent les droits humains dans la ville des Gonaïves, selon Amnesty International.

Port-au-Prince., 08 aout. 02 [AlterPresse] --- La violence politique et l'instabilité ayant suivi l'évasion (de prison) de l'activiste politique proche du pouvoir en place en Haïti, Amiot Métayer, mine l'autorité de la loi et compromettent les droits humains dans la ville des Gonaïves, selon Amnesty International.

Dans un communiqué parvenu le 7 août parvenu à AlterPresse, l' organisation internationale de droits humains précise qu'il est du devoir des autorités haïtiennes de protéger la vie et l'intégrité physique de tous les citoyens, de restaurer l'ordre public et l'autorité de la loi.

Amnesty International exhorte également Port-au-Prince à déployer tous les efforts destinés à protéger les institutions étatiques, y compris le système judiciaire.

Amnesty International presse le gouvernement haïtien de déférer à la justice les auteurs des récents actes de violence dans la Cité de l'Indépendance, de prendre toutes les mesures nécessaires pour y rétablir la sécurité dans le respect scrupuleux des normes internationales sur l'usage de la force et des armes à feu et s'assurer que le système judiciaire puisse fonctionner de manière efficace.

Dans son communiqué, Amnesty International rappelle que les groupes armés soutenant des activistes politiques ou des élus locaux ont été encouragés et poussés à consolider leur présence et constituent aujourd'hui un sérieux défi et une menace pour l'autorité de l'Etat.

Amnesty International alerte sur le fait que dans le passé de tels gangs armés avaient été clairement impliqués dans des abus et violations des droits humains.

L'organisme international de droits humains affirme que Amiot Métayer a été arrêté le 2 juillet dernier pour implication dans les violences du 17 décembre 2001 contre l'opposition. Son arrestation faisait suite, rappelle Amnesty International, à la publication du rapport de la commission d'investigation de l'Organisation des Etats Américains sur ces événements. Le dit rapport recommande des poursuites, dans le plus bref délai, contre tous ceux qui sont impliqués dans ces violences.

Mardi, le secrétaire général de l'OEA, Cesar Gaviria, a condamné les actes de violence aux Gonaïves et appelé les autorités à ouvrer à la restauration de l'ordre public avant peu. Les Etats-Unis , via le porte-parole adjoint du département d'Etat, Philip Reeker, se sont également dits profondément inquiets devant les violences des bandes de rues dans la Cité de l'indépendance et ont appelé à la capture des fugitifs et au rétablissement de l'ordre et de la légalité.

Détenu initialement à Port-au-Prince, Amiot Métayer a été transféré aux Gonaïves à la suite de protestations véhémentes de la part de ses partisans.

Amiot Métayer a pu sortir de prison le 2 août dernier à la faveur d'un assaut livré par ses alliés politiques de "l'armée cannibale" contre le commissariat de police des Gonaïves. Cette opération coup de point s'est soldée par la mort d'un détenu, et l'évasion de 159 autres dont une dizaine ont été ré-appréhendés par la police.

La police, qui a renforcé ses effectifs dans la Cité de l'Indépendance après ce coup de force, ne s'est pas aventurée jusqu'ici dans les zones sensibles, particulièrement à Raboteau où s'est installé le puissant chef d'OP au milieu d'un impressionnant dispositif de sécurité établis par ses inconditionnels de "l'armée cannibale".

Les partisans de Métayer manifestent presque quotidiennement depuis le 2 août pour exiger le départ du Président Jean Bertrand Aristide au plus tard le 12 août.

Après avoir clamé "aux grands maux les grands remèdes", la Police Nationale a, via son porte-parole Jean Dady Siméon, adouci sensiblement le ton à l'égard de "l'armée cannibale".

Cette volte-face masquant mal l'impuissance et l'embarras des responsables de la sécurité publique est intervenue lundi au lendemain de l'envoi par la Présidence d'une mission aux Gonaïves pour tenter de faire la paix avec le puissant chef de groupe, ancien farouche partisan du régime lavalas et "activement recherché" aujourd'hui par la police.

Des partisans de Amiot Métayer ont réfuté les déclarations de l'émissaire de la Présidence, Jose Ulysse, selon lesquelles il a pu renconter Amiot Métayer. S'exprimant dans la presse, des membres de armée cannibale » ont affirmé que M. Ulysse s'en est tiré sain et sauf aux Gonaïves après s'être agenouillé devant les partisans du chef de groupe de Raboteau pour implorer.

Les autorités n'ont pas avancé de date pour l'envoi d'autres missions dans la Cité de l'indépendance. Mardi, le porte-parole de la PNH, Jean Dady Siméon, a fait état de la disposition de l'institution policière à accompagner les "négociateurs de la Présidence".

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