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Procès Germinal: La défense demande l’absolution inconditionnelle

Anonyme, Dimanche, Juillet 21, 2002 - 15:10

Christian Dubois

Québec- le 19 juillet 2002- Lors de la représentation sur sentence des sept condamnés du groupe Germinal, la défense a demandé au juge Pierre Rousseau d'accorder une absolution inconditionnelle pour ses clients. De son côté, la Couronne a réclamé une sentence de 20 mois, possiblement à purger dans la communauté avec assignation à résidence 24 heures sur 24 sauf pour raisons d’étude ou de travail avec interdiction totale pour les condamnés de communiquer entre eux. Le juge Rousseau a pris la sentence en délibéré et rendra sa décision le vendredi 13 septembre.

par Christian Dubois

Québec- le 19 juillet 2002- Lors de la représentation sur sentence des sept condamnés du groupe Germinal, la défense a demandé au juge Pierre Rousseau d'accorder une absolution inconditionnelle pour ses clients. De son côté, la Couronne a réclamé une sentence de 20 mois, possiblement à purger dans la communauté avec assignation à résidence 24 heures sur 24 sauf pour raisons d’étude ou de travail avec interdiction totale pour les condamnés de communiquer entre eux(1). Le juge Rousseau a pris la sentence en délibéré et rendra sa décision le vendredi 13 septembre.

Une quarantaine de sympatisantEs s’étaient rassemblés au Palais de justice en appui aux condamnés. Une vingtaine de personnes n’a pu assister à l’audience, la salle retenue étant trop petite et le juge ayant refusé de prendre du temps pour trouver une autre salle.

LES PLAIDOIRIES

Dans sa plaidoirie, la procureure de la Couronne, Me Geneviève Lacroix, a beaucoup insisté sur le niveau de planification des membres de Germinal. « Ce sont des individus articulés, des individus avec une formation, des individus avec une idéologie, des individus qui prenaient à cœur leur objectif », a-t-elle souligné. Elle a demandé au juge de ne pas banaliser leurs gestes et à lancer avec sa sentence un message clair « à ces gens dans notre société qui croit ce genre de moyens justifiés pour faire passer un message »

Prenant le contre-pied de sa collègue pour la défense, Me Alain Dumas, a fait remarquer au juge que « la société a de la difficulté à se remettre en question » et qu’il fallait donc faire attention de ne pas déborder en jugeant les actes des accusés. Il a plaidé que ses clients ne sont pas des criminels, mais des idéalistes animés de bonnes intentions qui ont peut-être fait des erreurs sur le choix de leurs moyens pour faire entendre leur message. Me Dumas a également critiqué le rôle des agents doubles impliqués dans l’affaire qui ont fait plus que leur travail, notamment en introduisant de l’alcool dans les réunions du groupe.

Me Dumas estime que les arrêtés ont déjà payé beaucoup pour leur geste en raison des jours déjà passés en prison et de l’opprobre causée par la publicité entourant l’affaire et qu’il ne faut pas les stigmatiser davantage avec un dossier criminel. « Vouloir couper une clôture avec des cutters pour aller livrer un message, si ça mérite de la prison, ça m’inquiète, a-t-il affirmé. Les envoyer en prison ça serait comme tuer leur message! » L’avocat a même lancé que ses clients étaient le genre de leaders dont on a besoin dans la société.

En résumé, la défense a réclamé l’absolution inconditionnelle pour les accusés, à l’exception de Victor Quentin, qui avait déjà bénéficié d’une telle mesure dans une autre cause.

UN RAPPEL

Rappelons que le 21 mai 2002, Jonathan Vachon, Victor Quentin, Mario Bertoncini, Serge Vallé, Alex Boissonneault, Roman Pokorski et Pierre-David Habel ont été reconnu coupable de participation à un complot pour commettre un méfait constituant un danger réel pour la vie des gens lors du Sommet des Amériques. Alex B., Victor Q. et Roman P. se sont de plus fait accuser de possession d’explosifs, de possession d’explosifs en vue de commettre un méfait pouvant causer un danger réel pour la vie des gens, et enfin de vol et recel de matériel militaire d’une valeur de moins de 5000 $.

Les 7 jeunes hommes avaient été arrêtés peu avant le début du Sommet des Amériques en avril 2001 suite à une opération policière ayant impliqué deux agents doubles.

Sur la première accusation particulièrement, les accusés se sont toujours défendus d’avoir planifié de mettre la vie de qui que ce soit en danger et accusent les autorités policières d’avoir grandement exagéré l’aspect violent de leur action pour justifier leur arrestation hautement publicisée. Ils soutiennent n’avoir eu l’intention que de faire une brèche dans la clôture dans le but de faire passer un message sans envisager de s’en prendre à des individus. Quant au matériel qui devait être utilisé pour faire diversion - des simulateurs d’explosion et des fumigènes – la défense estime également que les autorités en exagèrent le niveau de danger.

(1) L’agence Presse Canadienne a fait erreur en diffusant l’information que le Couronne réclamait une peine avec sursis, où les personnes sont condamné à une peine qu’il n’auront pas à purger en prison, à moins de commettre une nouvelle infraction. Une peine purgée dans la communauté implique un contrôle beaucoup plus grand sur les personnes.



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