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Le seven years squat expulsé après sept jours

Anonyme, Lundi, Juillet 8, 2002 - 14:47

Nicolas Phebus

Le 3 juillet dernier, aux petites heures du matin, les squatters du 246 Gilmour Street, à Ottawa, ont été violemment expulsés des lieux par la police de la capitale fédérale. L'occupation avait commencée une semaine plus tôt, dans le cadre des actions contre le G8 à Ottawa, pour protester contre la crise du logement, revendiquer des logements sociaux (2000 par an) et l'abolition du Tenant Protection Act (une loi provinciale qui favorise les expulsions de locataires).

[A-Infos] Le 3 juillet dernier, aux petites heures du matin, les squatters du 246 Gilmour Street, à Ottawa, ont été violemment expulsés des lieux par la police de la capitale fédérale. L'occupation avait commencée une semaine plus tôt, dans le cadre des actions contre le G8 à Ottawa, pour protester contre la crise du logement, revendiquer des logements sociaux (2000 par an) et l'abolition du Tenant Protection Act (une loi provinciale qui favorise les expulsions de locataires).

Dans les jours précédents l'expulsion, les squatters avaient refusés une offre de rencontre de la Ville d'Ottawa. C'est ce refus qui a servi de prétexte à l'opération policière. Ce que l'on dit peu cependant c'est que la Ville d'Ottawa avait comme conditions que les squatters quittent l'édifice et n'y reviennent jamais avant de daigner les rencontrer pour "discuter" (et seulement cela, il n'a jamais été question de relocation des squatters dont la majorité était composée de jeunes itinérantEs). On comprend mieux, dans ce contexte, que les squatters aient déclinés l'offre de la Ville.

Le 28 juin, les flics ont servit aux squatters un avis d'éviction, ce qui a provoqué tout un branle-bas de combat chez les sympathisantEs. Ceci dit, quelqu'un quelque part a préféré retenir la police quelques jours de plus (on peut présumer que ce fut la municipalité qui espérait obtenir une sortie négociée). Quatre jours de répit ont été offert aux squatters, ce qui est une éternité pour quiconque a déjà participé à une occupation, provocant un certain sentiment de sécurité assez fort pour faire dire à une porte-parole des occupantEs, le 1er juillet, qu'elle ne croyait plus à une éviction étant donné le niveau de soutien dans la communauté.

Et puis le 3 juillet, sans crier gare, la police débarque sur les lieux. Il s'agit visiblement d'un spectacle élaboré pour rassurer les bons citoyen-ne-s d'Ottawa. À 2 heures du matin les vans de polices arrivent sur les lieux. Des autobus de la Ville débarquent une centaine de flics dans le quartier, certains en anti-émeute, d'autre pas. La police est équipée de gaz lacrymogène, de poivre de cayenne, de chiens, de fusils et de mitraillettes. Trois camions de pompier, deux stations de commandement et un autobus de la Ville ont aussi été mobilisés pour l'occasion. Après avoir ordonné aux squatters de sortir, ce qui fut refusé, les flics ont désigné l'ensemble du quadrilatère "scène de crime" ce qui rendait la job des témoins impossible. D'ailleurs, huit d'entre eux ont été arrêtés alors qu'ils étaient de l'autre côté de la rue, sur le terrain d'un syndicat qui les avaient pourtant invités (ils sont accusés d'obstruction).

La centaine de flics avait affaire à une quinzaine de jeunes idéalistes, barricadés au troisième étage d'une maison abandonné. La tactique de résistance choisie était la désobéissance civile non-violente. La police n'en a absolument pas tenu compte. Au lieu d'entrer et de sortir deux par deux les gens qui s'étaient enchaînés les uns aux autres sans trop de faire de casse, les flics ont joués aux Rambos. Les camions de pompiers ont amenés des flics à deux fenêtres du troisième étage et au balcon. De là, ils ont littéralement saturé l'air de poivre de cayenne et ont lancé quelques canettes de gaz. Ensuite, ils sont entré. Et là, la brutalité ordinaire a repris ces droits. Violence, coups, humiliations, commentaires racistes et sexistes et, finalement, arrestation. Les occupantEs, dans un sale état, ont été amené à un autobus qui les a amené au poste de police. L'opération policière a duré 6 heures en tout.

Les braves citoyen-ne-s peuvent dormir tranquilles, la loi et l'ordre règnent de nouveau à Ottawa.

Nicolas Phébus, pour A-Infos

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