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Créateurs de Nouveaux Mondes

Anonyme, Mercredi, Juillet 3, 2002 - 21:50

Patrice van Eersel

28% des Occidentaux ont-ils déjà muté incognito?

Une étude américaine sur les " acteurs de changement de société ", menée auprès de plus de cent mille personnes, pendant une quinzaine d'années par une équipe dirigée par le sociologue Paul H. Ray (université du Michigan) et la psychologue Sherry Ruth Anderson (université de Toronto), affirme dans un ouvrage renversant - L'émergence des Créatifs Culturels - qu'un quart environ des citoyens américains vivrait d'ores et déjà dans un système de valeurs et de comportements complètement nouveau, ouvert à l'écologie, à la solidarité, aux valeurs féminines et à l'éveil intérieur.

Une étude américaine sur les " acteurs de changement de société ", menée auprès de plus de cent mille personnes, pendant une quinzaine d'années par une équipe dirigée par le sociologue Paul H. Ray (université du Michigan) et la psychologue Sherry Ruth Anderson (université de Toronto), affirme dans un ouvrage renversant - L'émergence des Créatifs Culturels - qu'un quart environ des citoyens américains vivrait d'ores et déjà dans un système de valeurs et de comportements complètement nouveau, ouvert à l'écologie, à la solidarité, aux valeurs féminines et à l'éveil intérieur. Catégoriquement niés par les politiques et par l'ensemble des médias, ces "créateurs de nouvelles cultures" constitueraient le départ d'une civilisation post-moderne aussi importante que le fut le modernisme il y a 500 ans. Valeur n°1 : vivre sa vie comme un engagement responsable et cohérent vis-à-vis de soi-même, vis-à-vis des autres et vis-à-vis de la biosphère. Obstacle n°1 : ces 50 millions d'Américains n'ont aucune conscience de leur force collective. Et en Europe ? Nous avons demandé l'avis de quelques experts.

La première énormité qui frappe est le " non-événement " que fut la parution de ce livre, début 2001. Transposée dans un domaine familier aux médias, une telle enquête aurait fait un tabac monstre. Jugez plutôt : d'une longue série de sondages et d'entretiens menés pendant quinze ans auprès de plus de cent mille citoyens de toutes catégories, des chercheurs en sciences humaines, spécialisés dans l'étude des changements sociaux, ont abouti à la conclusion qu'en dépit de tous les lobbies favorables au libéralisme sauvage et à l'égoïsme à la George W. Bush, 24% des citoyens américains (parmi les plus créatifs) ne fonctionneraient plus désormais selon le modèle occidental "moderniste" (individualisme, capitalisme et divertissement), mais d'une façon radicalement nouvelle. C'est une information considérable, qui mériterait au minimum qu'on l'examine, sous toutes les coutures, qu'on la vérifie, qu'on la critique... Il n'en a rien été. Silence radio. La nouvelle est passée inaperçue. Cela correspond tout-à-fait à l'une des informations de fond que cette enquête apporte : imbibés, jusque dans leur moelle, de la conviction que le modernisme est la seule manière d'être "normale", les médias et les politiques n'ont rien capté du phénomène.

Ne vous est-il jamais arrivé - quand il est question des valeurs fondamentales auxquelles votre cheminement vous a finalement conduit - de vous sentir littéralement nié par le monde alentour ? C'est ce qui arrive, disent Paul Ray et Sherry Anderson, quand on passe à un type de culture résolument nouveau : l'ancienne culture dominante, non seulement ne comprend pas, mais ne voit rien.

Cela dit, les intéressés eux-mêmes ne connaissent pas leur force non plus. Interrogés sur le nombre de gens qui, à leur avis, partagent leurs valeurs et leurs comportements, l'énorme majorité des " Créatifs Culturels " (CC, expression imparfaite, traduite de Cultural Creatives) se sous-estiment drastiquement : ils se croient, en moyenne, 5% de la population alors qu'ils seraient 24%, selon les sondages cités pas l'enquête dont nous parlons et menés en particulier par l'institut de sondage American Lives entre 1986 et 1999.

Qui sont les " Créatifs Culturels " ?

Les CC sont des gens qui mettent en application quatre types de valeurs :

- implication personnelle dans la société par des engagements solidaires, locaux et globaux, immédiats et à long terme ;
- vision féminine des relations et des choses ;
- intégration de l'écologie, de l'alimentation bio, des méthodes naturelles de santé, des médecines alternatives ;
- importance du développement personnel, de l'introspection, des nouvelles spiritualités.

Psychologiquement, les CC ont un point commun important : ils ne supportent plus d'être divisés, coupés, en contradiction avec eux-mêmes - ce qui caractérise d'ailleurs tout début de nouveau mouvement de société. Leurs mots clés sont notamment : cohérence, congruence, interaction, synergie. Que l'on puisse prôner le respect des équilibres écologiques et ne pas en tenir compte dans sa propre vie quotidienne leur est devenu insupportable. De même, sincèrement croire que seuls des comportements plus solidaires pourraient sortir l'humanité de la catastrophe… et ne pas s'engager soi-même dans ce sens, les horripile. Quant à prêcher l'éveil d'une vie intérieure "essentielle" et baratiner sur la spiritualité, tout en continuant à se comporter, au travail, dans la cité, chez soi, comme les générations précédentes, cela leur paraît grotesque. Dire ce que l'on fait, faire ce que l'on dit, telle est leur devise, et l'enquête de Ray et Anderson montre, en particulier dans son suivi à long terme, qu'il ne s'agit pas là de vains mots. Comme si, mine de rien, les idéaux des années 60/70 avaient fait leur chemin souterrain, pour atteindre aujourd'hui, non plus quelques dizaines de milliers de marginaux, mais des millions de citoyens intégrés…

Analyse démographique…

Les CC se répartissent dans deux populations d'environ 23 millions d'adultes chacune :

- Un noyau central dit " avancé ", préoccupé à la fois de justice sociale, d'engagement écologique et de développement "psycho-spirituel" : pour ceux-là, le sacré inclut l'épanouissement individuel et la solidarité sociale et politique (à 91%, ils estiment très importants d'aider les autres) ;
- Une périphérie dite " écologiste ", qui aurait tendance à ne faire que lentement, souvent sur le tard, avec beaucoup de prudence, le lien entre l'engagement social et la vie intérieure, ou entre l'écologie et la spiritualité (ce second groupe est de 15% plus masculin que le premier).

Sociologiquement, on les trouve dans toutes les couches et tous les âges de la population, même s'ils sont incontestablement : un peu plus cultivés que la moyenne des Américains., légèrement plus riches, et un tantinet plus urbains. Seule corrélation vraiment forte : 60% sont des femmes (67% pour le noyau "avancé"). Par ailleurs, chaque année, la part des 18-24 ans augmente. Pour les animateurs de l'enquête, aucun doute : il s'agit là d'un nouveau courant fondamental de la société occidentale.

L'un des premiers mérites de leur travail est de replacer cette hypothèse dans un contexte finement décrit, sociologiquement et psychologiquement, avec une analyse des deux courants jusqu'ici majeurs dans la société américaine, celui des " Moderniste" et celui des " Traditionalistes " :

- Les Modernistes dominent actuellement le monde. Estimés à 48% de la population américaine, ils seraient donc environ 93 millions d'adultes (chiffres de 1999). Ils participent de la poussée lente et formidablement puissante qui, en cinq cents ans, a créé le monde où nous sommes nés et où nous vivons encore. Eux qui furent considérés, vers 1700, du temps d'Adam Smith, comme des " excentriques inoffensifs ", sont devenus totalement dominants et désormais dangereux. Leurs valeurs : gagner et posséder beaucoup d'argent ; gravir les échelons de la réussite progressivement jusqu'au but fixé ; être beau, en forme, habillé avec style ; avoir beaucoup de choix (au travail et comme consommateur) ; être toujours au fait des nouveautés ; participer au progrès économique et technologique de la nation ; se divertir, notamment grâce aux médias, chacun à sa guise ; soigner son corps comme une belle machine ; faire confiance, soit à la loi du marché, soit à l'État-providence ; avoir des pensées telles que "Le temps c'est de l'argent", "Analyser les choses en les décomposant en différentes parties est le meilleur moyen de résoudre un problème", ou encore "Il est raisonnable de diviser sa vie en sphères distinctes et séparées : le travail, la famille, les amis et autres relations, l'amour, l'éducation, la politique, la religion". Leurs rejets : à peu près toutes les valeurs et préoccupations des indigènes, des ruraux, des Traditionnalistes, des New Age, des mystiques et des religieux.

- De leur côté, les Traditionalistes (24% de la population, 46 millions d'adultes) sont en réalité tous des néo-traditionalistes, des réactionnaires au sens étymologique du mot, apparus de diverses réactions contre le modernisme, à partir du 19ème siècle (aux Etats-Unis après la guerre de sécession surtout). Se référant sans cesse à un ancien temps idéal et en réalité essentiellement imaginaire, leurs valeurs s'expriment dans des phrases comme : Les patriarches devraient à nouveau dominer la vie familiale ; le féminisme est un gros mot ; les hommes et les femmes doivent s'en tenir à leurs rôles traditionnels ; la triple appartenance à la famille, à l'Église et à la communauté est l'élément fondateur et suffisant de l'identité ; chacun doit défendre et observer la version "conservée" de sa propre tradition religieuse ; il est important de contrôler l'activité sexuelle (la pornographie, la sexualité des adolescents, les relations sexuelles extra-conjugales) et d'interdire l'avortement ; les hommes doivent être fiers de servir la patrie en faisant leur service militaire ; la Bible contient tout ce qu'il faut savoir d'essentiel dans la vie ; la vie à la campagne et dans les petites villes est plus vertueuse que dans les grandes villes et les banlieues ; le pays doit faire plus pour soutenir et promouvoir la vertu ; la protection des libertés individuelles et civiques est moins importante que la lutte contre les comportements immoraux ; il est essentiel d'avoir le droit de porter des armes ; les étrangers ne sont pas les bienvenus.
Bien sûr, il s'agit là de schémas grossiers. Les modernistes en particulier, ne forment pas un groupe compact, on le sait bien. L'étude de Ray et Anderson les divise en quatre sous-groupes : les Modernistes Conservateurs Pragmatiques (8% de la population, soit 15 millions d'adultes) qui dirigent une bonne part du business mondial, incarnent totalement l'American Way et en profitent le plus ; les Modernistes Conventionnels (12%, 23 millions), plus intellos que les premiers, moins riches, plus cyniques, très individualistes ; les Laborieux (13%, 25 millions), souvent d'origine étrangère, qui veulent absolument croire au rêve américain, branchés à fond sur la promotion sociale ; enfin les Modernistes Aliénés (15%, 29 millions), de formation et de revenus nettement plus modestes, employés ou ouvriers, les premiers menacés par toute crise, souvent amers ou en colère. Dans l'ensemble, ils travaillent de plus en plus, au bord de l'asphyxie : pour les même salaires, huit semaines de travail de plus par an entre 1969 et 1999 !

Quant aux Traditionalistes, ils ne sont évidemment pas aussi épouvantables que le laisse supposer la liste de leurs slogans vengeurs - leur sens de la solidarité, voire de l'atruisme, est souvent plus fort que celui des Modernistes (les ouvriers catholiques conservateurs peuvent s'avérer bien plus généreux que les bourgeois libéraux)…

Les Créatifs Culturels, eux, refusent absolument de choisir pour l'un ou l'autre de ces deux grands camps qui dominent la vie publique américaine. S'ils se sentent les enfants des modernistes - et pas du tout des pseudo traditionalistes réactionnaires - , ils savent que l'évolution ne s'est jamais effectuée en faisant table rase du passé, mais en intégrant l'intelligence combinée des stades précédents. L'idée de "métissage culturel" à travers l'espace et le temps - nous reliant aux autres sociétés humaines, notamment aux cultures primordiales vivant encore en symbiose forte avec la nature - leur est particulièrement chère. Une telle idée, si elle fait horreur aux vieux réacs, paraît (quoi qu'ils disent éventuellement, par snobisme) totalement incongrue aux Modernistes.

Bref, les CC constitueraient donc le début d'une toute nouvelle branche de civilisation, contenant en germe les valeurs et les comportements désormais indispensables à toute survie raisonnable tant de la biosphère que de la culture… si l'on désire que l'aventure humaine se poursuive autrement que par un plongeon tragique dans la barbarie.

D'où sortent-ils ?

La genèse des Créatifs Culturels n'a rien de mystérieux. Leur émergence semble cependant avoir traversé une sorte de tunnel d'une vingtaine d'années - de la fin des années 70 à la fin des années 90 - au cours desquelles, notamment du fait de la chute de l'empire soviétique, le Modernisme le plus arrogant s'est cru autorisé à caracoler dans le monde entier, comme s'il n'existait désormais plus que lui, face à quelques poches Traditionnalistes forcément en voie d'extinction. C'était oublier que les humains ne sont pas forcément des sots amnésiques et qu'un ensemble de mouvements apparus dans les années 60 avaient laissé des germes extrêmement puissants dans la conscience collective (ou l'inconscient…). L'Émergence des Créatifs Culturels montre en effet de façon impressionnante une convergence inexorable entre les "descendants" de 2ème ou 3ème générations des :

- mouvements pour les droits civiques,
- mouvements féministes,
- mouvements de soutien aux peuples colonisés,
- mouvements pacifistes,
- mouvements écologistes,
- mouvements pour l'éveil de la conscience,
- mouvements de psychothérapie humaniste.

Pour les Américains, tout commence dans le Greenwich Village de New-York et dans le nord de San Fransisco, puis à Big Sur (avec son institut Esalen à partir de 1962), avant de s'étendre à tous les campus universitaires en révolte contre la guerre du Viet Nam…

Il est impossible de donner ici ne serait-ce qu'un résumé des innombrables informations apportées par Paul Ray et Sherry Ruth Anderson dans leur étude. Particulièrement surprenante (du moins pour nous, Européens, qui ne pouvons nous empêcher de caricaturer les Américains), est l'extrême lucidité des CC vis-à-vis :

- des médias (généralement reconnus comme tellement imbibés d'idéologie moderniste, triomphante ou cynique, qu'ils ne se rendent même plus compte qu'ils intoxiquent autant qu'ils informent) ;
- des leurres de la pub et de la société de consommation, qui ont fini par tout chosifier et tout transformer en spectacle et règne du faux ;
- des manipulations des grands groupes économiques, qui sabotent les alternatives économiques " douces " (on lira le cas exemplaire de l'hypercar, voiture écologique à hydrogène), ou qui, plus pervers, sponsorisent des actions écologique ou d'éveil de conscience psycho-somatique, alors qu'ils sont par ailleurs, sous des biais infiniment plus importants, d'énormes pollueurs, assassins de biodiversité, et pourvoyeurs en cancers de toutes sortes (des cas précis sont cités, cibles notamment du mouvement des femmes ayant souffert un cancer du sein).

L'aspect spirituel des CC

Essentielle à ceux que l'enquête présente comme les plus dynamiques du mouvement, l'approche spirituelle est certainement la plus difficile à intégrer dans la grille moderniste des médias et des politiques. Pourtant, s'il a fallu vingt ans pour que les mouvements "contre la guerre" deviennent des mouvements "pour la paix", ou les mouvements "anti-mecs" des mouvements "pour de nouvelles relations hommes/femmes", c'est que le catalyseur de ces métamorphoses est très souvent venu de la spiritualité et de la psychologie humaniste, dont l'intégration ne peut se faire que lentement.

" En effet, écrivent Ray et Anderson, il faut beaucoup de temps pour bien saisir la substance de l'enseignement des mouvements d'éveil de la conscience. On peut se mettre à de nouvelles idées, s'initier à de nouvelles techniques ou se trouver un nouveau hobby en quelques semaines, mais il faut des années, voire des décennies pour se changer soi-même (…) Quand on met côte à côte la popularité croissante d'un mouvement et la lenteur de son cycle d'apprentissage, il est facile de s'arrêter uniquement aux excès de la vulgarisation, la spiritualité "syncrétique" et la psychologie de comptoir dont certains médias adorent se gausser. Mais confondre ainsi la surface du mouvement et sa substance profonde est une erreur. Si l'on veut vraiment comprendre ce qui se passe, il est nécessaire de bien faire la différence entre la masse croissante de ceux qui sont à la recherche de nouvelles sensations, d'un parfum nouveau pour leur vie ou de quelque chose d'authentique d'une part, et d'autre part les adeptes de longue date, qui ont appris petit à petit à vivre une vie "authentique", à profondément transformer leur existence en fonction de ce qu'ils ont appris. Les deux ensembles ont grandi durant ces quarante dernières années, mais ce sont surtout les débutants qui sont les plus visibles, avec leur population en perpétuelle croissance. "

Et maintenant ?

La grande faiblesse des CC, aux yeux de Paul Ray et Sherry Ruth Anderson : il leur manque la conscience d'eux-mêmes en tant que groupe. Vu qu'il s'agit des personnes les plus dynamiques et les plus innovantes du pays… c'est qu'il y a un léger problème ! D'où le désir irrésistible des deux auteurs (qui quittent alors délibérément leur statut d'observateurs pour devenir eux-mêmes acteurs) d'inviter les CC à pérenniser leurs efforts en passant au stade institutionnel.

Ils voient trois scénarios futurs possibles : 1°) soit le modernisme continue à "mondialiser" ses visions sans rencontrer de résistance réelle, c'est-à-dire d'alternative innovante forte, et le monde plongera à coup sûr dans le chaos et la barbarie ; 2°) soit les CC parviennent à s'ériger, sinon en force politique, du moins en interlocuteur institutionnel de poids (à la manière de ce que firent jadis les syndicats) et tous les espoirs sont permis de voir émerger une civilisation nouvelle, aussi différente du modernisme que celui-ci le fut du Moyen-âge ; 3°) soit enfin les CC demeurent dans l'ombre, mais réussissent à féconder suffisamment d'instances culturelles, économiques, politiques et sociales pour qu'une part de leurs valeurs et visions soient reconnue, et on entre alors dans une phase de transition plus lente, vers un type de société vraiment nouveau. Le fait est que beaucoup de nouvelles valeurs et attitudes - notamment contre le racisme, pour le respect des femmes ou en faveur de l'environnement - ont peu à peu fini par atteindre les couches majoritaires de la société, et finalement en seulement une génération.

Seulement voilà : institutionnaliser les CC, n'est-ce pas contradictoire ? D'un côté, leur tendance à l'engagement social et politique les inciterait certes à transformer leurs revendications, visions et désirs à un niveau organisationnel permettant de les concrétiser collectivement. Mais d'un autre côté, leur sens de la responsabilité est vécu à un niveau si personnel (se défiant de toute obéissance infantile à des règles religieuses ou partisanes) qu'on ne peut strictement pas les imaginer, par exemple, élisant un président des Etats-Unis. Entre les deux s'étale l'immense éventail du tissu associatif, ONG et lobbies divers - encore que le caractère opaque du lobbying jure gravement avec l'authenticité des CC. Internet s'avère par contre un outil CC idéal… Ray et Anderson imaginent toutes sortes de concrétisations possibles de l'univers CC, des écoles, des universités, des centres ouverts aux gamins des rues, des réseaux connectés à la planète entière…
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