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Au moins 140 morts lors de combats en Colombie au cours des 48 dernières heures

Anonyme, Samedi, Mai 4, 2002 - 22:30

voyageurinconnu@netscape.net

Important combats en Colombie

Plus d'une centaines de personnes seraient mortes hier dans des combats entre les Forces armées rebelles de la Colombie (FARC) et les paramilitaires des Auto-défenses Unies de la Colombie(AUC). C'est dans le département colombien du Chocó, autour de la ville de Bojaya, au Nord-Ouest de Medellin, ainsi que dans le departement du Nariño près de la frontière avec l'Équateur que les combats seraient les plus féroces en ce moment.

C'est au cours d'une offensive militaire de la guérilla des FARC au Chocó que 98 personnes seraient mortes dans la journée d'hier et d'aujourd'hui. Autour de 150 personnes sont blessées, et 150 seraient portées disparues. Aucune autorité humanitaire ou civile ne s'est encore rendue dans la zone étant donné que les combats se poursuivent.

Les combats sont actuellement très intenses au Chocó, considéré par plusieurs groupes de droits humains comme une des régions les plus violentes de la Colombie. Le rapport d'une commission sur la situation des droits humains dans le Chocó, menée par le diocèse de Quibdó (Chocó) en 2000, note que l'apparition de groupes paramilitaires en 1996 a accru le nombre de morts violentes dans ces zones anciennement contrôlées par la guérilla. Depuis cette époque les combats entre la guérilla et les paramilitaires sont devenus très fréquents. Les deux groupes armés tentent de prendre le controle du territoire.

Il y a une dizaine de jours, des rapports de groupes de droits humains notaient une tension croissante alors qu'une brigade paramilitaire est entrée dans la zone, le long de la rivière Atrato. Selon un rapport, les FARC auraient empêchés la livraison de vivres vers la region ou se déroulent actuellement les combats.

Après l'attaque d'hier, le maire de la communauté de Bojaya a dénoncé le manque d'appui de la part du gouvernement et des militaires colombiens qui, selon lui, connaissent bien la situation qui sévit dans sa région. La ville de Boyaja est située le long de la rivière Atrato, un endroit qui est stratégique pour controler tout le département du Chocó.

Interrogé par les médias colombiens sur l'inaction des militaires autour de Bojaya, un général de l'armée colombienne a affirmé avoir reçu des appels l'informant de la situation, mais il a ajouté que la situation est encore «trop confuse» pour agir. Des représentants du gouvernement colombien ont annoncé qu'ils prévoyaient diriger une mission humanitaire spéciale dès que la situation le permettrait, aujourd'hui même si possible.

L'Ombusman des droits humains de la Colombie, Eduardo Cifuentes, a critiqué l'attitude passive du gouvernement colombien devant «une situation prévisible» et qui fait l'objet de nombreuses dénonciations. Depuis quelques années, avec l'accroissement du niveau de violence, des dizaines de milliers de personnes ont été déplacés de force et de nombreux groupes de défense des droits humains ont fait enquete et dénoncé l'inaction du gouvnement dans la région. Selon un rapport publié en aout 2001 par le Groupe tématique sur les déplacés, qui est coordonné par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, approximativement 34 000 personnes sont «déplacées» dans cette région. Le rapport constate «un contrôle social prononcé et des cas d'assassinats en vue d'une "purification sociale" dans les zones de contrôle des Auto-défenses. De leur cotés, les FARC ont commencé, au cours de premiers mois de l'année, des incursions accompagnées d'actions isolées près des centre urbains.»

En ce qui a trait aux combats dans le Nariño, une quarantaine de personnes seraient mortes hier lorsque les combatants ont fini par entrer dans la ville de Barbacoas, près de la frontière avec l'Équateur. Là aussi, des combats se déroulent entre les FARC et les AUC.

En ce moment les paramilitaires des Auto-défenses unies de la Colombie, dont les liens avec l'armée on été dénoncés par Human Rights Watch, combattent les FARC principalement dans les départements du Chocó, d'Antoquia, du Narino, le long du fleuve Magdalena, ainsi que le long de la frontière avec Vénézuela.

Le Réseau national d'information sur la population déplacées considère que le département du Chocó, conjointement avec le département voisin d'Antioquia, a provoqué 46% des déplacements de population de la Colombie en 2000, et 27% en 2001. Selon REDEPAZ, un réseau de 260 organisations colombiennes qui oeuvrent pour la paix, la Colombie compte approximativement 2 millions de réfugiés internes, déplacés par la force.

Réseau d'information indépendant colombien.
www.mediosparalapaz.org


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