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Casserole québécoise

tartosuc, Samedi, Mars 30, 2002 - 22:48

Frédéric Dubois

Casserole québécoise
Texte: Frédéric Dubois
Photo: Amélie Binette

En appui aux luttes menées ces dernières semaines par le peuple Argentin, un cacerolazo Québécois a eu lieu dimanche le 24 mars 2002 devant la Banque Scotia coin Prince Arthur et St-Laurent. 150 personnes étaient ainsi agglutinées par temps froid à Montréal pour mettre en lumière l’implication d’institutions d’ici dans la crise Argentine. Une pétition circulait dans l’optique de demander formellement à la Banque Scotia de bien vouloir prendre ses responsabilités et répondre à ses engagements au lieu d’utiliser des manières détournées pour sauver ses investissements. La pétition venait aussi à point pour signifier la solidarité de gens engagés du Nord envers ceux du Sud.

En appui aux luttes menées ces dernières semaines par le peuple Argentin, un cacerolazo Québécois a eu lieu dimanche le 24 mars 2002 devant la Banque Scotia coin Prince Arthur et St-Laurent. 150 personnes étaient ainsi agglutinées par temps froid à Montréal pour mettre en lumière l’implication d’institutions d’ici dans la crise Argentine. Une pétition circulait dans l’optique de demander formellement à la Banque Scotia de bien vouloir prendre ses responsabilités et répondre à ses engagements au lieu d’utiliser des manières détournées pour sauver ses investissements. La pétition venait aussi à point pour signifier la solidarité de gens engagés du Nord envers ceux du Sud.

Organisée par le Comité Québécois du Forum Social Mondial (CQ-FSM), cette manifestation attirait non seulement des Québécois ayant été conscientisés aux enjeux sociaux Argentins mais également des Argentines et Argentins immigrés au Québec. Une bonne partie de l’immigration Argentine provient d’exilés politiques fuyant la dictature Argentine des années 70 et 80. Ainsi, Eduardo Corro, membre du CA du Comité chômage de Montréal et travailleur au sein de la CDEC Rosemont / Petite-Patrie à Montréal a retrouvé sa voix au milieu de coups de louches et de cuillers qui retentissaient sur des casseroles et poêles de tous formats. Monsieur Corro, qui revient d’un court séjour dans son pays d’origine, durant lequel il a pu vivre l’énergie débordante des manifestations, a chanté des slogans en espagnol et donné le rythme et la cadence de cette mobilisation. L’ambiance festive a même permis à un couple de danseurs de tango argentin, d’assurer une petite prestance juste avant que les chants reprennent. Tous et toutes étaient invitées à prendre la parole un peu à la manière de ce qui a été observé durant les manifestations à la Place de mai et autres squares de Buenos Aires.

La Banque Scotia, bien réputée en Amérique latine pour ses acquisitions d’institutions financières nationales, est visée par les manifestants. Ces derniers soutiennent que la Banque Scotia, qui déjà en 1997 négociait une entente avec Banco Quilmes d’Argentine afin d’augmenter la proportion de parts étrangères de cette banque, a eu un rôle majeur à jouer dans la fuite de capitaux de ce pays. L’Argentine est aux prises avec un dérèglement complet de son équilibre économique, ce qui s’est soldé en décembre 2001 par un soulèvement populaire sans précédent dans la capitale Buenos Aires et autres municipalités. L’embrasement du climat politique et social provient en première ligne du fait que la crise économique qui balaye le pays depuis 4 ans a fait fondre littéralement les économies de la classe moyenne de moitié et gelé les avoirs restants pour une durée illimitée. Alan MacDonald, gérant de la branche ScotiabankQuilmes à Buenos Aires, fait partie des huit cadres supérieurs de banques étrangères qui se font présentement questionner par rapport aux transactions effectuées suite à l’explosion sociale du mois de décembre. Bien qu’aucune poursuite criminelle n’ait été intentée contre Monsieur MacDonald, il reste dans l’eau chaude avec ce qui commence de plus en plus à ressembler à un effort concerté des banques étrangères pour assurer une fuite de capitaux.

Alexandra Guité du QC-FSM, co-organisatrice de la journée, était tous sourires après avoir senti la ferveur qui habitait les manifestants. Mademoiselle Guité revient de Porto Alegre au Brésil et de Buenos Aires où elle a participé à de nombreux ateliers d’éducation populaire, à une multitude de réunions ad-hoc parsemant les rues de la capitale Argentine. Elle s’était rendue fin janvier à Porto Alegre en tant que participante au Forum Social Mondial. Depuis son retour, elle milite au sein du Comité Québécois aux côtés d’une quinzaine d’individus voulant mettre sur pieds un Forum Social Régional au Québec, en plus de mobiliser largement la société Québécoise autour des enjeux élaborés à Porto Alegre. Le Comité Québécois se rencontre régulièrement depuis le début mars et est ouvert à toutes personnes désireuses de faire du slogan « un autre monde est possible » une réalité.

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