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OCCUPATION AU VIEUX-MONTRÉAL: 56 HEURES PLUS TARD

alvaro, Samedi, Mars 16, 2002 - 19:46

56 heures après le début de l'occupation dans les bureaux de la direction des études au Cégep du Vieux-Montréal, une vingtaine d'étudiants et étudiantes tiennent toujours le coup afin d'obtenir réponses à leurs revendications.

OCCUPATION AU VIEUX-MONTRÉAL: 56 HEURES PLUS TARD

56 heures après le début de l'occupation dans les bureaux de la direction des études au Cégep du Vieux-Montréal, une vingtaine d'étudiants et étudiantes tiennent toujours le coup afin d'obtenir réponses à leurs revendications.

La direction continue de faire la sourde oreille et n'offre que des miettes en réponse aux revendications des occupants et occupantes. Jusqu'à maintenant la direction a offert un droit de regard à l'association étudiante sur le contenu des Zoom Media alors qu'elle sait très bien que ce n'est pas le contenu des Zoom Media qui indispose les étudiants-es, mais bien la présence des ces espaces publicitaires reservés aux investisseurs privés dans notre cégep.

La direction offre de plus, de repartir le débat en Commission des Études quant à la possibilité de remettre en place la semaine de relance à la session automne 2002. Quant au contrat d'exclusivité avec Coca Cola, nous en reparlons en Conseil d'administration au courant du mois d'avril...

De pauvres miettes pour une association étudiante qui en a ras le bol de se soumettre aux intérêts corporatifs soutenant la Fondation du Cégep du Vieux-Montréal et son administration. Les occupants-es n'ont pas l'intention de quitter les bureaux de la direction tant que leurs revendications ne seront sérieusement prises en considérations. Toutes les dites ''offres'' de la direction ont été refusées jusqu'à maintenant.

Nous vous encourageons à appuyer en grand nombre cette occupation qui, sans aucun doute, tiendra toujours le fort lundi lorsque les cours reprendront.

Vous pouvez envoyez tout communiqué d'appui à

Sarah Charland-Faucher
Responsable à la mobilisation pour l'AGECVM

Voici le dernier communiqué des revendications envoyé par les occupantes et occupants avant qu'on ne leur coupe internet.

<< Nous sommes contre la désengagement du gouvernement en matière de financement des services sociaux et publics notamment par le biais des fondations. Au Cégep du Vieux Montréal, la fondation est un organisme privé instauré depuis le début des années 90, qui est là pour inciter l’entreprise privée à placer de l’argent dans ce beau marché qu’est devenu notre Cégep : Pub dans les toilettes, kiosques de ventes, cartes étudiantes CKOI, agenda plein de publicités,… La fondation conclut des partenariats comme celui avec Coke. Selon l’état financier 1998-1999, la somme des dons déductibles d’impôts des compagnies s’élève à plus de 435 000$. Les investissements des compagnies étant distribués selon leurs intérêts, cela explique sans doute pourquoi la Fondation n’a pas investi dans les programmes de sciences humaines de 1991 à 1999. Le budget est aussi alimenté par les 75 000$ versés chaque année par le biais de la contribution automatique non obligatoire de 5$ des étudiantEs (perçue à chaque session). Étrangement,la Fondation ne redonne que 60 à 65 000$ chaque année pour la vie culturelle étudiante. s sommes contre le désengagement de l’état et revendiquons un système d’éducation sans l’intervention du privé.

L’administration du CVM a décidé d’éliminer la semaine de relance (de relâche) pour la prochaine session d’automne. Cette décision est inacceptable pour les étudiantEs du Cégep du Vieux Montréal. Considérant que cette semaine est nécessaire pour que les étudiantEs puissent se refaire économiquement, socialement et psychologiquement, cela tout en s’assurant qu’ils sont à jour dans leurs travaux scolaires, il est donc important de conserver cette semaine entière. De plus, cette décision a été prise sans que l’opinion étudiante ait été prise en considération. Cela dit, nous exigeons le retour immédiat de la semaine de relance (de relâche) entière pour la prochaine session d’automne, ainsi que pour toutes les autres sessions pour un minimum de 5 ans.

Depuis 1999, tout ce qui est froid, qui se boit et qui est vendu au CÉGEP du Vieux Montréal, doit être fourni par Embouteillage Coca-Cola Ltée. (ECC) La transnationale verse 648 000$ en 5 ans à la Fondation, 50 000$ en commission et pour 10 000$ d’articles promotionnels. En 5 ans, nous devons ingurgiter 35 000 caisses (840 000 bouteilles à 1.50$/l’unité) pour que Coke reçoive 1 260 000$. Les bénéfices versés à la Fondation sont répartis selon les intérêts de Coke. À l’automne 1999, 71% des étudiantEs ayant voté en référendum se sont prononcés contre le monopole de Coke. On a refusé de nous écouter. On ne nous a pas consultéEs. On ne nous écoute toujours pas ! L’administration est prête à payer l’argent supplémentaire pour que l’Exode accepte de vendre des boissons distribuées par Coca-Cola, mais refuse de donner un budget de photocopies aux professeurs de cours du soir … Cela implique que les étudiantEs du soir sont obligéEs de débourser de leurs poches le coût de leurs photocopies. L'administartion est prête à payer pour Coke mais pas pour les étudiantEs ! ? Il s’agit d’un sérieux conflit d’intérêt.

Nous réitérons nos revendications et exigeons l’abolition du contrat d’exclusivité avec Coca-Cola parce qu’il n’exprime aucunement la volonté des ÉtudiantEs. Nous refusons l’ingérence du privé dans nos institutions académiques et exigeons un réinvestissement massif dans le système d’éducation.

Les ZOOM média sont un autre bon moyen de laver le cerveau des étudiantEs.

Afin de faire de nous de bons consommateur-trice-s, le cégep accepte de nous bombarder de publicités. En vendant des espaces publicitaires pour quelques milliers de dollars (13 000$/année), le cégep se plie ainsi aux lois du marché et laisse les entreprises privées pénétrer dans le système d’éducation. Comme dans beaucoup d’autres secteurs publics, le manque de fonds venant des gouvernements favorise de plus en plus l’entrée des capitaux privés, qui vont par la suite favoriser une ingérence du privé dans le secteur public. De cette façon les entreprises ont de plus en plus de pouvoir et d’influence dans les programmes d’éducation. Souvent, les fonds des compagnies privées sont investis, par le biais de la Fondation du Cégep du Vieux Montréal, dans notre cas, dans du matériel didactique et des programmes particuliers. Le plus souvent l’argent investi ira dans les programmes qui ne favorisent pas le développement des connaissances générales mais plutôt dans ceux où on forme de bons travailleur-se-s comme les AEC (attestation d’études collégiales) où les cours de base sont mis de côté. Non pas que nous sommes contre les travailleurs et travailleuses mais nous ne croyons pas en la formation d’individus-robots qui sont seulement régis par les lois du marché et qui font fî de toute conscience politique. La société se bâtit sur des bases de solidarité et d’appui mutuel.

Nous croyons, de plus, que les individus savent se développer par eux-mêmes et n’ont pas besoin de toute cette propagande aliénante et consommatrice qui tente de nous aligner vers un modèle unique de société sans respect réel de la diversité culturelle. >>



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