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Washington tente de minimiser l'impact d'un rapport du Pentagone rendu public par le Los Angeles Times et le New York Times.

Anonyme, Mercredi, Mars 13, 2002 - 15:54

AFP/ Le Monde

Washington a tenu, dimanche 10 mars, à apaiser les inquiétudes soulevées par la révélation d'un projet militaire américain d'attaquer à l'arme nucléaire certains pays qui menaceraient directement la sécurité des Etats-Unis.

Les préparatifs nucléaires des Etats-Unis

Washington a tenu, dimanche 10 mars, à apaiser les inquiétudes soulevées par la révélation d'un projet militaire américain d'attaquer à l'arme nucléaire certains pays qui menaceraient directement la sécurité des Etats-Unis.

La polémique, précise le New York Times, ne tient pas à la quantité d'armes dont les Etats-Unis ont besoin, mais plutôt de la manière avec laquelle ils vont s'en servir.

Est-ce comme force de persuasion, de dissuasion ou dans le but d'attaquer ? Partout, on s'inquiète que le développement des armes nucléaires les transforme en armes conventionnelles.

Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, et la conseillère présidentielle pour la sécurité nationale, Condoleezza Rice, ont réaffirmé avec vigueur la doctrine de la dissuasion américaine, affirmant que le rapport ne faisait qu'énumérer les "options" à la disposition des autorités américaines. "Nous avons une large palette d'options pour défendre notre nation et défendre nos intérêts et ceux de nos alliés à travers le monde. Il ne faut pas se laisser aller à penser que les Etats-Unis se préparent à utiliser l'arme nucléaire en cas d'urgence, dans un avenir proche. Ce n'est pas le cas", a affirmé M. Powell sur la chaîne de télévision CBS.

Le document du Pentagone, révélé par le Los Angeles Times, samedi 9 mars, fait état de la préparation de plans d'urgence en vue d'une éventuelle utilisation d'armes nucléaires contre la Chine, la Russie, l'Irak, la Corée du Nord, l'Iran, la Libye et la Syrie — ces cinq derniers pays ne disposant pas eux-mêmes, officiellement, de l'arme nucléaire. Le rapport "ne devrait surprendre personne", a assuré Mme Rice sur NBC, car "les Etats-Unis doivent se préparer à toutes les options". "Il ne s'agit pas d'un projet, c'est un document de planification", a renchéri sur CNN le chef d'état-major interarmes, Richard Myers, "il réaffirme seulement notre posture de dissuasion". "Nous procédons toujours à une révision de nos options militaires, de nos armes conventionnelles, de nos armes nucléaires. De la même façon, nous procédons toujours à une révision de nos options politiques et diplomatiques", a expliqué M. Powell sur la chaîne de télévision CBS. Le secrétaire d'Etat a cependant indiqué que "les Etats-Unis n'avaient jamais dit qu'ils n'attaqueraient pas les premiers un pays qui possède l'arme nucléaire".

EVENTAIL D'OPTIONS

De son côté, Mme Rice a souligné que "le président doit se réserver un éventail d'options", car "il est de sa responsabilité de s'assurer" que des armes de destruction massive ne seront pas utilisées "contre les forces militaires américaines, le territoire américain ou les amis et alliés des Américains".

Le quotidien californien avait indiqué que le rapport prévoyait trois cas dans lesquels le recours à des armes nucléaires était envisageable : contre des cibles capables de résister à une attaque non nucléaire, en représailles à une attaque à l'arme nucléaire, biologique ou chimique ou "dans le cas d'événements militaires surprenants". Le général Myers, comme Mme Rice, a également souligné que la révision de la posture nucléaire était "novatrice" et ne faisait pas reposer la dissuasion américaine sur la seule arme nucléaire.

Le rapport "parle d'une nouvelle triade qui n'a pas seulement des armes nucléaires, mais également des armes conventionnelles (et) des défenses anti-missiles. Il y a des implications en matière d'infrastructures et tout cela est sous-tendu par de meilleurs services de renseignement, pour que nous sachions mieux ce qui se passe dans le monde", a souligné le général. Le Pentagone avait qualifié samedi les informations du Los Angeles Times de "fuites sélectives et trompeuses". Il n'en a pas moins provoqué de vives inquiétudes en Iran et en Russie.

A Moscou, un dirigeant parlementaire, Dmitri Rogozine, a estimé que "les tentatives de déplacer les armes nucléaires d'une catégorie politique à une catégorie d'armes qui puissent être utilisées dans un conflit sont dangereuses pour les Etats-Unis eux-mêmes". Le quotidien russe Nezavissimaya Gazeta s'interroge : "Que va répondre Poutine au chantage de Washington ?". Quant à l'ancien président iranien, Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani, il a estimé que "cela montre que l'Amérique est une menace sérieuse pour le monde".

Avec AFP

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Pékin est "profondément choqué" et va exiger des "explications" de Washington après des informations sur un projet américain d'attaque nucléaire contre certains pays, dont la Chine, en cas de menace directe pour sa sécurité, rapporte mardi 12 mars l'agence Chine nouvelle. "Comme de nombreux autres pays, la Chine est profondément choquée par ce rapport" a déclaré Sun Yuxi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, cité par l'agence. Il a ajouté que "la partie américaine se doit de fournir des explications sur ce sujet". M. Sun a souligné que la Chine était un pays "épris de paix" qui "ne constitue pas une menace pour les autres pays". "La Chine a toujours estimé que les armes nucléaires devaient être globalement interdites et complètement détruites" a-t-il dit, avant d'ajouter que les pays détenteurs de l'arme nucléaire "doivent s'engager inconditionnellement à ne pas en faire usage les premiers, ni à les utiliser pour menacer des pays non nucléaires ou des zones dénucléarisées". La réaction chinoise fait suite aux demandes d'explication exigées par la Russie ainsi qu'à de vives inquiétudes exprimées à travers le monde.

La réponse chinoise, survient alors que la Pékin avait jusqu'à présent adopté une attitude particulièrement coopérative face à Washington. Pékin a apporté un soutien sans faille à la guerre déclenchée par les Etats-Unis contre le terrorisme, après les attentats du 11 septembre, s'abstenant notamment de toute critique virulente du renforcement de la présence militaire à travers le monde. (AFP.)



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