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Manif du 21 février: pour un réinvestissement massif en éducation

vieuxcmaq, Mercredi, Février 20, 2002 - 12:00

Marie-Christine Lalande (pomme@look.ca)

Des étudiants d'au moins 35 cégeps et universités de la province défileront demain dans les rues de Québec pour demander expressément au gouvernement québécois de réinvestir massivement dans le domaine de l'éducation, et pour exprimer leur refus de voir l'éducation assujettie aux lois du marché. Cette manifestation aura lieu à l'initiative conjointe de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), du Front régional des associations étudiantes de Québec (FRAQ), de l'Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS), de la coalition Opération Québec Printemps 2001 (OQP 2001) et du Regroupement d'éducation populaire en action communautaire (RÉPAC).

Québec, le 20 février 2001 --
Des étudiants d'au moins 35 cégeps et universités de la province défileront demain dans les rues de Québec pour demander expressément au gouvernement québécois de réinvestir massivement dans le domaine de l'éducation, et pour exprimer leur refus de voir l'éducation assujettie aux lois du marché. Cette manifestation aura lieu à l'initiative conjointe de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), du Front régional des associations étudiantes de Québec (FRAQ), de l'Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS), de la coalition Opération Québec Printemps 2001 (OQP 2001) et du Regroupement d'éducation populaire en action communautaire (RÉPAC).

Si on a arrêté la date du 21 février pour cette manifestation, ce n'est pas par hasard: comme l'a expliqué en conférence de presse Mathieu Bélanger, de l'Association étudiante du Cégep de Sainte-Foy, il s'agissait de souligner le triste anniversaire des deux ans du Sommet du Québec et de la jeunesse (22 février 2000), aux promesses toujours non entièrement tenues par le gouvernement.

L'incursion d'une logique du marché dans le domaine de l'éducation, particulièrement dans le secteur post-secondaire, est de plus en plus criantes. Les universités, en mal de financement à la suite des compressions du gouvernement (qui a réduit de plus de 25% ses budgets accordés à l'éducation supérieure depuis 1993) et liées par ces fameux contrats de performance qui leur interdisent d'être en déficit, sont dans l'obligation de se tourner vers d'autres sources de financement et de conclure des ententes de partenariat avec le secteur privé, en particulier dans le domaine de la recherche. Selon Bassam Adam, v.p. à l'externe de l'AELIES, cela ne peut qu'aboutir à une dévalorisation de la recherche fondamentale, au profit de la recherche appliquée, c'est-à-dire orientée vers les intérêts à court terme des compagnies pourvoyeuses de fonds. D'autres conséquences logiques, et déjà observables dans nos universités, des contrats de performance sont le relâchement des critères de diplomation (pour remplir son contrat, une université doit être rentable, c'est-à-dire avoir beaucoup de diplômés… même si elle a de moins en moins les moyens pour que ses diplômes valent encore quelque chose), une hausse inquiétante des frais de scolarité et une diminution considérable du financement des étudiants (régime de prêts et bourses). À titre d'exemple, 70% des étudiants à la maîtrise ont un financement qui les place sous le seuil de la pauvreté, selon Bassam Adam.

La situation des cégeps n'est pas plus reluisante. Entre 1995 et 1999, le gouvernement a retranché le quart du budget qu'il allouait jusque-là au domaine collégial. Depuis 1996, les cégeps sont, comme les universités, dans l'interdiction de présenter un déficit. Chaque cégep doit par ailleurs présenter au gouvernement un plan de réussite qui expose comment, avec de moins en moins de ressources financières pour y arriver, il arrivera à diplômer le plus grand nombre d'étudiants possible. Les stratégies déployées pour réaliser cette magie sont sans surprise: suppression d'employés, réduction dans le financement des activités étudiantes, augmentation du ratio prof/étudiant, augmentation des frais d'inscription…

Par ces contrats de performance, plans de réussite et mesures connexes du gouvernement, nos institutions post-secondaires sont maintenant plongées dans une course au financement et une logique de concurrence bien étrangère à leur finalité première, celle de former des humains équilibrés et des citoyens. Mais comme le rappelle Serge Roy d'OQP 2001, "l'éducation n'est pas une marchandise, c'est un droit fondamental" et c'est en tant que tel qu'elle doit être défendue. C'est pourquoi il est urgent, d'après lui, non seulement d'exiger un réinvestissement massif de l'État québécois dans l'éducation, mais de remettre la gratuité du système de l'enseignement, à tous les niveaux, à l'ordre du jour.

La manif de demain s'inscrit dans une série de mesures planifiées par l'ASSÉ et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE), section Québec, pour exiger du nouveau ministre de l'Éducation, Sylvain Simard, une "refonte du cadre éducatif". Parmi les autres mesures annoncées, on prévoit une journée nationale d'occupations (14 mars 2001) et une manifestation nationale à Sorel, au bureau de comté du ministre Simard, le 3 avril prochain.

Départ de la manif: le 21 février à 14h, du cégep François-Xavier Garneau. La marche s'arrêtera en quelques points stratégiques (Parlement, Ministère de l'Éducation…).

Site de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSE).
www.asse-solidarite.qc.ca


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