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La Chine cultive des plantes OGM à grande échelle

vieuxcmaq, Dimanche, Février 17, 2002 - 12:00

Corinne Bensimon (imc-tech@indymedia.org)

OGM. La recherche et la culture chinoises de plantes transgéniques sont en pleine expansion. Chine, nouvelle révolution culturale

Une seule plante OGM est cultivée de façon commerciale en Chine: le coton Bt, résistant à un insecte. 20 % du coton chinois serait désormais transgénique.

En Chine, les OGM, on aime. La recherche sur les plantes transgéniques y est en pleine croissance, leur culture aussi. Telle est la conclusion d'une étude con duite par une équipe d'économistes et de biologistes travaillant pour des instituts de recherche publique aux Etats-Unis et en Chine, et publiée dans Science du 25 janvier. Réalisé à partir de données collectées sur le terrain (via des questionnaires adressés aux laboratoires dédiés aux OGM et à un panel d'agriculteurs) avec le concours des officiels locaux (les Académies des sciences et d'agriculture chinoises), ce rapport dresse un bilan très positif du développement des OGM en Chine. Pour être sans nuances, cette étude a cependant le mérite de fournir, pour la première fois, la mesure de l'évolution des plantes transgéniques en Chine. Une évolution exponentielle.

Recherche publique. Le pays est certes connu pour avoir, dès les années 90, cultivé des milliers d'hectares de plantes transgéniques, «à l'essai», notamment du tabac. Et cela, avec le soutien actif de firmes occidentales. Mais, depuis cette époque préhistorique, les plantes transgéniques ont bien prospéré. Dans les laboratoires, d'abord. La recherche agro nomique chinoise, la plus nombreuse au monde avec 70 000 chercheurs, a investi de façon croissante dans les biotechnologies végétales depuis le milieu des années 80. Au point qu'en 2000 près de 10 % des 112 millions de dollars (127 millions d'euros) dédiés au développement des nouvelles cultures sont allés à la recherche sur les OGM. Une part que Pékin promet d'augmenter de 400 % d'ici à 2005. Dès lors, observent les auteurs, la Chine deviendrait la plus grande puissance au monde pour la recherche publique menée dans un secteur qui est, en Occident, largement aux mains de la recherche privée.

D'ores et déjà, les scientifiques chinois travaillent au transfert de 120 gènes différents dans diverses espèces de plantes. Le riz, le blé, la pomme de terre occuperaient une belle place dans les expérimentations, alors que 40 % des essais menés dans le reste du monde portent sur le maïs. Enfin, la Chine mettrait surtout l'accent sur l'accroissement de la résistance aux insectes et aux maladies (90 % des essais), alors que, dans les pays du Nord, ces cibles ne représentent que 19 % des essais.

Impact officiel de ces recherches, en agriculture: la Chine a autorisé la mise à l'essai en champ de 110 sortes de plantes transgéniques. Des bilans de ces essais au plan environnemental, il n'est point question. On apprend simplement que 31 plantes trans géniques sont autorisées à la commercialisation.

Cependant, une seule plante OGM est effectivement cultivée de façon commerciale en Chine: le coton Bt, résistant à un insecte, comme le relève un prérapport de l'ISAAA (International Service for Acquisition of Agribiotech Applications) sur les OGM. 20 % du coton chinois serait désormais transgénique. Selon l'équipe sino-américaine, cette fabuleuse progression est portée par un bénéfice économique pour les agriculteurs. D'après leur enquête menée auprès de 282 cultivateurs, les fermiers auraient économisé près de 50 kilos par hectare sur l'épandage d'insecticide et auraient réduit leurs coûts de production de 28 %. Vendues au même prix que les semences conventionnelles, les semences transgéniques ont été produites soit par Delta Pine, société liée à Monsanto et au ministère de l'Agriculture américain, soit par des semenciers chinois (publics), notent les chercheurs qui ne précisent pas à quelles conditions les Chinois ont pu développer ces semences couvertes par un brevet Monsanto.

Taux de croissance. En seulement deux ans, ce coton insecticide a propulsé la Chine, en 2001, au quatrième rang des pays cultivateurs d'OGM. Selon l'ISAAA, 52,6 millions d'hectares d'OGM ont été cultivés l'an dernier dans le monde, dont 68 % aux Etats-Unis, 22 % en Argentine, 6 % au Canada, 3 % en Chine. Et entre 2000 et 2001, la Chine aurait enregistré le plus fort taux de croissance de ses surfaces cultivées en OGM, l'ensemble de la planète transgénique faisant un bond de 19 %. Des chiffres à consommer avec modération, l'ISAAA oeuvrant pour la promotion des biotechnologies végétales.

Corinne Bensimon (imc-...@indymedia.org)



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