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Retour sur les journées anarchistes de Porto Alegre, 1 au 5 fév. 2002

vieuxcmaq, Vendredi, Février 8, 2002 - 12:00

Denis Valiquette (sandinista79@hotmail.com)

Ce que furent les jornadas : principaux sujets abordés, critiques, etc quoi.

Retour sur les journées anarchistes de Porto Alegre, 1 au 5 fév. 2002

Le Forum Social Mondial (FSM) ainsi que ses appendices officielles sont maintenant terminés. Comme eux, le vent libertaire a soufflé sur Porto Alegre. Les Journées Anarchistes, convoquées par la Federação Anarquista Gaúcha (FAG) et plusieurs autres organisations libertaires brésiliennes, se sont réalisées de façon autonome dans l´ombre noire du FSM. Présenté comme un espace alternatif visant à briser le discours unique de cet océan social-démocrate, cet événement voulait profiter bien sûr de la présence de milliers de militants de toutes sortes, venus des quatres coins du monde visiter la nouvelle Mecque socialiste. Après avoir été visitées par plus de 300 personnes, les Journées anarchistes ont été une réussite pour ses organisateurs comme pour une bonne partie de son assistance. Elles ont aussi été l´occasion, grâce à la présence de plus de 30 organisations venues d´une quinzaine de pays, de concrétiser et de solidifier les liens d´un mouvement en pleine renaissance au niveau mondial.
Le coup d´envoi s´est fait lors de la grande marche d´ouverture du Forum, le 31 janvier, alors que l´Action Mondiale des Peuples avait appelé à une marche anti-capitaliste. Un contingent radical à forte composition libertaire s´était alors détaché du grand cheptel aux différents tons de rouge. Le coup d´éclat, l´ouverture avortée d´un squat autogéré, avait déjà étonné quelques observateurs québécois par son organisation impeccable, bien qu´insuffisante faut-il croire.
Le lendemain, l´inauguration d´une série d´ateliers s´est faite au local du syndicat des travailleurs de l´eau, la Sindiagua, à quelques minutes à pieds du campement jeunesse du FSM. Le tout a commencé avec une présentation de la FAG puis des diverses organisations présentes. Parmi les sujets au programme de la semaine, il y eut les questions de l´organisation, du pouvoir et de la répression ainsi qu´un exposé sur les expériences de lutte en Amérique Latine. La littérature subversive y était en abondance, avec une prépondérance pour le castillan et le portugais.
D´ailleurs, le côté traduction a fait un peu défaut à la préparation de l´événement. Le tout ne s´est réglé qu´avec une traduction improvisée des interventions française vers le portugais, avec un effort collectif pour comprendre l´anglais et une omniprésence du «portugnol». Si cela a pu freiner quelque peu la communication entre certains, c´est au niveau de l´organisation temporelle que les lacunes ont été le plus remarquées. Voilà : les ateliers libertaires étaient réduits dans un temps de 3 ou 4 heures dans l´avant-midi, laissant l´après-midi libre pour participer aux activités ouvertes du Forum social. Ainsi, les participants n´ont pas vraiment eu le temps de discuter entre eux de façon plus informelle, après les présentations et discussions en grand groupe, donnant paradoxalement à l´événement un certain cartactère unidirectionnel. Quelques-uns sont toutefois arrivés à se donner des rendez-vous en soirée, mais le manque était tout de même frappant.
Malgré tout, cela n´a pas été qu´un long colloque ennuyant. Une remarquable intervention théâtrale a créé une ambiance un peu plus ludique dès la première journée. Il y eut aussi un petit concert musical lors de la clôture avec toutefois un peu moins d´enthousiasme.
Ensuite, parmi les critiques les plus justes, vient probablement la question de la participation des femmes. Si la composition de plus d´1/3 de femmes chez les présents était non-négligeable, il faut noter que les voix féminines sont encore très dures à entendre. Par contre, la présence significative de gens de couleur (notemment de nombreux anarco-punks noirs) et celles de gens des générations plus âgées montrent que c´est surtout en Amérique du Nord que l´anarchisme a de la peine à rejoindre au delà des jeunes hommes blancs de classe moyenne.
Enfin, suite à cet événement et au contact d´expériences différentes, quiconque venu d´ailleurs a plusieurs leçons à tirer des luttes libertaires au Brésil. Par exemple, ici, le mouvement est beaucoup plus intégré aux luttes sociales et communautaires. L´influence libertaire est présente notamment au sein de l´association des recycleurs de matériaux recyclables, les Catadores, dans le réseau de lutte pour l´Université populaire (Colup) et dans le mouvement des jeunes démunis (Projeto meninos e meninas da rua).
En gros, les Journées Anarchistes de 2002 à Porto Alegre, qui en sont à leur deuxième édition, ont été une réussite autant qu´une expérience très enrichissante. L´an prochain viendra sûrement une autre initiative semblable (si FSM il y a) où il restera à voir si les anarchistes «organisés» savent s´adapter aux critiques.
D´ici là, souhaitons que le travail qui y a été accompli serve à quelque chose.

site web de la fédé anar Gaúcha
www.fag.rg3.net/


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