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Software libre, moteur de la lutte ?

vieuxcmaq, Dimanche, Février 3, 2002 - 12:00

Frederic Dubois (tartosuc@iquebec.com)

Les Brésiliens de Porto Alegre prennent les devants. Avec des initiatives supportées par l'Etat de Rio Grande do Sul, un groupe de jeunes s'est organisé depuis quelques années afin de travailler sur le développement de software libre. C'est du moins ce qui ressort d'un atelier donné au Campement de la Jeunesse du FSM II.

Les panelistes de l'atelier, un Porto Alegrien et un hacker venu d'Argentine, ont lancé d'entrée de jeu que l'utilisation de software libre est centrale et inhérente au changement social.

Le software libre est un logiciel qui a été développé par des "freaks" d'informatique, hackers et autres développeurs désobéissants. La spécificité d'un software dit libre repose sur les 4 principes suivants:

1. Liberté d'utilisation
2. Liberté de copie et de distribution des programmes développés
3. Liberté de modification du code
4. Liberté de redistribution des versions améliorées par un créateur.

Comme vous en conviendrez, les 4 points riment pas mal avec LIBERTÉ. Comme dirait notre Pierre Falardeau national, "la liberté ce n'est pas seulement une marque de yogourt". C'est avant tout un mode de vie, une volonté qui vient du citoyen ou de la citoyenne. Voila justement ce que les panelistes venaient apporter comme nouvelle aux quelques 70 participants de l'atelier : la nécessité de se libérer des logiciels à codes propriétaires.

Microsoft, la compagnie du multi-milliardaire Bill Gates, a réussi à imposer une espèce de standard sur la planète avec son système d'opération "Windows" en achetant tout ce qui se faisait de différent. 90% des ordis de la planète roulent avec cette plateforme bien que le produit soit bourré de virus. Il est donc important pour les ONGs, activistes de tout horizon et acteurs de la presse libre d'utiliser autant que possible le software libre. Ce software n'est pas toujours gratuit puisque certaines compagnies tentent, en rajoutant des options aux programmes, de vendre cette valeur-ajoutée.

L'avantage, au-delà du fait qu'il s'agit de software citoyen, est que le langage de programmation est généralement multi-plateforme, ce qui n'est pas le cas pour les produits Microsoft. Cela s'explique par le fait que Microsoft veut imposer un monopole, un standard afin de garder la main mise sur la technologie et les bidous qui en découlent.

Les panelistes ont apporté l'exemple du gateau au chocolat acheté à la pâtisserie. Si ce gâteau est vendu sans sa recette, le consommateur devra toujours manger ce même gâteau en l'achetant à la pâtisserie. Si au contraire le gâteau vient avec sa recette tel que c'est le cas pour les programmes de software libre, alors le consommateur peut la fois suivante décider de le faire lui-même, d'y rajouter des ingrédients qu'il/elle préfère et partager sa recette avec ses proches.

La liberté d'expression est ainsi le principe le plus fondamental qui montre le chemin au software libre. Richard Stahlman de la Free Software Foundation aux Etats-Unis était le clou de l'atelier. Cet homme qui, en 1984, développait le système GNU lors de son passage au Massachussets Institute of Technology (MIT), a précisé: "Ce n'est pas parce que 90% des gens s'emmerdent avec Windows qu'on doit tous faire de même, le software libre est non seulement la réappropriation de la technologie pour servir le citoyen mais en plus, il est supérieur".

Linus Torvalds de Finlande a terminé son travail sur le Kernel, nucléo qui manquait dans l'avènement d'un réel système d'exploitation qui viendra compléter la structure GNU en 1991. Depuis cette date charnière, le système d'exploitation Linux est né. Une réelle alternative à Microsoft existe donc et circule sur le web.

Les 2, 3 et 4 mai de cette année, le Forum international du Software libre aura lieu pour une troisième fois à Porto Alegre. Il s'agit du plus gros forum de ce type au monde.

Pour plus de renseignements, vous pouvez aussi consulter ces deux sites :
www.cispa.org
www.softwarelivre.rs.gouv.br

Je suis venu à Porto Alegre pour entendre des propositions concrètes, des choses qui bougent de part et d'autre sur cette planete ; cette énergie et l'engagement qui se dégagent des propos de ces libertaires du software m'a subjugué et convaincu que le Quebec doit se mouiller dans cette avenue porteuse de fruits dès maintenant. On parle de promotion de l'indépendance technologique, d'alternative au développement régional, d'amener des expertises locales au niveau mondial, de créer des compétences, de favoriser une économie de ressources et d'égalité d'accès.

En terminant, le hacker Argentin a fait sourire les plus réfractaires en disant: "Le software libre c'est comme faire l'amour, c'est gratuit et libre, utiliser Microsoft c'est le contraire, c'est-à dire se prostituer".



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