A l'occasion de la journée nationale d'action étudiante

Publication: LML QUOTIDIEN VOL. 32 NO. 008
DATE: 1/14/2002

Titre: L'éducation est un droit!: 6 février, journée
nationale d'action étudiante
Les étudiants de l'université et du collégial à travers le Canada se préparent à participer à la Journée nationale d'action étudiante le 6 février à l'appel de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE) à la défense du droit à l'éducation post-secondaire publique. Partout au pays des forums, manifestations et autres actions ont lieu en préparation pour cette journée. Dans les provinces où il y a un gel partiel des frais de scolarité, les étudiants réclament une baisse. Dans les provinces où il y a des hausses, les étudiants réclament un gel.

En Ontario, par exemple, les étudiants s'opposent aux préparatifs du gouvernement Harris pour éliminer les plafonds sur les frais de scolarité et permettre aux institutions de demander ce qu'elles veulent pour chaque programme. C'est en plus de la déréglementation des programmes d'enseignement professionnel et de second cycle qui est déjà en vigueur. En Colombie-Britannique, les étudiants s'opposent à la hausse des frais que le gouvernement libéral de la province veut imposer. Ils s'opposent aux coupures qu'il fait dans les programmes sociaux aux dépens des besoins de la société. Les étudiants à travers le pays réclament également que cessent la privatisation des collèges et universités et la prise en charge du contenu de la recherche et de l'éducation par des monopoles canadiens et étrangers.

En dépit de toutes les tentatives de justification, comme dire que le Canada a besoin de ces mesures pour demeurer compétitif sur les marchés mondiaux, ce sont en fin de compte les jeunes et les familles ouvrières qui portent l'onéreux des frais de l'éducation alors que les monopoles réalisent des millions de dollars avec la recherche et une main- d'oeuvre dont ils n'ont pas à payer pour la formation et l'instruction.

Les étudiants lient également leurs revendications à une lutte plus large, celle contre la mondialisation néolibérale, et réclament un terme aux arrangements comme l'Accord général sur le commerce et les services et la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), qui mettent littéralement en vente l'éducation et la santé sur les marchés mondiaux pour que les monopoles puissent tirer un plus grand profit de ces secteurs. Des milliers de jeunes et d'étudiants ont participé aux Journées d'action de Québec contre la ZLÉA avec des pancartes qui disaient: «Notre éducation n'est pas à vendre.»

Les étudiants disent aussi que les gouvernements n'ont aucune vision d'avenir. Sous prétexte qu'il n'y aurait pas d'autre choix, ils proposent des «solutions» qui mènent à la privatisation plus poussée du système et cherchent à créer une opinion publique qui dit que ces mesures sont dans l'intérêt de tout le monde. Les étudiants répètent que l'éducation est un droit humain qui doit être garanti pour satisfaire les réclamations qu'ils sont en droit de faire à la société et pour ouvrir la voie au progrès de la société.

Le MLQ fait appel aux travailleurs de vigoureusement soutenir les étudiants pour que cette journée nationale d'action soit un succès. La résistance à l'offensive antisociale est le point de départ pour commencer à formuler des alternatives aux problèmes actuels de la société et à la crise dans l'enseignement post-secondaire.

Voir le calendrier d'activités de l'Ontario en préparation pour la journée nationale d'action étudiante. Nous afficherons les activités qui ont lieu dans les autres provinces au fur et à mesure qu'elles sont seront annoncées.