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La police coûte cher ? Fermons la police !

vieuxcmaq, Mercredi, Janvier 23, 2002 - 12:00

un commando « Critique immuable » (info@critiqueimmuable.org)

Oyez ! Oyez ! Voici un texte écrit par un combattant d'élite mobilisé
pour la nouvelle opération de réflexion radicale : « Critique immuable ».
N'hésitez pas à vous rendre aux quartiers généraux de la résistance
de la raison : www.critiqueimmuable.org. Le texte qui suit porte sur
les ratiocinations du président du syndicat canadien de la police,
M. Grant Obst.

Dans la foulée des événements du 11 septembre, les États occidentaux
se sont engagés dans le renforcement du dispositif policier afin
d'endiguer la « menace terroriste ». Au Canada, ce
renforcement passe par le projet de loi « antiterroriste »
C-36, et par un investissement de 250 millions dans la
« sécurité ». Mais voilà que les policiers ne sont pas
satisfaits. Jeudi le 1er novembre, Grant Obst, président de
l'Association canadienne des policiers et policières, affirmait devant
le Comité permanent de la justice de la Chambre des communes que
« les policiers sont las des voeux pieux » (cf. La Presse). Évidemment, selon le très vexé
lobbyiste de la matraque, les initiatives « politiques » ne
sont pas suffisantes : pour plus de sécurité, il faut plus de
policiers ! On notera combien convergent, selon le président du
syndicat des policiers, l'intérêt de la sécurité et celui du syndicat
des policiers toujours prêt à applaudir des investissements qui se
traduiraient par une augmentation de son membership. Du côté de l'État
cependant, on voit émerger un conflit des intérêts. Il faut comprendre
que le gouvernement, qui tient toujours malgré la crise sécuritaire à
maintenir son équilibre budgétaire et hésite donc à investir dans des
dépenses récurrentes - des salaires de policiers - , préfère investir
dans la quincaillerie, c'est-à-dire faire une « dépense
d'immobilisation » qui se ventile dans un budget sur plusieurs
années. C'est pourquoi seulement 9 millions sur les 250 mobilisés sont
destinés à l'embauche de nouveaux policiers. Ce qui amène M. Obst
à faire remarquer qu'au prix de 125 000 $ qu'il en coûte annuellement
à l'État pour employer un policier, les nouvelles mesures budgétaires
n'augmenteront les corps de police canadiens que de 72 nouveaux
gendarmes. Or la seule GRC aurait déjà affecté 2000 policiers à la
lutte antiterroriste. C'est donc, selon le lobbyiste de la matraque,
une augmentation d'au minimum 250 millions du budget annuel qu'il
faudrait pour maintenir la quantité de policier surveillant si
généreusement et avec une touchante bonhomie nos communautés paisibles
pendant que d'autres policiers scrutent plus méticuleusement la vie de
gens plus suspects, à la recherche de sociétés secrètes nourrissant
des desseins dangereux. Heureusement pour nous qu'en cette période de
disette budgétaire, doublée du spectre de la récession, nos
gouvernements hésitent encore. Et justement, donnons-leur donc
d'autres bonnes raisons de ne pas prêter l'oreille aux ratiocinations
de nos policiers - ratiocinations dépassées, typiques de
l'aristocratie du travail - tout en maintenant l'idéal très
raisonnable de l'économie durable ou écologique.

Au-delà de la question de savoir si le « problème sécuritaire » doit
être résolu par des investissements dans le capital vivant ou le
capital mort, on peut se demander si investir dans la sécurité est la
meilleure solution pour enrayer la « menace terroriste ». Est-ce que
la sécurité représente un investissement durable ? Peut-on croire que
plus de policiers veut dire moins de terrorisme ? Le véritable
problème n'est-il pas moins les terroristes que la sympathie relative
qu'ils suscitent chez les désoeuvrés du monde musulman et qui permet à
la « ressource » de se renouveler ? On ne peut que se rendre à
l'évidence : l'exercice consistant à augmenter les effectifs policiers
ne s'attaque nullement à la source du problème, il ne fait que gérer
ses symptômes. Bien entendu, on peut, comme certains le veulent,
régler le problème du terrorisme en en détruisant la source
autoproclamée, mais on peut aussi opter pour le projet - plus
conforme à nos « grandes valeurs civilisationnelles » - de s'attaquer
aux causes qui perpétuent les conditions d'injustice et de misère,
terreau de l'intégrisme fanatique. Une solution « immuable » et « 
durable » au problème serait d'investir dans une paix juste entre le
peuple israélien et palestinien, dans le refus d'appuyer les régimes
iniques du monde musulman, ou d'investir dans le retrait des troupes
américaines d'Arabie Saoudite où elles sont stationnées depuis trop
longtemps. Tout cela suppose que l'on croit aux plans d'investissement à
long terme - ce qui devrait être le cas de nos États démocratiques
occidentaux si prompts à nous rappeler l'importance de la réduction
des dettes publiques pour nos enfants.

Quoi qu'il en soit, c'est seulement lorsque le monde
musulman connaîtra la sécurité économique et politique - ou, à tout le
moins, qu'il ne nous percevra plus comme une des causes de la
perpétuation de cette insécurité - que notre propre sécurité
augmentera. Et cette sécurité n'aura rien de l'illusion de sécurité
que le grand théâtre de la propagande militaro-technologique met en
oeuvre en exhibant présentement ses gadgets « hi-tech ».
Oui ! Il est possible d'accroître la sécurité en diminuant les
investissements à court terme dans la police. Il suffit de mettre en
oeuvre le plan d'investissement à long terme dans le recyclage et la
transformation du terrorisme - ce produit dérivé de l'injustice
sociale - à travers une politique d'accroissement de la justice
sociale, durable et écologique.

Il s'agissait de la misson 6 contre l'opération américaine « liberté
immuable ».

Ce texte a été écrit par un auteur qui tient à rester anonyme et qui
ne doit pas être confondu avec Jean-Robert Sansfaçon. Il oeuvre pour la
nouvelle opération de réflexion radicale : « Critique immuable ».
N'hésitez pas à vous rendre aux quartiers généraux de la résistance de
la raison : http://www.critiqueimmuable.org.



Dossier G20
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Très beau dessin: des oiseaux s'unissent pour couper une cloture de métal, sur fonds bleauté de la ville de Toronto.
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