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Faillite d'ENRON : le début de la fin pour Bush & Co?

vieuxcmaq, Lundi, Janvier 14, 2002 - 12:00

Eric Leser (daemon9@caramail.com)

La faillite d'ENRON, le plus gros courtier en énergie américain, éclabousse l'entourage de George W Bush et se transforme en scandale politico-financier.

14/01/02, 9h

Enron : délit d'initié?
29 personnes proches du groupe Enron font l'objet d'une enquête fédérale ont rapporté des sources de presse US ce week-end. Ces derniers auraient vendu de gros paquets de titres avant la chute du groupe en bourse, ce qui pourrait laisser penser que des informations privilégiées ont été utilisées à l'insu du grand public.

Parmi les plus gros vendeurs figurerait le PDG du groupe lui-même, Kenneth Lay, pour un bénéfice de 101,3 Millions de dollars. Kenneth Lay est un ami personnel du président G.W. Bush.
Gros contributeur de la dernière campagne électorale des républicains, ce dernier aurait vendu ses titres jusqu'à 86 dollars l'action, ce qui correspond aux cours records touchés par le titre fin 2000.

Source : Yahoo France News & Boursier.com

http://fr.biz.yahoo.com/020114/17/2f980.html

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vendredi 11 janvier 2002, 14h54

Enron : embarras à la Maison-Blanche
Aux Etats-Unis, on peut maintenant diviser l'affaire Enron en deux volets tout aussi compromettants l'un que l'autre. Le premier est privé, et concerne tout une fraction des milieux financiers US, des analystes qui étaient encore à l'achat une semaine avant la banqueroute, en passant par les plus grandes banques d'affaires mondiales, pour finir par les plus prestigieux cabinets d'audit mis en cause après la constatation de multiples irrégularités dans les comptes. Alors quand on a appris que des auditeurs d'Andersen, avaient fait disparaître des documents et des correspondances lors de missions de certification de comptes, le Président Bush s'est senti obligé d'intervenir publiquement, ce qui n'a pas manqué de relancer la polémique sur les rapports entre les pouvoirs publics et le groupe texan.

Le second volet, public celui-là, vise particulièrement le Président et son proche entourage. Le patron d'Enron, Kenneth Lay, est en effet un ami de Georges W. Bush, et également le financier n°1 de sa campagne électoraleL'amalgame a été rapide, et le Président américain a dû improviser une conférence de presse hier pour clarifier la situation "Je n'ai jamais discuté avec M. Lay des problèmes de son groupe il a soutenu ma candidature, mais cette administration va pleinement enquêter sur des problèmes tels que la faillite d'Enron afin de s'assurer qu'on tire les leçons du passé et que les travailleurs soient protégés" a expliqué le chef de l'exécutif américain.

Reste à présent qu'en dehors de ces éléments, l'affaire que d'aucuns appellent déjà "Enrongate" est catastrophiques pour bon nombre d'actionnaires et de titulaires de fonds de pension qui se retrouvent ruinés. Les plus mal lotis restent les salariés du courtier en énergie, dont l'intégralité de la retraite est constituée par des titres de leur société, et dont ils n'ont pu se séparer en vertu d'une clause pour le moins étrange alors que l'action passait de 100 à moins d'1 dollar (les dirigeants, qui bénéficiaient eux aussi de titres, n'étaient pas tenus par cette clause). En attendant, l'enquête judiciaire a été lancée mercredi.

source : http://fr.biz.yahoo.com/020111/17/2f1fn.html
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Le président Bush prend ses distances avec Enron et envisage de réformer les fonds de pension

La faillite d'Enron, la plus importante de l'histoire des Etats-Unis, prend une tournure de plus en plus ennuyeuse pour l'administration républicaine. Le président Bush a demandé à ses collaborateurs des recommandations pour réformer les fonds de pension, car nombre de salariés d'Enron ont non seulement perdu leur emploi, mais également les économies qu'ils avaient placées dans le fonds de pension de l'entreprise.
New york de notre correspondant

La faillite d'Enron peut-elle devenir le talon d'Achille de George W. Bush comme l'affaire Lewinsky a été celui de son prédécesseur ?

La question aurait paru absurde il y a encore quelques jours, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui à voir les efforts déployés par l'administration républicaine pour ne pas être mêlée à la plus importante banqueroute de l'histoire américaine. Après la révélation de multiples rencontres, en 2001, entre des dirigeants d'Enron et des membres du cabinet du vice-président Dick Cheney et l'annonce de l'ouverture d'une enquête criminelle par le département de la justice (Le Monde du 11 janvier), l'affaire a pris soudain une tournure dangereuse pour le gouvernement américain. La Maison Blanche a tenté, jeudi 10 janvier, d'allumer des contre-feux : en révélant les tentatives infructueuses du président et fondateur d'Enron, Kenneth Lay, pour obtenir son aide et en engageant une réforme des fonds de pension afin de protéger les salariés.

Le dépôt de bilan du septième groupe américain, dont le chiffre d'affaires dépassait 100 milliards de dollars (112 milliards d'euros), a non seulement mis au chômage des milliers de personnes, mais leur a fait perdre l'essentiel de leurs futures retraites liées à la valeur des actions Enron. En moins d'un an, les cours se sont effondrés de 85 dollars à quelques dizaines de cents. En raison de la législation, la plupart des salariés n'ont pas pu vendre leurs titres. Le sentiment d'injustice est d'autant plus grand que dans le même temps les dirigeants et administrateurs du groupe énergétique ont empoché plus de 1 milliard de dollars en cédant leurs actions.

George W. Bush a demandé aux secrétaires d'Etat au Trésor et au commerce de lui soumettre des recommandations " pour réformer le système afin de s'assurer que des gens ne puissent perdre leur épargne retraite sous l'effet d'une faillite". Le Trésor, la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme de Wall Street, la Réserve fédérale (Fed) et la Commodity Futures Trading Commission (l'autorité de régulation du marché à terme) devront aussi revoir les principes de la communication financière des entreprises afin de la rendre plus fiable. " Une révision complète des règles de communication s'impose pour assurer la protection de l'actionnaire", a affirmé le président.

M. Bush cherche aussi à prendre ses distances avec M. Lay, un de ses proches quand il était gouverneur du Texas. Il a affirmé l'avoir vu pour la dernière fois, au printemps 2001, lors d'une manifestation organisée afin de recueillir des fonds pour la fondation littéraire de Barbara Bush, la mère du président. M. Lay et Enron font partie depuis des années des principaux soutiens financiers de George W. Bush. Ils lui auraient apporté en tout 623 000 dollars, selon le Centre pour l'intégrité publique. " Je n'ai jamais discuté avec M. Lay des problèmes de son groupe, a affirmé M. Bush. Il a soutenu ma candidature, mais cette administration va pleinement enquêter sur les problèmes liés à la faillite d'Enron (...)."

Le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer, a précisé que M. Lay avait pris contact avec le gouvernement peu avant la faillite d'Enron pour demander de l'aide. M. Lay aurait fait part par trois fois, à la fin octobre et au début novembre, au secrétaire au Trésor Paul O'Neill et au secrétaire au commerce Don Evans des problèmes de son groupe et du risque de défaut de paiement. Il aurait demandé aux pouvoirs publics et à Alan Greenspan, le président de la Fed, de monter un plan de sauvetage pour éviter une panique sur les marchés financiers. M. Fleischer a insisté sur la décision prise alors par le gouvernement, sans consulter le président, de ne pas intervenir.

"Il est maintenant clair que le gouvernement savait qu'Enron allait faire faillite et n'a rien fait pour protéger les salariés innocents et les actionnaires qui ont perdu l'épargne d'une vie",a déclaré le représentant démocrate Henry Waxman. Il a révélé au début de la semaine la tenue de six réunions, en 2001, entre des dirigeants d'Enron et le cabinet de Dick Cheney.

Dans ce climat, le ministre de la justice John Ashcroft a annoncé se tenir désormais à l'écart de l'enquête menée par ses services. Dans un communiqué, il a expliqué avoir pris cette décision en raison de la nature de ces relations avec Enron. La société aurait versé 57 000 dollars à son comité d'action politique lorsqu'il était sénateur du Missouri.

Dernier coup de théâtre, Arthur Andersen, le cabinet qui contrôle et certifie les bilans d'Enron depuis vingt ans a annoncé, jeudi, au département de la justice, à la SEC et au Congrès, la destruction par ses salariés d'" un nombre significatif et indéterminé"de documents comptables écrits et électroniques du groupe texan. La société affirme avoir transmis " une instruction visant à conserver toutes les pièces comptables"après avoir reçu en novembre une citation à comparaître de la SEC. Jeudi soir, Arthur Andersen déclarait " ne pas savoir si cette instruction a été violée". "La destruction de documents est évidemment une affaire très sérieuse", a averti l'autorité de contrôle des marchés.



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