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Commission de Coopération Environementale

vieuxcmaq, Jeudi, Janvier 10, 2002 - 12:00

CCE / Tod Forster (daemon9@caramail.com)

Recul de la biodiversité en Amérique du Nord


Rapport de la Commission de Coopération Environementale d'Amérique du Nord sur l’état de l’environnement, 7 janvier 2002.


Les trois pays réagissent, mais des menaces imminentes éclipsent les réalisations positives.

L’Amérique du Nord fait face à une « crise généralisée » en raison de la diminution de la biodiversité, selon un nouveau rapport rendu public aujourd’hui (7 janvier) par la Commission de coopération environnementale (CCE) de l’Amérique du Nord.
« Notre recherche constante de solutions à nos besoins en matière de transports, de peuplement, d’énergie, ainsi qu’à nos autres besoins matériels a exercé d’énormes pressions sur le milieu naturel restant, que nous continuons encore aujourd’hui à fragmenter, à polluer et ou à détériorer de diverses autres façons », peut-on lire dans La mosaïque nord-américaine – Un rapport sur l’état de l’envirnnement. Le document a été présenté officiellement le 7 janvier 2002 aux gouvernements des trois pays partenaires de l’Accord nord-américain de libre-échange (ALÉNA).

« Ce déclin des habitats, conjugué à des pratiques destructrices de chasse et de récolte, a engendré une crise généralisée qui ne se limite pas à un seul pays ou à une seule région », selon le rapport. La moitié des écorégions abritant la plus grande biodiversité est maintenant gravement dégradée, et la région compte au moins 235 espèces menacées de mammifères, d’oiseaux, de reptiles et d’amphibiens.

« Notre rapport montre qu’au cours des dernières décennies, la perte et la dégradation des habitats sont devenues la principale menace à la biodiversité, indique Janine Ferretti, directrice exécutive de la CCE. Une proportion importante des espèces végétales et aimales de l’Amérique du Nord est menacée. »

« La diminution de la diversité biologique en Amérique du Nord est lourde de conséquences. Puisque les pertes de diversité sont irréversibles — une espèce qui s’éteint disparaît à tout jamais — leurs répercussions possibles sur la condition humaine, sur l’essence même des systèmes biologiques du continent et sur le processus d’évolution sont immenses », peut-on lire dans le rapport.

« Certaines des espèces de la région dépendent pour leur survie de la salubrité d’écosystèmes forestiers contigus. La fragmentation et la disparition des habitats dans ces forêts menacent maintenant de nombreuses espèces migratrices. Les oiseaux perdent des zones de nidification, d’alimentation et de repos », selon le rapport.

Le papillon monarque fait face à de multiples menaces, parmi lesquelles ont compte « les aménagements côtiers en Californie, le déboisement des forêts d’oyameles (variété de sapin) au Mexique, ainsi que l’utilisation de pesticides dans les zones où pousse l’asclépiade commune ». Cette plante constitue la principale source de nourriture de l’espèce; c’est aussi sur ses feuilles que le monarque dépose ses œufs.

Les trois partenaires de l’ALÉNA ont réagi à la menace que représente le déclin rapide de la biodiversité.

Le Mexique a adopté une stratégie nationale axée sur trois secteurs d’intervention : la gestion et l’utilisation durable des espèces sauvages, le renforcement de son réseau national d’aires protégées et l’approfondissement des connaissances sur la biodiversité par l’intermédiaire de la Comisión Nacional para el Conocimiento y Uso de la Biodiversidad (Commission nationale sur la connaissance et l’utilisation de la biodiversité). Au cours de la dernière décennie, le Mexique a créé dix-neuf nouvelles résereves de la biosphère.
Pour sa part, le Canada a mis au point une stratégie relative à la biodiversité dès 1994, et un projet de loi fédéral sur la protection des espèces menacées est toujours à l’étude. Un rapport publié en 2000 recommandait que l’on agisse d’urgence pour atténuer les répercussions des stress qui s’exercent de façon soutenue sur les parcs nationaux au Canada. Depuis 1970, la superficie des aires protégées a triplé.
Aux États-Unis, « tant à l’échelon fédéral que dans les États, des organismes consacrent une importante proportion de leur temps et de leur budget à la protection des habitats et des espèces », selon le rapport. Une bonne part de ces sommes est injectée dans le cadre d’ententes de partenariat avec des organisations des secteurs public et privé. En 1980 seulement, l’étendue des aires protégées aux États-Unis a doublé avec l’entrée en vigueur de l’Alaska National Interest Lands Act (Loi sur les terres d’intérêt national en Alaska).
Dans l’ensemble, la superficie totale des aires protégées est passée de moins de 100 millions d’hectares en 1980 à 300 millions d’hectares à l’heure actuelle, ce qui représente environ 15 % du territoire du continent nord-américain.

Selon le rapport, « des menaces imminentes éclipsent cependant ces réalisations positives. Dans les trois pays, les aires naturelles risquent de faire face à des pressions insoutenables en raison de multiples facteurs », dont les suivants :
- la forte popularité des aires naturelles auprès des visiteurs
- l’insuffisance des fonds consacrés à la gestion des aires naturelles
- les aménagements qui environnent les parcs et qui transforment ces aires protégées en îlots menacés
- les pratiques d’utilisation des terres avoisinantes, qui sont souvent non durables et incompatibles avec les impératifs de la protection
« Le degré de protection accordé à ces aires varie énormément. […] Dans certaines aires désignées comme "protégées", on encourage en réalité des activités d’exploitation qui menacent grandement la biodiversité », peut-on lire dans le rapport.

Les bio-invasions menacent gravement la biodiversité

« Le nombre croissant d’espèces envahissantes introduites dans la région, par suite de l’essor des voyages et des échanges commerciaux, engendre de graves menaces pour la biodiversité indigène, sous forme de concurrence, de prédation, de maladies, de parasitisme et d’hybridation, d’après le rapport. Les "bio-invasions" (la propagation d’espèces non indigènes) sont devenues l’une des plus importantes menaces qui pèsent sur la diversité biologique. Si l’on ne prend pas de mesures additionnelles de protection, il est presque inévitable que l’essor du commerce international accroisse le rythme auquel des espèces étrangères sont introduites dans les écosystèmes aquatiques et terrestres du continent. »

Les autres points saillants du rapport sont les suivants :

- Les catastrophes naturelles deviennent plus fréquentes et plus coûteuses
- Les pauvres subissent de façon disproportionnée les contrecoups des problèmes environnementaux
- Les transports suivent une tendance non durable
- L’érosion des sols diminue mais les sécheresses risquent d’augmenter
- Les Nord-Américains sont en train d’épuiser la chaîne alimentaire des stocks de poissons en récoltant les espèces essentielles à leur reproduction
- Les espèces d’eau douce sont beaucoup plus exposées au risque de disparition que les espèces marines
- La hausse du niveau de la mer provoquée par le réchauffement planétaire menacerait notamment la Floride, la Louisiane et la Caroline du Nord.

La mosaïque nord-américaine présente la première analyse de l’état de l’esemble de l’environnement nord-américain produite par la CCE, qui a son siège à Montréal. La CCE est chargée de renforcer les efforts coopératifs que déploient les partenaires de l’ALÉNA — le Canada, le Mexique et les États-Unis — pour protéger leur environnement commun, en portant une attention particulière aux possibilités et défis associés à la libéralisation des échanges à l’échelle du continent.

Pour de plus amples renseignements, prière de consulter :
http://www.cec.org/

Information relayée, à défaut de l'être par les supposés "bulletins d'information", par Tod Forster.

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