Jusqu'ici les centrales syndicales québécoises (la CSN, la CSQ et la FTQ) ont été d'une grande timidité dans leur réaction face à la politique belliciste des Etats-Unis.

La CSQ s'est contenté de dire sa préférence pour une solution politique au lieu d'une solution militaire et a souligné la nécessité de défendre l'espace démocratique et l'intégrité des liberté civiles. Aucune critique des bombardements américains.

La CSN a aussi opiné dans le même sens, en mettant de l'avant la nécessité d'une culture de paix en "en promouvant la démocratie; en luttant contre les inégalités, la discrimination et l'exclusion; en soutenant les luttes des femmes; en soutenant les luttes des minorités; en promouvant le développement; et en refusant l'hégémonisme." Rien d'explicite encore sur les menées guerrières de l'administration américaine.

La FTQ a réagi aux événements du 11 septembre en posant une série de questions importantes: "Que faire en effet pour bâtir un monde meilleur, plus égalitaire entre le Nord et le Sud, où la richesse sera mieux partagée, où la pauvreté et l'exclusion reculeront vraiment? Que faire pour bâtir un monde plus humain, plus tolérant, pacifique et démocratique?" Mais silence encore sur les frappes américaines.

Au Québec, on semble suivre la note donnée par la Confédération Internationale des Syndicalits Libres. En effet cette dernière se contente d'appeler les forces coalisées " d’assurer que l’action militaire se concentre exclusivement sur les cibles directement liées aux réseaux terroristes et d’éviter absolument tout
dommage civil. La CISL a également exprimé ses inquiétudes quant aux risques potentiels de
prolongation et d’extension du conflit. " Un sommet de modérantisme.

Bref, le mouvement syndical au Québec, dans son ensemble, n'a pas clairement pris ses distances face à la politique de Bush.

Mais des secteurs «canadiens» du mouvement syndical n'ont pas hésité à critiquer les frappes , et il faut le souligner. Des organisations syndicales importantes: le CTC, des affiliés de cette centrale comme le STTP
et le SCFP participent à la Coalition du 11 septembre qui s'opposent aux frappes américaines contre l'Afghanistan. Nous publions leur déclaration.

L'ensemble du mouvement syndical au Québec doit rejoindre une telle initiative.