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Les écologistes ne sont absolument pas responsables de la décision de la construction d'une centrale thermique.

vieuxcmaq, Vendredi, Octobre 19, 2001 - 11:00

Xavier Daxhelet (xavier.daxhelet@polymtl.ca)

Certaines accusations gratuites (entre autre à Radio-Canada à l'émission Les affaires et la vie) insinuent que la décision d’Hydro-Québec et du gouvernement de construire une centrale thermique au gaz, est en partie de la faute des écologistes qui se sont opposés à la construction de barrages. Le Parti Vert du Québec accuse ces accusateurs de faire de la désinformation. Cette affirmation est d'un simplisme déconcertant et contribue à berner la population de la pertinence des pressions écologiques. La réalité est beaucoup plus nuancée et contredit ces affirmations.

09/10/01 – Xavier Daxhelet

Certaines accusations gratuites (entre autre à Radio-Canada à l'émission Les affaires et la vie) insinuent que la décision d’Hydro-Québec et du gouvernement de construire une centrale thermique au gaz, est en partie de la faute des écologistes qui se sont opposés à la construction de barrages. Le Parti Vert du Québec accuse ces accusateurs de faire de la désinformation. Cette affirmation est d'un simplisme déconcertant et contribue à berner la population de la pertinence des pressions écologiques. La réalité est beaucoup plus nuancée et contredit ces affirmations.

Pour la très grande majorité des écologistes, les barrages hydroélectriques sont, de loin, moins dommageables pour l'environnement que n'importe quel autre type de centrale thermique. L'hydroélectricité est une énergie renouvelable dont le seul défaut est qu'elle n'est pas irréversible, c'est-à-dire qu'une fois les installations construites, le milieu est détruit. En général, l'hydroélectricité est moins dommageable lorsque la puissance produite est grande. Par contre, l'installation de petits barrages privés de moins de 30 MW nécessitant la destruction de petites rivières est inamissible. C'est présentement le cas pour 36 projets de barrages privés de puissance allant de 1 à 28 MW dans 17 régions différentes pour une production totale de seulement 425 MW. On détruirait ainsi la faune et la flore de ces rivières pour le seul avantage d'un petit groupe de pression et priverait ainsi les régions concernées de potentiels écotouristiques en forte demande.

Les écologistes n'ont cessé de dire qu'il existe plusieurs solutions qu’Hydro-Québec et le gouvernement devraient considérer. Mais ce fait est nullement mentionné dans ces accusations mensongères et aucune de ces solutions n'est rapportée.

Une première solution serait d'augmenter l'efficacité énergétique des utilisateurs. Chaque millier de dollars de production au Québec consomme 2,6 fois plus d'énergie qu'en Suède et en Norvège. Avec cette simple économie d'énergie, en devenant plus efficace, non seulement les utilisateurs verraient leur facture d'énergie diminuée mais le Québec pourrait ainsi vendre beaucoup plus d'énergie aux États-Unis et, par la même occasion, permettre la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). De plus, l'expertise acquise en efficacité énergétique serait exportable et contribuerait à l'économie du Québec. Ce domaine de compétences est sans aucun doute voué à l'expansion. L'inévitable développement durable demande d'être aujourd'hui à l'avant-garde.

Deuxièmement, il y a la filière des énergies alternatives que sont entre autre l'éolien et le solaire. Le parc éolien Le Nordais ne représente que 0,3% de la production totale d'électricité au Québec. Et nous pourrions, comme c'est le cas pour le Danemark, augmenter ce chiffre à 15%, ce qui voudrait dire plus de 4 gigawatt, soit 5 fois la centrale thermique projetée. Le solaire deviendra un jour ou l'autre, une source importante de notre énergie. Selon une étude du Ministère des Ressources Naturelles, l'ensoleillement global moyen annuel à Montréal est comparable à celui du sud de la France, soit un peu plus de 1,200 kWh/m2. Pourquoi alors Hydro-Québec et le gouvernement péquiste s'entêtent-ils à suivre l'exemple de leur voisin du sud pour qui le progrès signifie un retour en arrière. Quand on pense que l'investissement en recherche-développement pour les énergies renouvelables dont le Québec regorge est passé de 10,3 M$ en 1987 à 4,6 M$ en 1998, on comprend mieux les véritables visions de nos gouvernements sur le développement durable. Ce qui est le plus triste, c'est que la décision de construire cette centrale thermique émettrice de GES vient certainement de la faible quantité d'eau dans nos réservoirs dont la cause est très probablement le réchauffement climatique dû au GES. Et le cercle se referme…
Vu l’absence complète de vision concernant le développement durable et puisqu’Hydro-Québec veut absolument vendre plus de gaz naturel par l'intermédiaire de Gaz Métropolitaine, pourquoi ne fait-on pas la promotion du gaz naturel comme combustible pour les automobiles? La conversion au gaz des automobiles nécessite très peu d'investissement. Cela réduirait de 12% les émissions de GES. D'ailleurs sur ce point, encore une fois, l'Europe est en avance sur l'Amérique du Nord. Serons-nous pour toujours des dinosaures énergétiques?

Xavier Daxhelet
Conseiller et Porte-parole en Énergie
Parti Vert du Québec
www.partivertquebec.org

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