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La conséquence de la politique du "tout au marché"

vieuxcmaq, Jeudi, Octobre 11, 2001 - 11:00

Carl Desjardins (cdesjardins10@hotmail.com)

Les locataires des villes de Montréal, Hull et Québec subissent actuellement de plein fouet la crise du logement. Cela aura pris des familles à la rue pour que les médias en parlent. Il aura fallu une situation extrême pour que les différents paliers de gouvernement reconnaissent du bout des lèvres le problème. Une situation dont ils sont responsables. Tout comme dans le secteur de la santé et de l’éducation, les politiques néolibérales mises de l’avant par les gouvernements ont des conséquences désastreuses sur le droit fondamental d’avoir un toit sur la tête.

La crise du logement au Québec

Les locataires des villes de Montréal, Hull et Québec subissent actuellement de plein fouet la crise du logement. Cela aura pris des familles à la rue pour que les médias en parlent. Il aura fallu une situation extrême pour que les différents paliers de gouvernement reconnaissent du bout des lèvres le problème. Une situation dont ils sont responsables. Tout comme dans le secteur de la santé et de l’éducation, les politiques néolibérales mises de l’avant par les gouvernements ont des conséquences désastreuses sur le droit fondamental d’avoir un toit sur la tête.

À lire les journaux et à entendre les politiciens, on croirait que la crise du logement est née au 1er juillet cette année. Pourtant, ça fait des années que les associations de locataires et les comités logement font état de la situation : nombre élevé de ménage qui consacre 30%, 50% de leur revenu, et même plus, pour se loger, discrimination contre les ménages à faible revenu, les femmes chefs de famille monoparentale, les familles, parc de logement vieillissant et mauvaise qualité des logements. Le fond du problème c’est qu’aucun de nos paliers de gouvernement n’a de politique du logement…ou plutôt le tout au marché privé est leur politique.

S’il y a eu au cours des années 70 et 80 une "certaine volonté" de la part du gouvernement fédéral et québécois de développer une politique du logement et de proposer une alternative au marché privé du logement, cela n’est manifestement plus le cas depuis le début de la décennie 90. Le secteur du logement a été l’un des premiers à faire les frais de l’application des politiques néolibérales et de l’orientation du déficit zéro. En niveau fédéral, le gouvernement abolissait au 1er janvier 1994 les budgets consacrés à la construction de HLM. Au Québec, même orientation générale, si ce n’est le faible programme consacré à la mise sur pied de coopératives d’habitation et de logements sans but lucratif. Ce programme réalise un maigre 1300 logements en moyenne par année et dont le coût des loyers est souvent peu avantageux face au marché privé. On est loin des véritables besoins des ménages locataires.

Une statistique permet de montrer à quel point le "tout au marché privé" est la politique du logement des nos gouvernements. Il y a près de 10 ans le marché du logement locatif privé représentait 91% de l’ensemble des logements au Québec, alors que le logement social représentait 9%. Aujourd’hui, les données sont de 96% pour le marché privé et un maigre 4% pour le logement social, et ce même si le secteur privé construit dix fois moins de logement qu’à la fin des années 80. C’est dire à quel point les gouvernements se sont complètement délestés de leur responsabilité d’intervention dans le domaine du logement et ont laissé le soin au marché privé de répondre aux besoins des ménages québécois en logement.

La crise du logement qui a atteint un sommet sans précédent, et qui pourrait s’aggraver encore si aucune action radicale n’est initiée par nos gouvernements, démontre très bien que le marché privé ne répond pas aux besoins des ménages de se loger dans des logements de qualité sans s’appauvrir. Ce qui intéresse les constructeurs du marché privé c’est le profit et non le droit au logement. Une autre politique est nécessaire, une politique du logement basée sur le développement massif de logements sociaux, offrant une alternative au marché privé, et un contrôle plus sévère du marché privé du logement, établissant un véritable contrôle des loyers.

-Piqué au site de la gauche socialiste

www.lagauche.com


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