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Communiqué: Situation alarmante au Guatemala :

vieuxcmaq, Mardi, Octobre 2, 2001 - 11:00

Sonia Rochette (so_lidarite@hotmail.com)

Des attaques ont été perpétrées envers des travailleurs alors qu’ils exerçaient leur droit de former un syndicat ouvrier. Les leaders du syndicat et leurs défenseurs reçoivent des menaces de mort.

Des travailleurs de deux usines du Guatemala ont été la cible d’attaques parce qu’il exerçaient leur droit de former un syndicat ouvrier. Leurs supporteurs ont également été menacés par des collègues de travail ayant été manipulés par une campagne de peur orchestrée par les directeurs. Les moniteurs indépendants des détaillants des multinationales ont également été attaqués. Il est à noter que la majorité des travailleurs sont des femmes.

Les usines sont Choishin et Cimatextiles, appartenant à une compagnie dont le siège social est en Corée, Choi & Shin. Les deux usines sont des maquilas qui produisent pour Liz Clairborne Inc. La plus grande des deux usines, Choisin, est supervisée par COVERCO, un moniteur local reconnu, faisant partie d’un projet pilote sur la supervision indépendante de Liz Claiborne.

Le syndicat a été déclaré public le 9 juillet 2001 après une campagne clandestine d’un an. Les membres ont été appuyés et conseillés par la Fédération syndicale des travailleurs de l’alimentation, de l’agro-industrie et connexes – FESTRAS. Cette dernière est une fédération de syndicats reconnue qui émerge d’une des luttes internationales de solidarité du travail les plus connues, celle des travailleurs de Coca-Cola d’il y a vingt ans ayant lutté contre la répression ayant résulté en un massacre de quatre secrétaires généraux. L’organisation de ces deux usines a été appuyée par un projet de la Fédération International des Travailleurs du Textile, des Vêtements et des Travailleurs du Cuir et a également été supportée par le bureau local de AFL-CIO.

Plusieurs des intimidations et attaques perpétrées envers les leaders syndicaux ont débuté presque immédiatement après la création du syndicat en question; voici les incidents rapportés :

10 juillet 2001 :

Le secrétaire général du syndicat de Cimatextiles a été appelé au bureau est s’est fait offrir un certain montant d’argent pour se retirer du projet de création syndicale. Il a refusé et en conséquence fut harcelé et menacé toute la journée par le directeur des ressources humaines.

11 juillet 2001

Le 11 juillet 2001, ce même secrétaire général ayant trouvé une note de menace sur la porte de son bureau, n’a pas poursuivi son travail. Cette même journée, la compagnie a débuté une série de réunion d’audience captive avec chacune des lignes de travail et les directeurs du personnel des deux usines. En soirée, une jeune leader du syndicat, Lesbia Lopez, fut menacée au fusil alors qu’elle retournait à sa maison. Alors qu’elle descendait de l’autobus de la compagnie et qu’elle commençait à marcher en direction de sa demeure., elle fut suivie par un homme à bord d’une voiture noire aux vitres teintées, voiture de l’usine qu’elle a reconnue. L’homme est descendu de la voiture et a pointé son arme vers elle. Elle a alors réussi à courir vers un endroit sécuritaire.

13 juillet 2001

Les travailleurs ont été forcés à signer un document indiquant : " Non au syndicat ". Dans la plupart des cas, les travailleurs ont été appelés individuellement ou en groupes au bureau des superviseurs de l’usine pour signer le document. De manière répétée, les leaders du syndicat ont été appelés au bureau individuellement ou ils ont été pris à part à l’extérieur. Ils ont reçu de la pression pour signer une résignation syndicale. La direction a clarifié et insisté sur le fait que le mouvement des leaders était surveillé de près.

14 juillet 2001

Dans la matinée de ce samedi, le directeur du personnel a annoncé sur les systèmes P.A. des deux usines, qu’il y avait une réunion syndicale au bureau du syndicat de Pepsi Cola ce même jour et que personne ne devait y aller. Il a ajouté que les gens devaient s’empêcher de prendre part à l’action violente à la sortie de l’usine.

18 juillet 2001

Les défenseurs du syndicat ont été attaqués par une foule de travailleurs qui ne faisant pas partie du syndicat. La foule qui semblait orchestrée par la direction de l’usine, a motivé les autres travailleurs non-syndiqués par des stipulations affirmant que l’usine fermerait et que ces derniers seraient sur une liste noire et ne trouveraient jamais plus d’emploi.

Des témoins ont rapporté qu’à 10h30 du matin, tous les superviseurs de lignes de Choisin et Cimatextiles se sont entretenus dans les bureaux de Cimatextiles; ce qui n’était pas habituel.

Sur l’heure du dîner, un groupe de travailleurs non-syndiqué s’est dirigé vers l’endroit où les leaders syndicaux dînaient ensembles. Le groupe était précédé d’un superviseur de Choisin et composé majoritairement de travailleurs de cette même compagnie. Le foule a encerclé le groupe et a menacé les membres verbalement, disant qu’ils allaient les expulser, les lyncher, les tuer. Ils ont lancé de la nourriture et des bouteilles dans leur direction. La direction coréenne et les directeurs du personnel des usines étaient sur le terrain en train d’observer l’événement répondaient aux leaders syndicaux qui réclamaient leurs intervention, qu’ils ne pouvaient rien y faire.

Près de trois heures plus tard, la mission spéciale de vérification des droits humains et du processus de paix des Nations Unies au Guatemala – MINUGUA – est arrivée. Sont également venus les inspecteurs du ministère du travail, les organisateurs de FESTRAS, deux policiers, les moniteurs de COVERCO, la presse locale et des représentants d’autres ONG comme STITCH, Witness for Peace et NISGUA. À 16h30, les leaders du syndicat ont été libérés de l’usine et 21 d’entre eux se sont rendus au Ministère de la Justice (Ministerio Público) du Guatemala dans la ville de Guatemala afin de rapporté l’incident. À la fin de la journée, on a découvert que dix leaders du syndicat ont été forcés à signer des lettres de résignation et sept d’entre eux avaient déjà reçu leur paiement de désaffiliation. Les leaders syndicaux ont rapporté avoir été frappé à la tête avec des bouteilles et des roches et quelques membres ont été battus.

19 juillet 2001

Un deuxième incident de même nature est survenu et des moniteurs de COVERCO furent également brutalisés.

25 juillet 2001

Les leaders syndicaux et la direction de l’usine en sont venus à un accord respectant les droits des travailleurs à s’organiser, rétablissant l’inclusion des membres du syndicat ayant été forcés à se retirer du syndicat. L’accord établit des mesures visant à s’assurer que les syndicalistes soient en sécurité à l’usine. La réunion a été appelée par le ministère du travail du Guatemala et l’accord fut signé par les deux syndicats (Sitrachoi et Sitracima), par la direction de l’usine, la MINUGUA et les ministres du travail du Guatemala.

L’accord stipule que:

La compagnie respectera le droit de s’organiser en syndicat.

Tous les travailleurs seront réintégrés sans perte d’aucun statut préexistant et que la compagnie accepte la responsabilité de créer un environnement sécuritaire pour le retour au travail de tous les leaders syndicaux. MINUGUA pourra s’introduire sur les lieux pour vérifier le respect des accords de la part de la compagnie.

La compagnie poursuivra les responsables d’avoir perpétré de la violence contre les syndicalistes, selon leurs propres règlements internes ainsi que selon les lois du travail.

Également le 25 juillet 2001

Liz Clairborne Inc. (un des clients principaux de l’usine) a envoyé un message aux travailleurs établissant que Liz Clairborne supportait le droit des travailleurs de choisir ou non de s’affilier au syndicat. La lettre indiquait aussi que Liz Clairborne continuera ses affaires avec les usines Choisin et Cimatextiles aussi longtemps que ceci serait respecté et que la qualité de production demeure satisfaisante. Liz Clairborne a annoncé son appui aux sanctions prévues contre ceux ayant participé à cette violente intimidation.

Après la livraison de cette lettre de Liz Clairborne au syndicat, les superviseurs ont livré le message suivant à leurs employés au sujet de cette même lettre de Liz Clairborne Inc.: " Oui, les travailleurs peuvent choisir le syndicat, mais choisir le syndicat, c’est choisir quelque chose de dommageable tout comme les avertissements sur la bière – vous pouvez quand même la boire même si elle est dommageable pour vous. – Si les travailleurs choisissent le syndicat, la compagnie fermera dans trois mois. "

26 juillet 2001

23 travailleurs sont retournés au travail. Pour assurer la sécurité des leaders du syndicat, MINUGUA est aussi arrivée et est entrée dans l’usine avec les travailleurs. À ce moment aucune violence n’a été rapportée.

La direction de la compagnie a plusieurs fois été impliquée dans des activités anti-syndicales, telles que :

la direction menace d’émettre des charges criminelles contre les activistes syndicaux (la nature des charges est inconnue, mais néanmoins la menace, l’intimidation et la discrimination demeurent).

Les défenseurs du syndicat ont de nouvelles tâches de travail qui sont interprétées comme étant des représailles pour le fait d’être membre du syndicat.

La direction sème constamment la confusion en déclarant faussement que le syndicat a deux mois pour avoir 50% de l’usine d’affiliation. Sinon, tous les membres du syndicat seront congédiés après ces deux mois.

Des rapports mentionnent que le secrétaire général du syndicat de Choi, Camilio Rodriguez Pojoy, a ,à deux reprises, reçu des appels téléphoniques à 1h00 du matin puis a été réveillé afin de trouver un homme qui guettait sa maison.

3 août 2001

La femme de Sergio Miranda (consultant de FESTRAS), Norma Mijangos, a reçu un appel téléphonique de la part d’un inconnu qui la menaçait de blesser ses filles en disant que c’était de la faute de S. Miranda si les travailleurs perdaient leurs emplois. Cinq minutes plus tard, elle a reçu un second appel. Cette fois, on lui disait que sa famille devait quitter le pays dans huit jours. S. Miranda a rapporté les menaces au Ministère de la Justice (Ministerio Público) .

Au même moment, Enrique Torres un avocat qui travaille pour FESTRAS, a reçu un appel de menace de mort. FESTRAS a aussi reçu aussi un appel disant qu’ils appelaient de l’hôpital et que monsieur Torres avait eu un sérieux accident et qu’on avait dû lui amputer une jambe. Enrique Torres a rapporté l’appel de menace à MINUGUA le 9 août suivant.

16 août 2001

FESTRAS a dénoncé, par un communiqué de presse, que certains de leurs conseillers légaux et leaders, avaient reçus plusieurs menaces de mort par le biais d’appels téléphoniques et de graffitis sur leur maison.

24 août 2001

FESTRAS a débuté la diffusion d’une série d’annonces à la radio dénonçant les menaces de mort. FESTRAS a déclaré que depuis le début de la campagne d’organisation du syndicat dans les deux maquilas, les travailleurs de ces usines ainsi que les conseillers légaux et les membres du conseil exécutif de FESTRAS avaient reçu des menaces de mort. Dans sa diffusion à la radio, FESTRAS déclare que les propriétaires coréens des usines étaient responsables de toutes les attaques envers les membres du syndicat ainsi qu’envers tous les conseillers légaux et membres du conseil exécutif. FESTRAS a également demandé au gouvernement du Guatemala d’investiguer ces violations des droits humains et du code du travail.

Selon le réseau de solidarité des maquilas (22 août 2001), les propriétaires coréens de ces usines ont entraîné du personnel de sécurité pour poursuivre cette campagne anti-syndicale contre les leaders de FESTRAS. Les travailleurs de l’usine ont continuellement dû faire face aux intimidations et aux harcèlements.

4 septembre 2001

Sergio Miranda, consultant de FESTRAS, a reçu un appel de menace à la maison disant : " Où voulez-vous être trouvé, couché par terre…? Nous voulons que vous quittiez le pays."

Au même moment, FESTRAS a reçu un appel anonyme disant de demander à monsieur Torres (l’avocat Enrique Torres) où voulait-il qu’ils laissent son corps. Cinq minutes plus tard, ils ont de nouveau téléphoné demandant si monsieur Torres avait reçu le message. Ces appels représentent seulement une partie des appels de menaces reçus.

Voilà des extraits des déclarations de FESTRAS à la communauté internationale, reçues au Social Justice Committee de Montréal, le 11 septembre dernier:

Nous luttons contre la désinformation que les propriétaires des maquilas diffusent contre l’organisation du syndicat. Ils affirment que les usines devront fermer à cause du syndicat.

Les deux directeurs du personnel mettent de la pression sur les travailleurs pour qu’ils se retirent du syndicat. Les leaders syndicaux se sont encore vus assignés de nouvelles tâches désagréables.

Les usines étaient fermées samedi le premier septembre (normalement correspondant à une demi-journée de travail) et le lundi le 3 septembre, supposément vu le manque de matériel brut. On a dit aux travailleurs qu’ils recommenceraient mardi le 4 septembre et que la journée et demi de fermeture sera soustraite de leur période de vacances. FESTRAS perçoit cette attitude comme étant une manœuvre des propriétaires afin d’effrayer les travailleurs de la possibilité d’une fermeture de l’usine.

Contexte juridique:

Le Guatemala a ratifié les documents internationaux reliés au travail suivants :

L’Accord des Nations Unies sur les droits économiques, sociaux et culturels (ICESCR) dont l’article 7 reconnaît le droit à des conditions de travail justes et favorables et dont l’article 8 reconnaît le droit de former des syndicats ouvrier et de s’affilier au syndicat de son choix. Il reconnaît aussi le droit au syndicat ouvrier de fonctionner librement et le droit de grève. Ces droits ne sont sujets à aucune contraintes autres que celles prescrites par la loi. L’ICESCR a été ratifié en 1988 par le Guatemala.

L’Organisation Internationale du Travail (ILO) – Liberté d’association et la protection du droit d’organiser des conventions, C87 ratifiée en 1952.

L’Organisation Internationale du Travail (ILO) – Le droit d’organiser et de négocier collectivement, C98 ratifiée en 1952.

Le site de Liz Clairborne : http://www.lizclairborne.com

ACTIONS SUGGÉRÉES :

*Écrire au gouvernement du Canada, au gouvernement du Guatemala, à la compagnie Liz Clairborne Inc et aux usines guatémaltèques en question en exprimant vos préoccupations au sujet des violations des droits humains (voir les modèles de lettre plus bas). SVP envoyez des copies de solidarité à FESTRAS.

*Informez les autres citoyens canadiens par le biais des médias (lettres, annonces…) et en partageant cette lettre à des réseaux de solidarité.

svp envoyez des copies à:

H.E. Alfonso Portillo, Président de la République du Guatemala
Palacio Nacional, 6a Av. "A" 4-18 Zona 1, Ciudad de Guatemala, Guatemala
fax: 011 502 239 0090 or 011 502 239 0076
e-mail: COPR...@GUATE.NET oui à SECG...@INFOVIA.COM.GT

H.E. Sr. Carlos Humberto Jimenez, ambassadeur guatémaltèque au Canada
130 Albert Street, Suite 1010
Ottawa, Ontario K1P 5G4
fax: 1 613 233 0135
e-mail: embg...@webruler.com

Humberto Henderson
Mision de las Naciones Unidas en Guatemala - MINUGUA
Bulevar Los Proceres 13-67, Zona 10, Ciudad de Guatemala, Guatemala
Fax: 011 502 232 3460
e-mail: hhen...@un.guate.net

David Morales, Secretario General
FESTRAS - Federacion de Trabajadores de la Alimentacion, Agroindustrias, y Similares
16 Avenida 13-52, Zona 1, ciudad de Guatemala
fax: 011 502 220 6020
e-mail: fest...@terra.com.gt

Adresses du gouvernement canadien :

Hon. John Manley, ministre des affaires étrangères et du commerce international
Déoartenment des affaires extérieurs et du commerce international
125 Sussex Drive, Ottawa, Ontario, K1A 0G2
fax 1 613 996 3443
e-mail MAN...@PARL.GC.CA or MANL...@PARL.GC.CA

Ambassadeur Allan Culham
Ambassadeur canadien au Guatemala
13 Calle 8-44, Zona 10, Edyma Plaza, 8 Nivel, Ciudad de Guatemala,Guatemala
fax: 011 502 333 6161
e-mail: GTM...@DFAIT-MAECI.GC.CA

Paul Charron, président de Liz Clairborne Inc.

Bureaux au Canada :

Liz Clairborne Limited
5675 McLaughlin Road, Mississauga
Ontario, Canada
L5R 3K5

Bureaux à New York : fax # 011 212 626 3416

Courriel : voir sur le site :

http://www.lizclairborne.com/lizinc/lizworks/workers/contact.asp

Si possible envoyez à Chang Yong Lee, représentant légal, CIMATEXTILES, S.A. kilometro 18.5 carretera Mayan Golf, Municipio de Villa Nueva, departamento de Guatemala, Guatemala fax : 011 502 631 20 24

On suggère fortement que vous envoyiez une copie à votre député

Si possible, envoyez une copie de vos lettres au SJC:

Social Justice Committee - Canada (SJC)
1857 de Maisonneuve West, suite 320, Montreal, QC, H3H 1J9
fax: (514) 933 9517; e-mail: s...@web.ca
Nous pouvons transférez vos lettres aux ONG guatémaltèques

MERCI DE VOTRE SOLIDARITÉ

Montréal, Canada

20 septembre 2001

Honorable John Manley, Ministre des Affaires Étrangères
Département des Affaires Étrangères et du Commerce International
125 Sussex Drive, Ottawa, Ontario, K1A 0G2
Honorable Ministre Manley,

Je souhaite par la présente partager avec vous mes préoccupations par rapport au cas de violation des droits du travail au Guatemala. Je me réfère particulièrement au problème relié au secteur des maquiladoras où les travailleurs de deux usines (Choisin et Cimatextiles) ont lutté pour s’organiser en syndicat ouvrier depuis plus d’un an. Les travailleurs de l’usine et la fédération syndicale qui les supporte, FESTRAS, ont reçu plusieurs menaces de mort. De nombreux travailleurs ont été attaqués et, de plus, des moniteurs indépendants venus par l’intermédiaire du détaillant de la multinationale Liz Clairborne Inc. ont également été attaqués. Les propriétaires intimident les travailleurs en les menaçant de fermer les usines. Le ministère du travail du Guatemala a obtenu un accord avec les propriétaires visant à faire respecter le droit des travailleurs à former un syndicat. Liz Clairborne Inc. a envoyé une lettre supportant le droit des travailleurs de décider s’il veulent former ou non un syndicat. Les propriétaires de ces usines continuent tout de même à intimider les travailleurs membres du syndicat et leurs défenseurs.

J’ai fait part de mes préoccupations au Président Portillo en lui exprimant ma ferme croyance que ce cas est un cas évident de violation des Accords de paix, de l’Accord global sur les droits humains et de l’Accord sur les aspects socio-économiques. L’Accord global stipule l’obligation du gouvernement du Guatemala de respecter et de promouvoir les droits humains. L’Accord sur les aspects socio-économiques stipule que les politiques d’État sont essentielles à la croissance de la justice sociale et mandate un accroissement de la capacité de contrôle de respect des lois nationales et internationales. Les travailleurs de ces usines essaient d’exercer leurs droits figurant dans des documents internationaux ratifiés par le Guatemala, tels que l’Accord des Nations Unies sur les droits économiques, sociaux et culturels (ICESCR) dont l’article 7 reconnaît le droit à des conditions de travail justes et favorables et dont l’article 8 reconnaît le droit de former des syndicats ouvrier et de s’affilier au syndicat de son choix. Il reconnaît aussi le droit au syndicat ouvrier de fonctionner librement et le droit de grève. Ces droits ne sont sujets à aucune contraintes autres que celles prescrites par la loi. L’ICESCR a été ratifié en 1988 par le Guatemala. L’Organisation Internationale du Travail (ILO) stipulant la liberté d’association et la protection du droit d’organiser des conventions, C87 ratifiée en 1952; et le droit d’organiser et de négocier collectivement, C98 ratifiée en 1952.

Il est impératif d’exiger du président Portillo qu’il s’assure de la sécurité des travailleurs et de ceux qui les appuient, FESTRAS, travaillant pour le respect des droits du travail. Il serait essentiel ces usines soient surveillées de près en vue de s’assurer que les propriétaires ne puissent pas poursuivre leurs tactiques d’intimidation des travailleurs.

Ministre Manley, je crois que la violation des lois internationales doit être mis à la lumière du jour pour sensibiliser la communauté internationale. Je m’attends à ce que le gouvernement du Canada démontre ses préoccupations au cours de ses communications avec le gouvernement du Guatemala. Je demande également à l’ambassade du Guatemala de surveiller de près ce cas et toutes les situations au sein desquelles les individus travaillant à pouvoir exercer leurs droits sont menacés, attaqués ou intimidés.

Merci de considérer mes préoccupations de citoyenne canadienne solidaire aux travailleurs guatémaltèques.

Signature

Montreal, Canada, 20 de Septiembre de 2001

S.E. Sr. Alfonso Portillo, Presidente de la Republica de Guatemala
Palacio Nacional, Ciudad de Guatemala, Guatemala
fax: 011 502 238 3579 o 011 502 221 4423 o 011 502 221 4537

Sr. Presidente:

Deseamos expresarle nuestra preocupación por la falta de respeto a los derechos laborales en dos
maquilas en Guatemala. Se trata de Choishin y Cimatextiles, de la compañía Choi & Shin's, con base
en Corea. Usted probablemente está informado de esta situación porque el conflicto ha durado ya varios meses.

Deseamos subrayar el hecho que los trabajadores de estas fábricas estan tratando de ejercer derechos
prescritos en varios documentos internacionales ratificados por Guatemala, tales como el derecho a
condiciones justas y favorables para trabajar, el derecho a formar sindicatos y a adherirse al sindicato
que se desee. Los documentos son el Pacto Internacional sobre Derechos Económicos, Sociales y
Culturales, de las Naciones Unidas (ratificado en 1988), y las Convenciones # 87 y # 98 de la
Organizacion Internacional del Trabajo (ambas ratificadas en 1952).

Los trabajadores han tenido que soportar amenazas y ataques durante varios meses, que han continuado
aún después que el ministro del Trabajo obtuvo un acuerdo en el cual la empresa se compromete a
respetar los derechos de los trabajadores. Los ataques han sido no solo a los trabajadores que tratan de
organizar sus sindicatos sino también se han dirigido en contra de FESTRAS, la Federación de
sindicatos que los apoya. Amenazas de muerte y amenazas de cerrar la fábrica han continuado a pesar
de que el acuerdo fue firmado por la compañía.
Sr. Presidente, somos miembros de organizaciones canadienses de derechos humanos y hemos estado siguiendo el desarrollo del Proceso de Paz en Guatemala. Creemos que es fundamental para el futuro de Guatemala el avance en todos los aspectos de los Acuerdos de Paz. En el Acuerdo Global Sobre Derechos Humanos, el gobierno de Guatemala declara su compromiso de respetar y promover los derechos humanos, conforme al mandato constitucional. El Acuerdo sobre Aspectos Socio-Económicos y Situación Agraria expresa que las relaciones laborales son un elemento esencial de la participación social en el desarrollo socio-económico y que la política del Estado en materia de trabajo es determinante para una estrategia de crecimiento con justicia social. Estipula un aumento de la capacidad de fiscalización del cumplimiento de las normas laborales de derecho interno, y las derivadas de los convenios internacionales de trabajo ratificados por Guatemala.

Respetuosamente le pedimos que usted garantice que todos esos acuerdos sean respetados.

En este caso específico, le rogamos se sirva asegurarse que las personas y organismos que trabajan por el respeto a los derechos humanos esten a salvo de ataques, pedimos especialmente por la seguridad de los trabajadores en las maquilas así como la de los miembros de FESTRAS que los asesoran. También solicitamos que se hagan verificaciones en las fabricas para que los dueños no puedan obstaculizar la formación de sindicatos y que terminen las amenazas de cerrar la planta.

Sr. Presidente, nosotros confiamos que usted cumplirá con el compromiso que ha expresado de

implementar los Acuerdos de Paz.

Lo saluda atentamente,

signature



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