Multimedia
Audio
Video
Photo

L'Irak, ce n'est pas Saddam Hussein, c'est environ 22 millions d'êtres humains.

vieuxcmaq, Mercredi, Septembre 5, 2001 - 11:00

Michael Lessard (web@droitvp.org)

De nombreux rapports provenant des agences des Nations Unies (ONU) permettent d'estimer que les « sanctions économiques » imposées contre l'Irak, de 1990 à 2001, ont entraîné la mort d'environ un million d'êtres humains. Une société ne peut pas subsister uniquement sur de l'aide humanitaire: il faut leur redonner le droit d'avoir une économie et le droit de vivre. Aucune négociation politique devrait se faire sur le dos de la population irakienne au sein du dit Conseil de Sécurité de l’ONU.

L'Irak, ce n'est pas Saddam Hussein,
c'est environ 22 millions d'êtres humains.

     De nombreux rapports provenant des agences des Nations Unies (ONU) permettent d'estimer que les « sanctions économiques » imposées contre l'Irak, de 1990 à 2001, ont entraîné la mort d'environ un million d'êtres humains (ex.: UNICEF, FAO, OMS/WHO, etc.).   Ces « sanctions » constituent, en fait, un blocus quasi-total sur les importations-exportations, la seule exception étant un programme humanitaire de l'ONU («Pétrole-contre-Nourriture»; 1996-2001) affreusement insuffisant.  Ce blocus a dévasté l'infrastructure sociale et l'économie de cette société; ce qui provoque un manque de nourriture, de médicaments, etc. 

L'UNICEF (1998) estime que ces « sanctions » causent la mort de 90,000 personnes par années, dont 40,000 sont des enfants âgés de cinq ans et moins.  Selon l'UNICEF (1998), par exemple, l'Irak n'avait pas de problèmes de malnutrition avant l'imposition des « sanctions ».  Une étude sérieuse faite par l'UNICEF en 1999 démontre que ces « sanctions » auraient causé la mort excessive d'environ 500,000 enfants entre 1991 et 1998 !

      La situation est si sévère que le programme humanitaire n'arrive pas à compenser pour cette dévastation générale.  Cette population ne peut pas importer suffisamment les produits nécessaires à la purification de l'eau, importer de l'équipement médical, réparer leur machinerie agricole, etc.  Qui plus est, ils n'ont pu réparer adéquatement leur réseau électrique et leur centres de traitements d'eau qui ont été intentionnellement bombardés durant la Guerre du Golfe.  Ce blocus cause tellement de souffrance et de décès que Denis Halliday (1998), qui était le Directeur du programme humanitaire en Irak et Assistant Secrétaire-Général de l'ONU, a quitté l'ONU en protestation contre les « sanctions ». En fait, cela fait maintenant plusieurs années qu’il voyage à travers le monde pour dire qu’il était le coordonnateur pour l’ONU d’une politique génocidaire.  De plus, en l'an 2000, ceci a été suivi des démissions très lourdes de signification de M. Hans von Sponeck, lui aussi coordonnateur du programme humanitaire de l'ONU en Irak, et de Mme Jutta Burghardt, responsable à Bagdad du Programme Alimentaire Mondial (PAM).  

     Une société ne peut pas subsister uniquement sur de l'aide humanitaire: il faut leur redonner le droit d'avoir une économie et le droit de vivre.

Comme êtres humains, il faut mettre en relief que ce blocus, imposé contre une société toute entière, s’attaque aux gens les plus vulnérables de cette société dans le but d’imposer des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) au Régime de Saddam Hussein. Ceci constitue une logique de terrorisme tout à fait contraire aux objectifs de l’ONU, une violation des plus atroces du Droit à la vie de plus d’un million de personnes innocentes mortes prématurément et de plusieurs millions d’autres qui survivent sous lesdites sanctions. Aucune négociation politique devrait se faire sur le dos de la population irakienne au sein du dit Conseil de Sécurité de l’ONU. Il n’existe aucune justification possible et aucun enjeu politique ni économique qui peut rendre tolérable un tel Crime contre l’humanité dont de tels effets génocidaires. Ainsi, au nom de l’humanité et de à peu près tous les principes de droit existants, les sanctions contre la société irakienne, sous leur forme actuelle, devraient être levées immédiatement et sans qu’aucune négociation ne soit nécessaire. Si les gouvernements membres du Conseil de sécurité veulent imposer leurs politiques à Saddam Hussein, que nous soyons en accord ou non, ils se doivent au minimum de ne pas eux-mêmes commettre de Crimes contre l’humanité et autres massacres d’innocents. Ce blocus meurtrier à laquelle participe le gouvernement canadien en toute connaissance de cause, dépasse totalement les bornes de toute moralité humaine québécoise et canadienne.

      Le gouvernement Canadien, par son support politique et militaire (navires militaires), contribue activement à maintenir ce blocus.  Quelles sont donc nos valeurs québécoises et canadiennes?  Est-il juste de causer la mort de 4500 enfants par mois (UNICEF 1996/1998/1999) pour imposer des objectifs économiques, militaires et politiques?  Personnellement, je ne peux décrire ce que je ressens vis-à-vis le fait que mon gouvernement participe à cette torture d'une population civile qui a tué des centaines de millier de personnes et qui tue encore.  Je suis peut-être un Québécois, un Canadien et un Nord-Américain, mais je suis avant tout un être humain.

- Michaël Lessard, Québec.
Coordonnateur du DroitVP (Réseau civique international pour le
Droit à la Vie des peuples / des populations civiles)

Site web du réseau civique international pour le Droit à la Vie des peuples / des populations civiles.
www.droitvp.org


Dossier G20
  Nous vous offrons plusieurs reportages indépendants et témoignages...

Très beau dessin: des oiseaux s'unissent pour couper une cloture de métal, sur fonds bleauté de la ville de Toronto.
Liste des activités lors de ce
« contre-sommet » à Toronto

Vous pouvez aussi visiter ces médias alternatifs anglophones...

Centre des médias Alternatifs Toronto
2010.mediacoop.net


Media Co-op Toronto
http://toronto.mediacoop.ca


Toronto Community Mobilization
www.attacktheroots.net
(en Anglais)

CMAQ: Vie associative


Collectif à Québec: n'existe plus.

Impliquez-vous !

 

Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une Politique éditoriale , qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.

This is an alternative media using open publishing. The CMAQ collective, who validates the posts submitted on the Indymedia-Quebec, does not endorse in any way the opinions and statements and does not judge if the information is correct or true. The quality of the information is evaluated by the comments from Internet surfers, like yourself. We nonetheless have an Editorial Policy , which essentially requires that posts be related to questions of emancipation and does not come from a commercial media.