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Atelier sur la ZLEA

vieuxcmaq, Samedi, Septembre 1, 2001 - 11:00

Marianne Beaulne (mythae@hotmail.com)

Les 25 et 26 août derniers se tenaient les « Journées d’étude d’Alternatives » à St-Augustin, avec pour titre « De Québec à Porto Alegre 2002, résistances au néolibéralisme et construction des alternatives dans le monde ». Une journée d’ateliers régionaux et thématiques a attiré quelques 280 inscriptions d’ici et d’ailleurs. J’ai pour ma part assisté à la rencontre sur la ZLEA après Québec, au sein de l’atelier des alternatives dans les Amériques.

Nos deux invités étaient M. Serge Roy, de la Table de Convergence, et M. Vincent Dagenais, du RQIC (Regroupement québécois sur l’intégration continentale). Quelques thèmes abordés méritent d’être rappelés. Tout d’abord, concernant les stratégies adoptées par les promoteurs du néolibéralisme au lendemain de la rencontre du Sommet des Amériques à Québec en avril dernier, il ressort que les dirigeants n’ont pas modifié leur agenda de rencontres, malgré le succès du Sommet des Peuples et d’autres manifestations dans le monde. L’objectif demeure d’appliquer l’accord de la ZLEA en décembre 2005. Cependant, on réajuste le tir. Les dirigeants, constatant les effets de négociations tenues en ville, c’est-à-dire l’ampleur que prennent les récentes manifestations, ils s’isolent davantage, en témoignent la prochaine rencontre de l’OMC au Qatar, minuscule pays du monde arabe qui fermera pratiquement ses frontières pour l’événement, et le prochain G-8 dans les montagnes albertaines.

Selon M. Roy et M. Dagenais, il serait alors plus utile de manifester dans la capitale canadienne (Ottawa) en interpellant directement le siège du pouvoir, plutôt que de nous isoler nous-mêmes de la population que nous souhaitons sensibiliser, en poursuivant les dirigeants dans les bois. Cette option a d’ailleurs été débattue lors de la discussion qui a suivi l’exposé des invités, allant même jusqu’à proposer l’organisation de huit manifestation simultanées, dans chacune des huit capitales des pays participants.

Ensuite, l’une des nouvelles stratégies des dirigeants consiste en la réappropriation de certains thèmes associés au discours du mouvement progressiste. Ainsi, afin de regagner la faveur populaire concernant la pauvreté, le G-8 affirme être prêt (qu’en sera-t-il dans les faits ?) à faire place à l’Afrique dans ses négociations. La mode est donc à la lutte contre la pauvreté, à la démocratie et à la transparence. Mais ne nous laissons pas berner par ces discours, les ravages demeurent les mêmes. Le message principal de la discussion de samedi était : poursuivons l’effort d’éducation des citoyennes et citoyens amorcé avec les événements de Québec, rendons intelligibles à la masse les textes des accords de l’ALENA et de son extension, la ZLEA, afin de faire ressortir les vrais enjeux, dépassons le stade de la résistance et proposons des alternatives au système en place.

Enfin, une réflexion sur la violence lors des manifestations est nécessaire. Nécessaire parce que la diversité des tactiques nous divise dans notre lutte au système néolibéral, ce dernier profitant de toutes les faiblesses adverses pour se maintenir en place. L’union fait la force, combien de fois l’avons-nous entendu au cours de ces deux journées d’étude? Mais la violence est-elle la force? Je respecte pour ma part la diversité des approches, quoique je ne sois pas d’accord avec la violence gratuite excessive, dont s’emparent trop souvent les journaux. Mais de là à dire que les manifestations, comme celles de Québec, sont inutiles parce que les médias nous montrent alors comme une gang de sauvages… Ne mettons pas toutes les actions violentes dans le même panier!

Il y a des solutions. Voilà ce que j’ai retenu de mon séjour à St-Augustin. Les journées d’étude ont été l’occasion de parler, beaucoup même, des problèmes dans le monde. Alternatives, comme organisme, s’implique dans plusieurs projets sur le globe, mais les participants aux ateliers n’ont malheureusement pas fait ressortir de propositions concrètes face aux divers problèmes qui nous préoccupent. D’où mon effort pour trouver des solutions. Il y a des petites actions à faire, chacun pour soi et/ou en groupe. Pointer précisément du doigt un problème, prenons l’exemple de la privatisation de l’eau potable, et trouver des alternatives (ne plus acheter Naya et compagnie, par exemple), les appliquer, en faire également part à d’autres. La force des manifestations de Québec consistait en sa masse de citoyens-manifestants. Cette foule a vu, était sur place, et peut raconter ce que les médias ont délibérément omis de mentionner. Le droit à l’information est violé plus souvent qu’on le pense, et il ne s’agit pas du seul état de fait qui mérite d’être dénoncé.

Il faut dénoncer le non respect des droits humains, des femmes et des enfants à travers le monde; il faut rompre clairement avec les partis de droite de notre pays, Parti Québécois inclus; il faut lutter pour que les matières premières de tous les pays ne passent pas au main des compagnies privées multimilliardaires, sans conscience humaine, et qui pillent sans remords (l’Afrique regorge de ce type d’exemples); il faut refuser la concentration de la presse (seulement 2 propriétaires au Québec).

Sortons des discours et passons à l’action.
Arrêtons de le dire et faisons-le!

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