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Une réponse québécoise à la malbouffe et au mal développement.

vieuxcmaq, Vendredi, Août 3, 2001 - 11:00

Solange Ouellet (solango@cam.org)

Devant la menace imminente d’un pays sacrifié sur l’autel de la globalisation, une confluence de voix, d’idées, de pratiques et d’expressions multiples émerge. L’Union paysanne québécoise propose une alternative à l’agro-industrie via des chemins et des manières de voir et de développer l’agriculture et le milieu rural respectueux des personnes et de l’environnement.

UNE RÉPONSE QUÉBÉCOISE À LA MALBOUFFE
ET AU MAL DÉVELOPPEMENT

Devant la menace imminente d’un pays sacrifié sur l’autel de la globalisation, une confluence de voix, d’idées, de pratiques et d’expressions multiples émerge. L’Union paysanne québécoise propose une alternative à l’agro-industrie via des chemins et des manières de voir et de développer l’agriculture et le milieu rural respectueux des personnes et de l’environnement.

Pour situer géographiquement l’une des sources qui alimente cette convergence descendons la rive sud du fleuve jusqu’à St-Germain-de-Kamouraska, petite localité nichée entre des monts usés par l’érosion des siècles, tels de grandes bêtes assoupies comme autant de gardiennes pétrifiées de la vallée du Bas-St-Laurent. Face à l’église, la Maison du Rendez-vous, centre communautaire et culturel actif, abrite non seulement le ras-le-bol de sa population mais aussi son dynamisme et son refus de se soumettre aux diktats d’une économie globalisée.

Roméo Bouchard, porte-parole et co-coordinateur de l’Union paysanne québécoise en formation, nous accueille et accorde généreusement de son temps au milieu de l’effervescence annoncée mais discrète des derniers préparatifs du 8ième Symposium du Doux Pays, rencontre artistique de peintres en provenance de tout le Québec.

L’élément déclencheur, un projet de méga-porcherie, amène le Comité de citoyen de St-Germain à convier d’autres acteurs du milieu rural québécois aux prises avec différents projets de mal développement. Cet évènement a pour thème « Sauver les campagnes » et donne naissance à un mouvement du même nom regroupant environ 70 villages. « Sauver les campagnes » exprime un cri d’alarme devant la politique du fait accompli et des prises de décision à l’insu et au détriment de la majorité.

Depuis le printemps les évènements se précipitent. Il y a le Sommet des Amériques et ses nombreuses manifestations populaires et dissidentes, suivi une semaine plus tard par le colloque organisé par « Sauver les campagnes » pour construire une alternative à l’agriculture industrielle. À la fin du mois de mai une cinquantaine d’intervenants du milieu rural forme le Comité provisoire de l’Union paysanne et se donne pour mandat de préparer le congrès de fondation prévu pour la fin de novembre 2001.
Beaucoup de pain sur la planche attend le Comité provisoire, la réponse citoyenne à l’appel lancé par ce dernier va au-delà de toute espérance. « Nous recevons de 10 à 15 nouvelles demandes par jour » déclare Roméo Bouchard.

L’Union paysanne propose des orientations pratiques claires; la souveraineté et la sécurité alimentaire, la diversité alimentaire et biologique, la protection de l’environnement, des campagnes habitées et dynamiques et une meilleure qualité de vie pour tous. Le projet est large et s’adresse non seulement aux personnes liées à la production et à la transformation mais aussi à toutes celles qui interviennent à différents niveaux; que ce soit dans la recherche , la mise en marché ou encore la consommation.

En effet, le processus de transformation de l’agriculture en industrie s’est accéléré au cours des dix dernières années avec son lot de conséquences néfastes pour l’environnement et la qualité de vie des personnes. À l’instar de l’ensemble de l’économie, la taille des entreprises et les procédés de production échappent de plus en plus aux besoins locaux et au contrôle citoyen pour ne profiter qu’aux grandes corporations transnationales, celles-là mêmes qui tirent les ficelles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA).

À l’autre bout de la chaîne de production alimentaire; des OGMs, des animaux gavés aux hormones et bourrés d’antibiotiques et autres potions industrielles et des personnes de plus en plus méfiantes et désireuses de consommer autrement.

Au delà de la production et de la consommation d’aliments c’est aussi une culture, un mode de vie et l’exercice même de la démocratie au pays qui est en jeu. Décidément, avec la formation de l’Union paysanne les citoyens et citoyennes du Québec sont conviés à l’édification un véritable projet de société. L’Union paysanne, de par ses liens avec Via Campesina, est aussi appelée à être partie prenante d’une action internationale prônant une culture des solidarités et une vision de l’économie où les personnes et l’environnement ont priorité sur les marchés.

Toutes les informations sur la formation de l'Union paysanne québécoise
www.unionpaysanne.com


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