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Perquisition musclée en pleine nuit

vieuxcmaq, Dimanche, Juillet 22, 2001 - 11:00

Laurent Jésover (journal@attac.org)

G8 A GENES- Violence inouïe dans les locaux du IMC et du GSF

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À minuit ce soir la police et les Carabinieri ont procédé à deux perquisitions, la première dans le Media Center, la deuxième dans l'Ecole Diaz qui lui fait face dans la petite rue Batisti. À peu près deux cent policiers sont entrés en force dans les deux bâtiments. Dans le Media Center (qui abrite aussi le secrétariat du Genoa Social Forum), ils se sont intéressés au rez-de-chaussée et au troisième étage, celui d'Indymedia. Dans l'Ecole Diaz tous les étages ont été ravagés et les personnes qui s'y trouvaient, battues et pour certaines, rouées de coups. La raison invoquée apparemment serait les aveux de détenus du Black-Block déclarant qu'ils ont trouvé leurs armes dans ces endroits. La loi italienne autorise les perquisitions «sauvages» pour deux raisons : les armes et la drogue. De fait, d'après une radio le chef local de la police n'aurait pas été prévenu, les ordres seraient venus directement de Rome.



Photo: http://italy.indymedia.org

[Reporter sans frontières dénonce la situation]

[Plateforme temporaire d'échange d'informations activistes]

[Témoignage de Starhawk]

[Témoignage audio

Par Laurent Jésover

À minuit ce soir la police et les Carabinieri ont procédé à deux perquisitions, la première dans le Media Center, la deuxième dans l'Ecole Diaz qui lui fait face dans la petite rue Batisti. À peu près deux cent policiers sont entrés en force dans les deux bâtiments.

Dans le Media Center (qui abrite aussi le secrétariat du Genoa Social Forum), ils se sont intéressés au rez-de-chaussée et au troisième étage, celui d'Indymedia. Dans l'Ecole Diaz tous les étages ont été ravagés et les personnes qui s'y trouvaient, battues et pour certaines, rouées de coups. La raison invoquée apparemment serait les aveux de détenus du Black-Block déclarant qu'ils ont trouvé leurs armes dans ces endroits. La loi italienne autorise les perquisitions « sauvages » pour deux raisons : les armes et la drogue. De fait, d'après une radio le chef local de la police n'aurait pas été prévenu, les ordres seraient venus directement de Rome.

Dans l'école Diaz, le rez-de-chaussée a été ravagé, comme le reste des étages : ordinateurs détruits et brisées sur le sol, lieu de couchage dévasté, affaires répandues partout. Les portes ont été enfoncées. Les personnes qui se trouvaient sur place ont été battues. On a compté plus d'une trentaine de personnes blessées, la plupart étaient allongées sur des civières. Très peu de personnes sortaient sur leurs pieds, en se tenant toutefois la tête ou le nez qui semblait saigner. Au moins une personne était inconsciente et ne pouvait parler.

À l'étage d'Indymedia, les policiers ne semblaient rechercher que des cassettes video et autres matériels du même type. Bien entendu avec violence.

La police a refusé aux avocats de passer pour qu'il puisse voir ce qu'il se passe, ainsi qu'à un sénateur italien. Les rues étaient remplies de policiers et un hélicoptère tournait à très basse altitude, son projecteur balayant toutes les façades.

L'une des raisons qui paraît expliquer l'action violente de la police est un reportage diffusé sur une chaine de télévision montrant les relations de certains individus du Black-Block et de la police, ceux-là recevant des ordres ou des conseils des ceux-ci. La violence inouïe avec laquelle se sont déroulés ces faits, n'est absolument pas proportionnel à la situation rencontrée par la police, puisqu'au moment d'entrer dans l'école Diaz les personnes présentes dormaient.

La police, une fois évacuées les personnes par les ambulanciers, une fois avoir rempli leur van, les unités ont petit à petit quitté l'endroit. Le Genoa Social Forum fera demain matin une conférence de presse. Il serait aussi possible que des actions soient entreprises dans la journée de dimanche.

Le bruit des hélicoptères et des sirènes, les cris et les uniformes ont donné, un instant durant, l'impression de vivre dans une dictature militaire. Leur brutalité a ajouté à cette impression. Plus grave encore, les pellicules photos ouvertes, les cassettes confisquées ne font qu'ajouter à cette impression, à la renforcer, puisque malgré les excuses et les raisons invoquées, il s'agissait bien de confisquer et de faire disparaître du matériel d'information.

Les différents mouvements ici sont terriblement choqués. La tension monte, mais cette stratégie de la tension est aussi celle de la police depuis des jours. Elle a monté d'un cran ce soir à Gênes.

Laurent Jesover.
Rédacteur jour
...@attac.org

www.attac.org


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