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Ontario, Canada : un groupe populaire fait face à une sévère répression

vieuxcmaq, Vendredi, Juillet 13, 2001 - 11:00

Comité Populaire (compop@qc.aira.com)

12 juillet 2001 -- Un mois est passé depuis l'action de l'Ontario Coalition Against Poverty (OCAP) aux bureaux de comté du Ministre des finances ontarien, Jim Flaherty, à Whitby (Ontario). Le 12 juin, une délégation de membres de l'OCAP ont procédé à une éviction des bureaux d'un ministre du régime Harris (PM de l'Ontario, ndlt), responsable des dépenses gouvernementales dans un province où 2 000 évictions de locataires ont lieu par mois, uniquement à Toronto (capitale ontarienne, et métropole du Canada, ndlt).

Note : L'OCAP est un groupe populaire de défense de droits ontarien "spécialisé" dans la lutte à la pauvreté (particulièrement sur les fronts de l'aide sociale, de l'émigration, de l'itinérance et du logement) avec une pratique syndicale d'action directe.

Ontario, Canada : Où en est l'OCAP

12 juillet 2001 -- Un mois est passé depuis l'action de l'Ontario Coalition Against Poverty (OCAP) aux bureaux de comté du Ministre des finances ontarien, Jim Flaherty, à Whitby (Ontario). Le 12 juin, une délégation de membres de l'OCAP ont procédé à une éviction des bureaux d'un ministre du régime Harris (PM de l'Ontario, ndlt), responsable des dépenses gouvernementales dans un province où 2 000 évictions de locataires ont lieu par mois, uniquement à Toronto (capitale ontarienne, et métropole du Canada, ndlt).

Cette action fut menée en réponse aux crimes commis chaques jours par les conservateurs (au pouvoir dans la province, ndlt). La dure réalité de l'ordre du jour affairiste de Harris et de son impact sur le public, que ce soit le manque de logement abordable, les coupures à l'aide sociale, une semaine de travail ralongée, le manque d'assainissement des eaux, ou le retrait de la garde d'un nombre grandissant d'enfants autochtones et leur placement sous l'autorité de l'État... les gens de cette province ont peu d'autres choix que d'agir.

La réponse étatique à l'action de Whitby a été sévère et sans discernements. Dix-neuf membres de l'OCAP furent arrêtés et tous font face à de nombreuses accusations, incluant méfait de moins de 5 000$, assemblée illégale, avoir causer une nuisance et assaut sur un policier. La première vague d'arrêtés furent relâchés avec de lourdes conditions de non-associations, incapable d'avoir un contact direct ou indirect avec tout membre de l'OCAP.

Ces conditions furent imposées malgré le précédent d'une contestation constitutionnelle victorieuse de conditions identiques qui furent imposées aux membres de l'OCAP après l'émeute de Queen's Park (siège de parlement ontarien, ndlt) l'an dernier. Et dans les jours suivant le 12 juin, des policiers en civil ont arrêtés sept membres de plus de l'organisation.

Le soir du 15 juin, une assemblée publique pour lancer la campagne d'automne de disruption économique de l'OCAP a eu lieu à Christie Pitts. Après avoir parlé à des centaines de personnes, l'organisatrice de l'OCAP Sue Collis fut illégalement détenue pendant 10 jours parce qu'elle aurait supposément brisé ses conditions de remise en liberté. Alléguant que Sue n'avait pas le droit d'être associée à des membres de l'OCAP en prenant la parole à l'assemblée, les autorités ont détenu Sue pendant une semaine et demie, en attendant le verbatim de la cour de Whitby, les raisons de la détention de Sue changeant à plusieurs reprises. Quand ce verbatim fut finalement disponible, il fut clair que Sue avait agi complètement à l'intérieur des limites de sa position en tant qu'organisatrice à temps plein de l'OCAP (i.e. comme c'est son travail, elle n'a pas le droit d'être associé à l'OCAP "socialement", ndlt).

Cela a continué. Aurita Withers, qui est resté en prison dans une unité d'isolement pour des raisons de santé pendant plus d'une semaine, fut relâchée sous des conditions sévères de couvre-feu. Ce membre de l'OCAP, ainsi que Omid Zareian et Shawn Brant, fut relâché sur une promesse de 15 000$.

Un autre membre de l'OCAP, Danny Antonioni, qui était en prison le 12 juin plutôt qu'à Whitby, fut arrêté un jour avant l'action pour avoir sensément craché sur un gardien de sécurité qui essayait de le réveiller alors qu'il dormait sur un banc de parc. Mais la couronne n'a pas hésité à donner l'action de Whitby comme raison pour lui imposer une dure condition de non-association, afin qu'il reste loin d'une organisation qui devient "progressivement plus violente".

Sean Lee Popham, arrêté à Whitby le 12 juin, a maintenant passé un mois en détention préventive. On a refusé sa libération sous conditions et il sera de nouveau en cour pour une révision lundi prochain. Sean fait déjà face à des accusations suite à l'émeute de Queen's Park l'an dernier, et la couronne tente de le dépeindre comme une sorte de meneur. Il est clair que l'État souhaite incarcérer Sean jusqu'à l'an prochain. L'avocat Jeff House, arguera contre ce long emprisonnement pré-procès.

Après avoir été arrêté par des policiers en civil à Toronto le matin de l'assemblée du 15 juin, l'organisateur de l'OCAP John Clarke a passé 25 jours en prison. Le juge de paix a d'abord refusé une libération conditionnelle à John et a ordonné sa détention jusqu'au procès. Cela malgré que les enquêteurs de la police régionale de Durham ont déclaré durant l'enquête sous cautionnement que John avait été arrêté sans mandat et avoir admis qu'ils n'avaient pas de preuves contre lui jusqu'à ce qu'un "témoin surprise" se fasse connaître 17 jours après les incidents - immédiatement avant une de ses comparutions.

Les enquêteurs ont également témoignés qu'ils avaient "arrêtés tous le monde avec l'intention de démêler les preuves plus tard". La procureur de la couronne Cindy Johnston a dit à la cour que les circonstances entourant l'arrestation de John Clarke et d'autres pourraient être "illégale". Cependant, cela fut dépeint comme quelque chose à déterminer plus tard, par le juge pendant le procès.

Lundi le 9 juillet, un juge de la cour suprême d'Ontario a statué que ce serait une injustice de garder John en prison jusqu'à son procès. Cette révision fut argumenté avec succès par les avocats Peter Rosenthal et Howard Morton, sur la base que les preuves initiales contre John étaient extrêmement minces. John et Sean ont témoigné des conditions inhumaines à la prison de Whitby, surpeuplée et où les prisonniers sont mal-traités. Pendant leur temps en dedans , les deux membres de l'OCAP ont travailler avec d'autres détenus pour s'organiser pour des améliorations des conditions et la préservations des quelques droits que les prisonniers ont encore.

Malgré les contraintes très restrictives et difficiles mises sur l'OCAP dans une tentative d'écraser tout forme de résistance soutenue contre le gouvernement conservateur, et malgré les frais légaux grandissant aux quels fait face l'OCAP, l'organisation rassemble ses forces, ses membres et ses alliés pour construire une lutte unie pour gagner.

En attendant la révision des conditions de Sean Lee Popham lundi le 17 juillet à Whitby, l'OCAP se prépare à la campagne d'automne de disruption économique. Le lancement de la campagne, qui aura lieu le 16 octobre, avec des étudiantEs, des syndiquéEs, des organisations communautaires et des groupes de premières nations se construit suite aux discussions qui ont eu lieu à Toronto le mois dernier. Un barrage total réussi d'un pont pendant une journée d'affaire complète, en juin, par des membres et sympathisantEs de la communauté mohawk de Tyendinega a fait monter la pression pour une campagne grandissante. De même, l'éviction des bureaux de Jim Flaherty est à peine le début de la contre-attaque contre le gouvernement Harris, un régime unfit to govern.

Pour plus d'information sur l'action de Whitby et les prisonniers, sur la tournée provinciale, le barrage du pont, sur la campagne d'automne et la journée d'actions du 16 octobre, svp, visitez notre site web.

***

Pour faire un don à l'OCAP, faire des chèques à l'ordre de Ontario Coalition Against Poverty et les poster à 249 Sherbourne Street, Toronto, Ontario, M5A 2R9. Tél. : 416-925-6939, email : ocap@tao.ca site web http://www.ocap.ca

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[Mal] Traduit par Nicolas, Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (Québec). Compop@qc.aira.com

Site de l'OCAP
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