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Un camp d’été Sans frontière à Petisovci, en Slovénie

vieuxcmaq, Lundi, Juillet 2, 2001 - 11:00

Collectif Globala (revolucija@mail.ljdmila.org)

Immigration en Europe centrale

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La Slovénie, qui a obtenu son indépendance en juin 1991 suite à une victoire rapide sur les forces fédérales yougoslaves, connaît aujourd’hui de graves problèmes d’immigration. Le collectif Globala, en collaboration avec l’association Political laboratory et l’organisme de coordination de groupes politiques autonome OFI (Office for Interventions) organisent présentement un camp d’été sans frontière en Slovénie. L’événement se déroule du 4 au 8 juillet inclusivement.

Traduction et adaptation
Sébastien Boulanger

Le collectif Globala, en collaboration avec l’association Political laboratory et l’organisme de coordination de groupes politiques autonome OFI (Office for Interventions) organisent présentement un camp d’été sans frontière en Slovénie. L’événement se déroule du 4 au 8 juillet inclusivement.

Contexte

La Slovénie, qui a obtenu son indépendance en juin 1991 suite à une victoire rapide sur les forces fédérales yougoslaves, connaît aujourd’hui de graves problèmes d’immigration. La grande majorité des 2 millions d’habitant de ce petit pays sont des Slovènes (88 %). On y compte environ 2,7 % de Croates, 2,5 % de Serbes ainsi que quelques milliers de Tsiganes, de Hongrois et d’Italiens. Si certains membres de ces communautés résident et en Slovénie depuis plusieurs années, la majorité sont cependant des réfugiés ayant fui le conflit yougoslave, essentiellement en provenance de Bosnie et de Croatie. On estime à plusieurs milliers le nombre de personnes qui franchissent chaque jour la frontière croate dans l’espoir de trouver du travail en Slovénie. Le statut de citoyenneté de ces communauté demeure nébuleux et l’état slovène aborde la situation de façon répressive et violente, remettant entre les mains de la police la gestion de ce phénomène migratoire. Les politiques de l’état en matière d’immigration étant celle de la tolérance zéro, les dirigeants ont déployé d’imposantes forces policières aux frontières Sud et Est du pays, c’est-à-dire aux limites de la Croatie et de la Hongrie. Ce régime policier établi dans les régions frontalières se traduit notamment par un harcèlement constants des habitants afin d’empêcher tout contact de ceux-ci avec les immigrants.

Malgré de telles mesures, certains habitants de ces régions s’organisent et portent assistance aux immigrants qui traversent illégalement la frontière. Les immigrants arrêtés sont, eux, emprisonnés dans des centres de détention spéciaux surpeuplés et non vivables. En raison des manœuvres d’intimidation de la police envers les habitants locaux, les conflits entre ceux-ci et les immigrants sont inévitable. La propagande médiatique locale, qui associe constamment l’immigration à la criminalité et au transport de maladies, contribue par ailleurs fortement à l'énorme vague xénophobe que connaît actuellement la Slovénie. Une manifestation à la fois antiraciste et pour l’ouverture des frontières a déjà été organisée à Ljubljana. Si cet événement a quelque peu changé l’attitude des médias slovènes face à l’immigration, les politiques du gouvernement et l’attitude de la police, elles, demeurent les mêmes.

Les activités du collectif Globala s’inscrivent dans la mouvance d’une société globale et mondiale et, de ce fait, s’appuient sur la revendication du droit à la reconnaissance de l’universalité, sans distinction, de la citoyenneté et des droits sociaux et politiques. C’est dans ce contexte que le collectif, en collaboration avec le groupe Ya Basta ! du nord-est de l’Italie, a créé le Réseau Transalpin dont l’objectif est faire de la région des Alpes adriatiques une zone sans frontière (nord-est de l’Italie, Slovénie, sud de l’Autriche et Croatie). L’intention fondamentale du Réseau est la libre circulation des mouvements sociaux radicaux. La manifestation antiraciste de Ljubljana était la première action commune des deux groupes. Plus tard, il ont participé à une manifestation contre le G8 à Trieste puis à une autre sur la frontière de Gorizia et Nova Gorica, une ville divisée entre l’Italie et la Slovénie (divided city in divided world).

Un camp sans frontière

Dans ce contexte de globalisation de la résistance, le groupe Globala, en collaboration avec d’autres organismes, prépare actuellement un camp d’été sans frontière afin que tous les activistes qui luttent contre les frontières et contre la discrimination envers les immigrants puissent échanger leurs expériences et leur savoir. Le groupe désire également par cet événement coordonner les actions futures du Réseau Transalpin. Les activités du camp vont culminer avec une manifestation à la frontière. Le camp se déroule du 4 au 8 juillet dans le village de Petisovci près de la ville de Lendava. La choix de Petisovci est symbolique puisqu’il est situé à 1 kilomètre de la frontière croate et à 2 kilomètres de la frontière hongroise, tout près d’une veille raffinerie où, jadis, s’élevait un spa.

www.ljudmila.org/globala


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