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Un traité qui sent plus l'anus que l'anis

vieuxcmaq, Vendredi, Juin 8, 2001 - 11:00

Normando Néitsabès (Normando@hotmail.com)

Le traité de Nice, qui "donne carte blanche pour privatiser les services, l'éducation, la santé, la propriété intellectuelle, précariser l'emploi..." a été refusé par le seul pays de l'Union européenne qui a accepté de soumettre ce traité par référendum, l'Irlande. D'après des sources gouvernementales irlandaises non dévoilées et citées dans une dépêche de l'AFP (qui en aucun cas ne précise les enjeux du Traité de Nice-), le gouvernement pense déjà à organiser un second référendum...

Le traité de Nice, qui "donne carte blanche pour privatiser les services, l'éducation, la santé, la propriété intellectuelle, précariser l'emploi..." a été refusé par le seul pays de l'Union européenne qui a accepté de soumettre ce traité par référendum, l'Irlande. D'après des sources gouvernementales irlandaises non dévoilées et citées dans une dépêche de l'AFP (qui en aucun cas ne précise les enjeux du Traité de Nice), le gouvernement pense déjà à organiser un second référendum...

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Dépêche de l'AFP

vendredi 8 juin 2001, 20h20

L'Irlande rejette le Traité de Nice et
plonge l'UE dans l'embarras

DUBLIN, 8 juin (AFP) - L'Irlande a, contre toute attente, plongé
l'UE dans un profond embarras en rejetant vendredi par référendum la ratification du
Traité de Nice, vital pour les projets d'élargissement de l'Union.

Le Premier ministre irlandais Bertie Ahern s'est dit vendredi "profondément déçu par le
résultat du référendum sur le Traité de Nice".

"Je suis également déçu que nous tous, en faveur du 'oui', gouvernement, principaux
partis et partenaires sociaux, n'ayions pas été capables de persuader un plus grand
nombre d'électeurs à prendre une décision tellement importante", a dit M. Ahern au
cours d'une déclaration devant la presse.

Le "non" irlandais rend en principe caduc le texte conclu le 11 décembre 2000 pour
réformer les institutions européennes. Le traité nécessite en effet d'être ratifié par les 15
pays membres de l'UE pour entrer en vigueur.

Selon un responsable de la Commission électorale, Peter Greene, 53,87% des
électeurs se sont prononcés contre le Traité (529.478 voix) et 46,13% (453. 461) en
sa faveur. La participation a été très faible, avec un taux de 34,7%.

Le vice-Premier ministre irlandais Mary Harney a estimé que le résultat était "décevant,
pas seulement pour nous mais aussi pour nos partenaires européens et particulièrement
pour les pays d'Europe de l'est candidats à l'adhésion" à l'Union.

"Nous devons maintenant avoir une période de réflexion pour évaluer les implications
de ce résultat", a-t-elle conclu.

Bertie Ahern a affirmé que le "gouvernement reste fermement décidé à réaliser
l'élargissement dans les temps".

Sonnés par ce résultat, le gouvernement irlandais et Bruxelles tentaient de trouver une
issue à une situation qu'ils n'avaient absolument pas prévue.

Selon une source gouvernementale irlandaise ayant requis l'anonymat, Dublin "ne se
dirige pas vers une renégociation du Traité de Nice", mais préférerait organiser un
deuxième référendum sur son approbation, après avoir obtenu des clarifications de la
Commission européenne.

Seul cas similaire, le Danemark qui avait rejeté par référendum le traité de Maastricht.
Il avait finalement été adopté par les Danois, après que Copenhague eut obtenu de
Bruxelles des clauses d'exemption.

Le commissaire européen à l'élargissement Guenter Verheugen a pour sa part estimé
vendredi à Ljubljana qu'un veto irlandais n'empêcherait pas l'élargissement de l'Union
européenne, son "projet le plus important".

L'Irlande est le seul pays de l'UE à recourir à un référendum pour ratifier le traité de
Nice.

Le Premier ministre Bertie Ahern avait exhorté les électeurs à se rendre aux urnes pour
accomplir "un devoir moral et historique" en faveur de l'élargissement de l'Union
européenne. Voter "non" au référendum constituerait "une grave erreur de jugement",
avait-il mis en garde.

"On reprend tout à zéro", s'est félicité Patricia McKenna (Verts), l'un des partis qui ont
fait campagne contre le traité. "C'est une vraie réussite pour la démocratie et le bon
sens des électeurs".

Le camp du non regroupe, outre les Verts, les nationalistes du Sinn Fein (le bras
politique de l'IRA) et deux petites formations qui ne comptent à eux tous que quatre
représentants dans un parlement de 166 sièges.

Gerry Adams, président du Sinn Fein, a affirmé que le traité devait être renégocié. Il a
estimé qu'il fallait trouver une alternative à "un super-Etat, à l'élitisme et au bras
militaire" de l'Union européenne prévu par le traité selon lui.

La peur de céder davantage de souveraineté à Bruxelles, celle de l'harmonisation fiscale
et d'une force européenne -- qui pourrait sonner le glas de la traditionnelle neutralité
irlandaise -- sont les atouts du camp du "non". Et ce, d'autant plus que Dublin s'est
engagé à fournir un millier d'hommes à la future force européenne.

ab-ib/heg/abx tf



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