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AI dénonce les gouvernements qui sont peu nombreux à respecter leurs engagements en droits humains

vieuxcmaq, Jeudi, Mai 31, 2001 - 11:00

Amnistie Internationale (info@Amnistie.qc.ca)

Dans la http://www.amnistie.qc.ca ">section canadienne d'Amnitie internationale (AI), le http://web.amnesty.org/web/ar2001.nsf/home/home?OpenDocument ">rapport annuel 2001 cite l'exemple du Sommet des Amériques. Selon AI, les gouvernements ont assez de pouvoir pour agir contre les violations des droits humains par les multinationales et institutions financières.
Pour AI, « la mondialisation, c’est-à-dire l’expansion de l’économie de marché et des nouvelles technologies, a permis une croissance économique considérable, mais elle s’est également traduite par un endettement, un appauvrissement et un accroissement des inégalités »

Rapport annuel 2001 : la mondialisation ne dispense aucunement les États de leurs responsabilités à l’égard des droits humains (30 mai 2001)

AMNISTIE INTERNATIONALE RECENSE DES ATTEINTES AUX DROITS HUMAINS COMMISES DANS 149 PAYS ET TERRITOIRES

-----Montréal---

À l’heure où aucun État-nation n’échappe à la mondialisation et où celle-ci fait de la pauvreté une question essentielle sur le plan des droits humains, il importe plus que jamais que les États rendent compte de leurs agissements, déclare Amnistie internationale à l’occasion de la parution de son Rapport annuel 2001, dans la semaine du quarantième anniversaire de l’organisation.

« La mondialisation, c’est-à-dire l’expansion de l’économie de marché et des nouvelles technologies, a permis une croissance économique considérable, mais elle s’est également traduite par un endettement, un appauvrissement et un accroissement des inégalités », a souligné l’organisation de défense des droits humains.

De nombreux États prétendent avoir été contraints à adopter des politiques économiques qui remettent en cause les droits sociaux, économiques et culturels. Or, de l’avis d’Amnistie internationale, les gouvernements ont en fait le pouvoir de défendre leurs citoyens contre l’action arbitraire des sociétés multinationales ou les pressions des institutions financières intergouvernementales.

« Les gouvernements discourent sur les droits humains, mais ils sont peu nombreux à respecter leurs engagements » a déclaré Michel Frenette, directeur général de la section canadienne francophone d’Amnistie internationale. « On a pu le constater à Québec, lors du Sommet des Amériques qui n’a pas su reconnaître la primauté des droits humains ; lors de la récente session la Commission des droits de l’homme des Nations unies qui a négligé d’étudier, cette année encore, la situation de pays répressifs comme la Chine ou l’Arabie saoudite ; on le perçoit au sein de la francophonie, malgré les engagements pris à Moncton en 1999, puisqu’on retrouve encore 30 pays francophones dans l’édition 2001 de notre rapport annuel. »

Le Canada et les pays francophones
En effet, exécutions extrajudiciaires, « disparitions », détention sans inculpation ni jugement, et surtout torture ou mauvais traitements, sont les violations que l’on retrouve dans presque tous les pays membres ou associés de la francophonie, qui continuent à mettre derrière les barreaux des prisonniers d’opinion, à la suite de procès inéquitables. Après une éclipse de trois ans, le Canada fait un retour dans les pages du Rapport annuel, pour le comportement des policiers de Saskatoon vis-à-vis des membres de la communauté autochtone, pour le maintien en détention de demandeurs d’asile dont certains se sont trouvés dans l’impossibilité même de déposer une demande en vue d’obtenir le statut de réfugié.

Par contre, la décision de la Cour suprême du Canada de ne pas extrader vers les Etats-Unis deux citoyens canadiens poursuivis pour meurtre, Sebastian Burns et Atif Rafay, sauf s’ils avaient la garantie qu’ils ne pourraient encourir la peine capitale, a été saluée par l’organisation.

Ce qui ressort également du Rapport annuel 2001, c’est l’image d’un monde où les atteintes aux droits humains, dans au moins 149 pays et territoires, ne sont pas commises uniquement par des responsables gouvernementaux ou des représentants de l’État, mais aussi, souvent, par des proches de la victime, des gens de la même communauté ou encore des employeurs, des personnes contre lesquelles les autorités ne prennent aucune mesure. Des groupes d’opposition armés et des groupes paramilitaires commettent eux aussi, quotidiennement, des atteintes à ces droits.

Dans son Rapport annuel, Amnistie internationale a recensé des exécutions extrajudiciaires dans 61 pays, des exécutions judiciaires dans 28 pays, des prisonniers d’opinion dans au moins 63 pays, des « disparitions » dans 30 pays et des cas de torture et d’autres mauvais traitements dans 125 pays ou territoires. L’organisation estime néanmoins que tous ces chiffres sont bien en deçà de la réalité.

Des gouvernements qui abdiquent leurs responsabilités

Il y a beaucoup de choses que les gouvernements peuvent et se doivent de faire : veiller à la protection des travailleurs contre les pires formes d’exploitation ; lutter contre l’impunité, ce poison qui permet le développement, la poursuite et la réapparition des violations des droits humains ; cesser de s’en prendre aux militants des droits humains ; assumer, et c’est leur devoir, leurs obligations relatives à ces droits. « Le Canada doit lui aussi respecter ses engagements internationaux, notamment en n’expulsant personne vers des pays où ils pourraient être torturés. Pour démontrer la force de ses convictions quant à la primauté des droits humain, il doit jouer un rôle de leader dans la lutte contre la torture et s’impliquer dans le renforcement du système de protection des droits humains, que ce soit au sein de l’OEA, de la francophonie ou des Nations unies » remarque Michel Frenette.

Recentrer le débat sur les pouvoirs et les obligations des gouvernements ne signifie pas qu’il faut faire abstraction des responsabilités des tiers, mais insister pour que les États soient contraints de faire face à leur lâcheté et à leurs tentatives d’étouffer les affaires de violence et d’échapper à leurs responsabilités. Cela signifie qu’il faut souligner qu’ils ont le pouvoir, malgré l’existence de contraintes extérieures, de faire respecter les droits humains s’ils en ont la volonté politique.
L’insécurité économique a provoqué des conflits internes que les États-nations n’ont pu résoudre ou empêcher. Mais elle n’autorise pas pour autant les gouvernements à échapper à leurs responsabilités.

Le défi en matière de droits humains, qui est lié à la mondialisation, a incité Amnistie internationale à élargir son action en encourageant le respect des droits humains dans les milieux économiques, en plaçant les sociétés multinationales face à leurs responsabilités et en appelant les entreprises à s’engager en faveur de la défense des droits humains, en particulier celles qui sont présentes dans les pays où les violations de ces droits sont une pratique très fréquente.

L’an dernier, Amnistie internationale a exercé des pressions énergiques sur les sociétés qui produisent ou vendent des diamants à l’échelle internationale, afin qu’elles prennent des mesures efficaces pour élaborer un système inviolable visant à empêcher que les diamants provenant des zones de conflit en Sierra Leone n’arrivent sur les marchés internationaux. Les militants d’Amnistie internationale ont fait campagne devant des bijouteries et entamé des discussions avec le Conseil supérieur du diamant, situé à Anvers, et avec le groupe De Beers. Amnistie internationale a également exhorté publiquement les compagnies pétrolières présentes au Soudan, dont la canadienne Talisman, à évoquer des préoccupations relatives aux droits humains avec les autorités de ce pays et à adopter des mesures pour protéger les droits humains dans leur sphère d’activités.

Par ailleurs, l’organisation de défense des droits humains a révélé que le commerce international des matraques électriques à haute tension, des boucliers à électrochocs, des pistolets incapacitants à aiguillons et des ceintures incapacitantes s’est développé tout au long des années 90. L’organisation a demandé que soient interdits les équipements de police ou de sécurité dont l’utilisation est cruelle, inhumaine ou dégradante.

Profits vs respect des droits humains ?

L’antagonisme qui peut exister entre la recherche du profit et la protection des droits humains a amené Amnistie internationale à faire part de ses préoccupations aux institutions financières internationales telles que la Banque mondiale, qui est en mesure d’exercer une influence importante sur les programmes économiques et politiques nationaux. L’organisation de défense des droits humains continuera à militer pour un changement réel permettant que les droits humains soient véritablement pris en considération dans toute action de la Banque mondiale.

Les liens indivisibles qui unissent les droits socioéconomiques et les droits politiques se reflètent dans le nouveau réseau de mouvements de protestation qui voit actuellement le jour. Ce mouvement planétaire de solidarité se nourrit des conséquences négatives de la mondialisation.

« Les forces à l’œuvre contre le mouvement de défense des droits humains sont peut-être considérables, mais l’indignation face à l’injustice, cette même indignation qui avait abouti à la naissance d’Amnistie internationale il y a quarante ans, continue de motiver des millions de personnes déterminées à construire un monde meilleur et à demander des comptes aux gouvernements, conclut Michel Frenette. Si le monde idéal n’est pas à portée de main, nous pouvons au moins faire bouger les choses dans la bonne direction. »
Index AI : POL 10/005/01

www.amnistie.qc.ca


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