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La libéralisation de l’agriculture : quels enjeux pour le Canada

vieuxcmaq, Mardi, Avril 17, 2001 - 11:00

Richard Fecteau (rfecto@hotmail.com)

Les principaux opposants à l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) furent les agriculteurs canadiens et mexicains qui y ont vu une menace directe à leur survie face aux géants agricoles américains. D’entrée de jeu, un constat s’impose : la nouvelle volonté d’ouvrir les marchés et de déréglementaer les marchés agricoles entre directement en confrontation avec les fondements de l’agriculture canadienne. Alors que s’ammorce le Sommet des Amériques, il importe d’analyser quelles furent les conséquences d’une ouverture inconsidérée des frontières économique dans ce secteur, autant par l’ALENA que par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

CMAQ (Québec), 17 avril 2001

Les principaux opposants à l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) furent les agriculteurs canadiens et mexicains qui y ont vu une menace directe à leur survie face aux géants agricoles américains. D’entrée de jeu, un constat s’impose : la nouvelle volonté d’ouvrir les marchés et de déréglementaer les marchés agricoles entre directement en confrontation avec les fondements de l’agriculture canadienne. Alors que s’ammorce le Sommet des Amériques, il importe d’analyser quelles furent les conséquences d’une ouverture inconsidérée des frontières économique dans ce secteur, autant par l’ALENA que par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

L’accord sur l’agriculture de l’OMC et l’ALENA

L’Organisation Mondiale du Commerce a déjà poussé très loin les discussions en matière d’agriculture au cours du cycle de l’Uruguay (1986-1995). Le Cycle du Millénaire, qui a été bloqué avant même que les discussions ne commencent, devait accélérer le processus mis en branle par l’Accord sur l’agriculture. La Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), comme dans bien d’autres domaines, visera à contourner l’échec de Seattle pour pousser plus loin la recette néolibérale du tout-au-marché.Le Canada est directement visé par ces discussions puisque son modèle de développement agricole traditionnel entre en contradiction directe avec celui que veulent implanter les architectes du nouvel ordre économique mondial.

Les conséquences pour l’agriculture canadienne

Depuis l’arrivée du libre-échange avec les Etats-Unis, les exportations agricoles canadiennes ont plus que doublé. Derrière cette statistique pompeuse se cache un fait rarement mentionné : malgré cette hausse, le revenu net des fermes a décliné d’environ 19%. L’ouverture des marchés apparaît donc être une fuite vers l’avant qui engendre la création d’une agriculture à deux vitesses où seuls les plus gros producteurs seront appelés à survivre.

L’agriculture canadienne est mise au banc des accusés en raison du fort support de l’État pour la production et pour la commercialisation, support qui a pourtant permis à une classe moyenne agricole de naître et de survivre. Dans sa stratégie de développement agricole, le gouvernement canadien a donc toujours privilégié des mécanismes de stabilisation des prix et du revenu agricole, par exemple pour le lait, les œufs et les volailles. Les organismes de mise en marché et de stabilisation sont maintenant vus comme hérétiques et nuiraient, semble-t-il, au développement d’un marché agricole plus "juste".

Au Canada, le support gouvernemental à l’agriculture canadienne est majeur et il explique grandement les succès réalisés par les producteurs nationaux. La logique des accords de libre-échange est très claire: elle vise à démanteler ce support au cours des prochaines décennies. La conséquence est très claire : le nouveau modèle remet en question la survie de tous les producteurs qui n’ont pas adopté le mode de production industriel.

Les enjeux oubliés

Dans la perspective néolibérale, l’agriculture ne constitue qu’un secteur de production comme tous les autres. Son rôle social est mis de côté et les négociateurs des accords ne prennent en compte que sa capacité d’exportation. Des questions comme la sécurité alimentaire, la durabilité du mode de production et la redistribution du revenu son mis à l’écart dans les discussions de la ZLÉA ou de l’OMC.

Exit le développement régional, exit la création d’emploi. Le nouveau modèle de développement agricole est myope et ne vise qu’un profit à court terme sans poser les bonnes questions et, surtout, sans mettre l’humain au centre des préoccupations. Face à la menace que constitue l’ouverture à tout cran des frontières, la mobilisation s’organise. Le Sommet des Peuples en est la meilleure illustration : l’agriculture y constituera un enjeu majeur. Les organisations paysannes de tout le continent travailleront à y élaborer une véritable alternative à une agriculture industrielle qui, visiblement, nous dirige vers un cul-de-sac.



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