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Le sommet des Amériques, Une place de choix

vieuxcmaq, Lundi, Avril 9, 2001 - 11:00

Louis-Serge Houle (louis-serge.houle@csn.qc.ca)

Durant le Sommet des Amériques, les plus riches de la planètes auront un accès direct aux 34 chefs d'État qui négocieront la ZLEA. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) estime cependant que la vraie place de choix, celle qu'il faut occuper pour changer le cours des choses, est dans la rue. Le CCMM-CSN croit qu'il ne faut surtout pas sous-estimer le rôle que peuvent jouer les manifestants à la marche du 21 avril, en particulier lorsque tout est mis en oeuvre pour dissuader les gens à participer à des manifs anti-mondialisation.

Article paru à la une de Unité, journal du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Avril 2001, volume 15, numéro 4

Durant le Sommet des Amériques du 20 au 22 avril à Québec, seuls les plus riches de la planète pourront directement faire valoir leurs intérêts aux dirigeants des 34 États qui s’étendent de la Terre de Baffin à la Terre de Feu, à l’exclusion de Cuba, jugé, trop autoritaire.

Pour eux, rien de plus facile. Pour aussi peu que 50 000 dollars, le coût d’une commandite d’une pause, il sera possible de rencontrer les chefs d’État, voire de tisser des liens avec eux, et vanter les mérites de leur catalogue. Pour bénéficier d’une meilleure écoute, ils pourront verser jusqu’à 1 500 000 dollars et passer à l’histoire pour avoir donné leur nom à une soirée. Les plus vieux se souviennent qu’il n’y a pas si longtemps, les montants d’argent parvenaient jusque dans les poches des politiciens véreux par l’entremise de petites enveloppes brunes. De nos jours, nul n’est besoin de faire preuve d’autant de subtilité.

Pourtant, lors de la rencontre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), à Seattle en 1999, ceux qui ont le plus influencé le cours des négociations visant à s’entendre sur un accord multilatéral des investissements (AMI) ne se trouvaient pas dans les officines du pouvoir que confère l’argent. Ils étaient dans la rue.

Au cours de ces discussions, menées jusqu’alors dans le plus grand secret par la plupart des États de la planète, des dizaines de milliers de personnes ont convergé sur Seattle et réussi à mettre un terme à des négociations qui auraient permis aux grandes entreprises transnationales de faire des affaires sans entraves, au détriment des droits les plus élémentaires des travailleuses et des travailleurs et de l’environnement.
Aujourd’hui, l’AMI est mort mais avant de mettre définitivement une croix sur cet accord, les gouvernements, fortement soutenus par les entreprises les plus imposantes, tentent de la reproduire dans la zone de libre-échange des Amériques (ZLEA). Les raisons sont donc nombreuses pour participer à la marche des peuples le samedi 21 avril à Québec.

Il faut faire échec à ce projet, qui pour reprendre l’expression de Dorval Brunelle, de l’UQAM, ne vise qu’à la marchandisation du monde. Il faut éviter de sous-estimer le rôle que nous pouvons jouer en participant en grand nombre à cette marche historique, en particulier dans le contexte où tout est mis en œuvre par les forces policières et les gouvernements pour dissuader les gens de participer à des manifs anti-mondialisation.

Au cours du Sommet des Amériques, la vraie place de choix, celle qu’il faut occuper pour changer le cours des choses, est dans la rue.

Site de la Confédération des syndicats nationaux
www.csn.qc.ca


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