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Lever le voile de l'intimidation

vieuxcmaq, Mercredi, Février 7, 2001 - 12:00

Simon Boivin (abh499@agora.ulaval.ca)

Les gens du RQIC dénoncent la politique d'intimidation entrenue par le gouvernement et les représentants des forces de l'ordre.

QUÉBEC (CMAQ) — Le 6 février, en conférence de presse, les organisateurs du Sommet des peuples d'avril prochain ont lancé un appel aux représentants politique et policier. Leur message est clair, il faut désamorcer la campagne d'intimidation qui a été entretenue jusqu'ici.

«Il y a une démesure du gouvernement et des forces policières dans l'exposition des mesures de sécurité qui seront mises en place», s'indigne Vincent Dagenais, directeur des relations internationales pour la CSN.

C'est sous la bannière du Réseau québécois sur l'intégration continentale (RQIC), un regroupement de divers organismes syndicaux, environnementaux, populaires et de solidarité internationale du Québec, que s'est déroulée la réunion.

Suite à une rencontre avec des représentants des forces de l'ordre, qualifiée de «non-événement» par les gens du RQIC, ces derniers ont décidé de faire part de leur déception et de leur mécontentement à la population. «On avait des questions à propos des mesures de sécurité, raconte André Paradis, directeur de la Ligue des droits et libertés. On espérait avoir de l'information sur des gestes qui seraient posés pour calmer les peurs des derniers mois. Mais pas de réponse, rien qui puisse aider à affaiblir cette mentalité d'état de siège.»

Pour M. Paradis, la solution tient dans un appui public de la part des mondes politique et policier. «Il faut qu'ils disent qu'il n'y a rien à craindre du Sommet des peuples. Nous voulons nous sentir bienvenus».

Conscient qu'il ne peut se porter garant du comportement de tous les manifestants, il estime malgré tout que les mesures de sécurité dépassent largement les besoins. «Il a été démontré que, dans la majorité des cas, ce sont les interventions mal mesurées de la police qui causent la violence», spécifie-t-il.

Le RQIC nie vouloir empêcher la tenue du Sommet des Amériques. Selon André leclerc, directeur des relations internationales de la FTQ, «toute confrontation avec les groupes que nous mobilisons est impossible». Il ajoute que les autorités policières sont au fait de leurs activités et que leurs manifestations ne se dérouleront pas à proximité du périmètre de sécurité.

Les organisateurs du Sommet des peuples souhaitent donc que l'on cesse de parler de sécurité pour laisser plus de place aux débats de fond. «Les questions de fond sont déterminantes. Les États vont-ils toujours avoir le droit de légiférer en matière d'environnement, de santé?», s'interroge Vincent Dagenais. Il met de surcroît l'accent sur l'impératif de transparence du processus de négociation. «On veut voir précisément quel est le contenu des textes pour nous assurer qu'on y retrouve certaines préoccupations sociales.»

Le RQIC exige de l'entente plus que des clauses démocratiques sujettes à interprétation, mais bien des articles juridiques garantissant le respect des droits fondamentaux.

Du côté des forces policières, le responsable des communications, Richard Gagné, affirme que le Sommet des peuples a déjà reçu l'appui des autorités. «Les manifestations sont un droit démocratique, elles sont permises, on l'a dit et on le répète. Les corps policiers ne font pas en sorte qu'un climat de violence est véhiculé. Nous voulons protéger la vie et les biens des citoyens et des manifestants.»

La rencontre du 6 février était, selon lui, une occasion de sensibiliser les organisateurs du Sommet à la réalité et aux contraintes auxquelles font face les policiers. « On voulait les sensibiliser au travail que l'on va avoir à faire. Des manifestations, c'est légitime, on a rien contre ça. Mais on sait aussi que certains «casseurs» vont en profiter pour s'insérer dans les rangs des manifestants et commettre des actes criminels.» M. Gagné affirme que les questions des gens du RQIC ne pouvaient pas toutes obtenir une réponse, pour des raisons de sécurité ou de stratégie.

Quant à savoir si certaines interventions policières peuvent être à l'origine de la violence dans les manifestations, M. Gagné affirme: «je n'y crois pas, on l'a vu à travers le monde. Dans les réunions d'importance, une minorité de gens préparés provoque la confrontation.»



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