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Un syndicaliste péruvien appelle à la mondialisation des résistances

vieuxcmaq, Mercredi, Novembre 22, 2000 - 12:00

Alexis Deschênes (alexisdeschenes@hotmail.com)

L’heure est aux fusions chez les syndicats péruviens. L’ouverture du pays aux investissements étrangers a changé le rapport de force des syndicats. «Nous avons été affaiblis.» note Julio Rivera Salvador du Syndicat uni des travailleurs de l’électricité et des activités connexes de Lima et de Callao (SUTREL). Face à la mondialisation de l’économie, ces alliances nationales, pour l’instant au stade de négociations, ne seront pas suffisantes. De passage à Montréal la semaine dernière, le syndicaliste a lancé un appel à la mondialisation des résistances.

Avec l’avènement du président Fujimori en 1990, le Pérou ouvre les portes de son marché intérieur. Le flot d’investissements étrangers augmente.
« En 1990, le Pérou recevait plus ou moins 140 millions$ d’investissements étrangers par année. En 2000, on est passé à plus de 9 milliards$. » affirme Jovana Larco, présidente de Vigilancia Social.

Les syndicats ont du mal à prendre la vague. Devant une quarantaine d’intéressés, Julio Rivera Salvador du SUTREL et Jovana Larco, présidente de Vigilancia Social, racontent l’impact de l’ouverture du marché péruvien sur les travailleurs et le mouvement syndical de leur pays. Clin d’oeil patronal: nous sommes réunis dans l’édifice Bronfman de l’université McGill…

Les nouveaux investisseurs étrangers ont exigé une plus grande flexibilité des travailleurs péruviens. Ils ont établi un système de sous-traitance afin de remplacer les emplois traditionnels par des contrats. « L’action syndicale a ainsi été rendue beaucoup plus difficile. Spécialement au niveau de la syndicalisation, de la négociation de conventions collectives et de l’organisation de grèves.», indique la présidente de Vigilancia Social, une organisation péruvienne de défense des droits des travailleurs. Une étude fait par Vigilancia Social en 1999 démontre que « 50 % des travailleurs de Lima travaillent sans contrat de travail.»

Selon la présidente de Vigilancia Social, la venue d’investisseurs étrangers au Pérou a diminué le nombre de travailleurs syndiqués. Ils ont été remplacés par des sous-contractants ou des travailleurs sans aucun droit.
« Voilà notre lutte.» conclut Jovana Larco.

Que faire?

Si le nombre de syndiqués est en chute au Pérou. La force des syndicats l’est aussi. Pour le syndicaliste Julio Rivera Salvador, l’espoir se trouve dans les alliances. Au Pérou, des négociations sont en cours afin de rassembler les syndicats. La stratégie du syndicaliste va plus loin: « Il faut établir des contacts entre les syndicats qui défendent les travailleurs d’une même multinationale.» Face à la mondialisation de l’économie, la mondialisation des résistances. Julio Rivera Salvador défend les électriciens péruviens. Il a profité de son passage au Canada pour rencontrer plusieurs syndicats dont celui d’Hydro-Québec. Le tout dans le but de créer des contacts, de permettre au mouvement syndical de mieux se coordonner. « Je retourne chez-moi avec un message de solidarité.»



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