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Nous voulons vivre: anti-«terrorisme», deux lettres de Dan depuis la prison de la Santé [France]

Anonyme, Jeudi, Février 17, 2011 - 10:48

Dan

Dans la nuit du 12 au 13 janvier à Paris, Dan, Olivier et Camille se sont fait arrêter à Belleville pour des tags «Algérie - Tunisie / Insurrection», «Vive l’anarchie»… Après un début de garde à vue dans le commissariat du XXe arrondissement, les flics de la crim du 36 quai des Orfèvres se sont emparés de l’affaire et les ont transférés dans leurs locaux. Ils ont ensuite été déférés au parquet et après un passage devant le juge d’instruction et le juge des libertés et de la détention, ils ont été envoyés en prison. Depuis, Camille est sous contrôle judiciaire, Dan et Olivier sont à La Santé depuis plus d'un mois…

Nous voulons vivre

(Lettre de Dan depuis la prison de la Santé, 6 février 2011)

«Le sol sur lequel vous vous trouvez est en feu.»
— August Spies à ses juges.

Depuis toujours, des humains oppriment d’autres humains. C’est sur ces bases maudites qu’est née cette civilisation de l’enfermement. La domination, qu’elle soit économique, sexiste ou morale régit les rapports entre les gens, à tel point et depuis si longtemps que le simple fait d’inventer d’autres rapports, vivre ses relations différemment, vouloir un avenir débarrassé de toute autorité et agir dans ce but est un «crime». Des amitiés se transforment en «association de malfaiteurs», des associations d’individus sans hiérarchie deviennent des «organisations terroristes» avec tous les fantasmes du pouvoir : leaders, exécutants, théoriciens, etc. De la France au Chili en passant par la Grèce, l’Italie et tant d’autres endroits où s’organisent des anarchistes et anti-autoritaires en vue d’en finir avec les rapports de domination, en face, la répression s’organiste aussi avec son arsenal militaro-juridique. Cette situation, en soi, n’est pas tellement étonnante, en vrai, elle est aussi vieille que le sont nos idées et nos désirs de vivre. Des lois scélérates de la Belle Époque en France jusqu’au délit d’anarchisme en Italie de nos jours, ce dernier a toujours servi d’épouvantail social. Si je parle tant d’anarchisme, c’est que moi-même je suis anarchiste, mais ce constat s’applique à de nombreuses catégories fantasmées du pouvoir : les «bandes», les «casseurs», les «anarcho-autonomes», les «Rroms» et autres «bandes ethniques à capuche» si chers aux crapules médiatiques.

En fait, il s’agit d’attribuer à ces catégories montées de toutes pièces à des fins électorales et sociales, des pratiques séculaires et répandues comme la rétribution sociale, le sabotage, l’expression murale et autres moyens d’expression qui n’appartiennent à personne, sinon à ceux que la société pousse à réagir contre elle. On peut alors confiner ces pratiques à quelques «têtes brûlées» pour mieux faire oublier à tous qu’il n’appartient qu’à eux de reprendre le contrôle de leurs vies. Entrent alors en jeu syndicats, politiciens, porte-paroles et figures mythiques pour temporiser la rage des opprimés, pour déposséder chacun de sa propre révolte et la convertir en pouvoir et en argent pour quelques-uns.

Nous sommes tous en prison. Qui peut nier sans mauvaise foi que travailler, s’enfermer dans une salle de classe, une usine, un supermarché, ce n’est pas se constituer prisonnier ? Qui ne ressent pas, du haut de sa cage à poule emboîtée dans des barres d’immeubles qui nous barrent l’horizon, que sa vie n’est qu’une suite d’incarcérations diverses ? Qui réussit encore à éviter du regard les barbelés, barrières, portes blindées, grilles qui peuplent de plus en plus les lieux où nous nous trouvons et rampons, du travail au métro, de son 15m2 aux grands espaces des hypermarchés. Cette société est une vaste prison qui contient en elle une autre prison qui elle-même en contient d’autres. Dehors la menace de la prison, dedans la menace du mitard.

Dans cette vie morne et froide cependant, se soulèvent parfois les flammes de la colère. Récemment, en Tunisie, Algérie ou en Égypte, elles sont venues réchauffer le brasier de nos cœurs qui ne s’éteindra pas à coup de répression.

Nous avons voulu exprimer notre solidarité avec tous les émeutiers qui bravent l’ordre au mépris des menaces et des balles, car nous aussi nous voulons en finir avec ce monde de fric et de pouvoir, nous voulons vivre. Comme une minuscule contribution aux cris de colère qui ont traversé ces derniers mois la Méditerranée, nous avons écrit quelques tags sur les tristes murs des quartiers où nous vivons, contre les dominations démocratiques et dictatoriales, contre le règne du fric et des États.

Des patrouilles de la BAC qui nous avaient repérés depuis quelques temps nous interpellent alors aux alentours de 3h du mat’, rue de Tourtille (XXe). Après une courte nuit au commissariat du XXe, la section anti-terroriste de la brigade criminelle prend le relais et nous ramène au 36 quai des Orfèvres après des perquisitions à nos domiciles pour mettre à jour leurs fichiers. Nous apprenons qu’ils nous mettent alors sur le dos une série de tags contre la Croix-Rouge et son implication omniprésente et internationale dans la machine à expulser et l’encampement progressif des pauvres. Nous sommes également poursuivis pour refus de fichage ADN et empreintes ainsi que pour non-respect du contrôle judiciaire qu’Olivier et moi avions déjà sur le dos. En février 2010, la SAT, encore elle, nous avait arrêtés pour notre participation à la lutte contre la machine à expulser. Nous avions alors été mis en examen ainsi que plusieurs autres camarades pour de supposés sabotages de distributeurs de billets.

Il s’agissait alors, et aujourd’hui encore, de punir et d’isoler quelques individus pour des luttes et des désirs partagés par tant d’autres.

Lors de notre incarcération, le procureur fut très clair : «Il faut mettre un coup d’arrêt définitif à la Mouvance anarcho-autonome et donner une leçon à M. Sayag avant qu’il ne s’engage sur la pente d’une contestation plus violente encore.»

Si l’État s’acharne aujourd’hui sur nous, c’est que nous n’avons jamais cessé, et très visiblement, de porter nos idées dans la rue, de parler d’anarchie à ceux qui n’en ont jamais entendu parler, et d’exprimer fièrement notre solidarité avec les révoltés du monde entier, et ce n’est pas un secret pour grand monde.

Je ne suis ni «innocent», ni «coupable» des faits qui me sont reprochés. Je suis anarchiste, en cela, toutes les pratiques qui visent à se libérer des rapports de domination sans les reproduire, obtiennent ma solidarité, que ces pratiques soient ou non les miennes.

À tous ceux qui ne pleurent pas pour ces pauvres murs que nous avons décidé de faire parler, à tous ceux aussi qui se sentent enchaînés, lorsque d’autres le sont, je vous envoie mes salutations révolutionnaires et vous appelle à ne pas marquer de trêve dans le combat pour la liberté qui est le vôtre, et qui est aussi le mien.

À tous les serviteurs de cet état de choses, vos peines de prison ne sècheront ni mes larmes ni n’atténueront notre joie de travailler à la transformation des rapports.

Je réaffirme toute ma solidarité avec les révoltés qui s’agitent sans pour autant rêver de remplacer les dictatures par une domination démocratique. Ainsi qu’à tous les prisonniers de la planète qui ne baissent pas les bras et qui ne se séparent pas des autres en s’inventant des catégories comme «prisonnier politique». De Sidi Bouzid à Athènes, de Bal-el-Oued à Santiago, de Villiers-le-Bel aux faubourgs de Rio, que nos révoltes engendrent nos solidarités, et vice et versa.

Liberté.

 

Le 06/02/2011,
Dan

 

P.-S. : Vous pouvez m’écrire en anglais et en français

Maison d’arrêt de la Santé
Daniel SAYAG
No d’écrou : 293 350
42, rue de la Santé
75674 Paris cedex 14

 

Lien sur les différentes affaires :

http://nantes.indymedia.org/article/22730

 

Lettre d’Olivier, en détention préventive depuis le 14 janvier 2011

http://nantes.indymedia.org/article/22874

 

La joie des bouleversements

Sur des révoltes qui nous touchent à travers les frontières
(Lettre de Dan depuis la prison de la Santé, 8 février 2011)

Depuis quelques mois, dans ce que journalistes et universitaires appellent le «monde arabe», éclatent de nombreuses émeutes et révoltes. En Tunisie, en Algérie, en Égypte et certainement bientôt ailleurs.

Peu d’informations qui filtrent au final, puisqu’on n’a accès qu’à la propagande des médias ou par le biais de moyens dégradés tels que des réseaux sociaux et virtuels. Bien entendu, les médias s’acharnent à faire croire qu’il ne s’agit que de révoltes contre tel ou tel autre chef d’État «abusif». À trop focaliser sur les figures toutes pourries de Ben Ali ou Moubarak, on finirait presque par réussir à taire les véritables raisons de la colère. À vrai dire, il ne s’agit pas d’un «complot» médiatique, tout cela n’est peut-être même pas volontaire, car les journalistes que savent-ils vraiment de ce qu’est une vie de pauvre, harcelé par les autorités ? Rien. Il n’y a qu’à voir le traitement médiatique fait aux soulèvements de novembre 2005 en France. On ne nous a parlé que de «violence gratuite» (mais cela existe-t-il vraiment ?), de hordes de barbares détruisant «leurs» propres lieux de vie, se tirant «une balle dans le pied». Au choix, de la haine ou de la condescendance. Mais sont-ils capables d’autre chose de là où ils parlent ? L’empathie, c’est entre autres se reconnaître dans le sort qui est fait à l’autre. Seulement, un journaliste, un politicien, ou un «intellectuel», que savent-ils de ce qu’est la vie d’un damné de la terre ? Que connaissent-ils de la vie de misère que la plupart d’entre nous vivons, sous le couperet permanent de sa banque, de son proprio, du Trésor public ? Toujours rien. Il n’y a qu’à voir le tintamarre citoyen, cassant les oreilles de tout le monde dès qu’un pauvre journaliste doit se foutre à poil devant des flics, ce que des milliers de pauvres vivent chaque jour dans le silence de l’habitude. Il n’y a rien d’étonnant donc à ce que journalistes et intellectuels (aussi compassionnels soient-ils) soient incapables de comprendre quoi que ce soit aux éclats de rage qui émaillent ici et là le vernis d’autorité des puissants.

Cependant, pour nous révoltés, en tout cas pour moi, ces émeutes réveillent un instinct de liberté insoupçonné. Si d’un coin du monde à l’autre, nous vivons tous différemment, il est aisé de se reconnaître dans les yeux d’émeutiers qui mettent le feu à ce qui les opprime quotidiennement.

On remarque qu’avant que ces charognards politiques ou religieux ne tentent de récupérer les émeutes à leurs fins, aucune revendication, aucune demande n’a émergé des foules enragées. Il s’agit là d’un signe d’une grande importance. Car cela signifie que les émeutiers n’attendent plus rien du pouvoir. Qu’il ne s’agit plus maintenant que de présenter l’addition à ceux qui nous gouvernent et les chasser à coups de pied au cul. En France, comme ailleurs, aucune difficulté pour s’identifier à ces insurgés, réalisant nos rêves en face de nos yeux, bravant les mensonges et les balles, acceptant les risques d’un basculement dans l’inconnu qu’est l’absence de pouvoir fixe. De plus, ils nous ont montré que c’était possible, ils ont prouvé aux plus résignés d’entre nous que la révolte n’est pas une utopie, que rien ne peut l’arrêter. Ce mouvement spontané de révolte est aussi une belle occasion de se poser quelques questions. Des questions qui se sont déjà posées, ici au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et de sa prétendue «libération». Malheureusement, ils sont peu ceux qui n’ont pas déposé les armes à l’avènement de la démocratie. Et aujourd’hui, qui se souvient encore du témoignage d’un anarchiste comme Belgrado Pedrini ? De la lucidité de tous ceux qui, récemment passés sous le joug de la démocratie percevaient déjà que le régime n’avait changé que de nom et de manteau, que ses prisons et ses lois étaient toujours là pour nous pourrir la vie.

Il ne faut pas se faire d’illusions, c’est certainement le sort qui est réservé aux émeutiers dont nous parlons, même si par exemple en Tunisie, la plupart des émeutiers ne sont pas gentiment rentrés chez eux après l’annonce du départ de Ben Ali. Non, ils ont continué à se venger en rasant les commissariats où nombre d’entre eux furent torturés comme des chiens. Et je le répète, malgré que les situations ne sont pas les mêmes, nous avons la même rage contre ce quotidien merdique qui ne connaît pas de frontières.

En ces périodes de troubles sociaux quotidiens où certains, Rollex aux poignets, nous appelent sans honte à nous serrer la ceinture alors qu’ils continuent à péter dans la soie aux yeux de tous. Pas de surprise à ce que cela s’embrase. Ils nous parlent de «crise», de sacrifices, alors que notre vie est déjà une suite de sacrifices et de renoncements, et que la leur est un long fleuve tranquille qui lui, ne connaît pas la crise.

Alors que certains cherchent à réussir en marchant sur les autres, que d’autres s’évadent à coups de drogues ou de prières et prophéties, cherchant un ailleurs où guérir d’ici, les insurgés du monde entier montrent le chemin d’une transformation radicale de nos vies, ils montrent qu’il ne relève pas que du rêve de renverser un régime, de se jouer de lui, de le déchirer gaiement.

Le sourire sur leur visage est le nôtre.

Le pouvoir ici comme ailleurs, sent bien que son règne est fragilisé par cet état de fait et ce n’est pas un hasard que des anarchistes soient incarcérés pour avoir tagué dans ce qu’ils appellent des «zones urbaines sensibles» (à vos souhaits !) des messages comme «Algérie / Tunisie / Partout / vive l’insurrection» ou «Solidarité avec les émeutiers du Maghreb». C’est qu’il ne faudrait tout de même pas donner des idées aux pauvres. Comme si d’ailleurs, les révoltés avaient besoin de quelques tags pour se révolter. Il faut bien être con soi-même pour prendre les gens pour des cons de la sorte.

De fait, ces émeutes ont présenté de nombreux signes d’une véritable émancipation. Une chose frappe l’œil d’abord, sinon totalement, les émeutiers ont partiellement fait péter les catégories du pouvoir. Ce qui n’empêche pas les médias de nous parler de «jeunes». Il suffit de jeter un œil pour apercevoir jeunes, vieux, femmes, hommes, pauvres et un peu moins pauvres unis dans la paradoxale allégresse d’une colère insurrectionnelle qui se lâche avec courage.

Pour les révolutionnaires anti-autoritaires d’ici et d’ailleurs se pose la question de la solidarité internationale. Quelle forme peut-elle prendre ? Je pense que cette question contient en elle-même ses propres limites. Je veux dire par là que la question de savoir comment exprimer à travers les mers et les continents notre sympathie avec ces événements est bien moins prioritaire à mon avis que de savoir comment nous pourrions la vivre ici-même, là où nous sommes. Le risque, à force de trop regarder à côté, c’est de perdre de vue ce qu’il y a en face, sur le sol que nous foulons de nos pieds. «Bring the war home !» criaient les antimilitaristes américains au moment de la guerre du Vietnam.

Cela me fait venir une pensée, nous étions quelques un/es en décembre 2008, à nous méfier de l’engouement extraordinaire que suscitait la vague d’émeutes qui venait d’éclater en Grèce suite à la mort d’Alexis, tué par balle par des flics. Là aussi le courage et la force des révoltés de Grèce avaient de quoi nous toucher droit au cœur, mais aussi nous faire complexer de nos manquements. Mais pourquoi cette méfiance ? Parce que peu avant, ici même, avait eu lieu le soulèvement le plus massif depuis plus d’une trentaine d’années. Et ce, au mieux dans un silence de mort du côté d’une grande partie du mouvement dit anti-autoritaire ou plus largement «gauchiste», au pire, dans le mépris et la condescendance la plus dégueulasse possible.

On pourrait reprocher à l’époque la facilité de se reconnaître dans une révolte qui contenait tous les signes de reconnaissance identitaires des milieux contestataires momifiés : logos, idéologies, tracts, manifestes etc. divergeant formellement des émeutes de 2005, qui elles, n’utilisent pas les cadres de reconnaissances et la liturgie gauchiste post 77 si chère aux vendeurs de T-shirt qui peuplent ce petit marécage. Un pari plus dur à jouer donc, si on estime toutefois que l’exotisme est plus important que les opportunités d’agir concrètement sur ce monde.

Alors, deux poids deux mesures ?

Actuellement incarcéré et «coupé» du monde, je serais bien incapable de dire si le comportement est le même vis-à-vis des révoltes actuelles en Afrique du Nord. Mais je me souviens du grand mutisme qui a gagné le petit mouvement avant d’atterrir ici. Alors que se déchaînait déjà la colère des insurgés et que pleuvaient les balles.

Je ne dis pas tout cela pour stigmatiser qui que ce soit, je serais d’ailleurs bien malhonnête de ne pas admettre que moi-même, muni de préjugés, j’étais méfiant. Certainement influencé par cet inconscient collectif qui voudrait que les peuples arabes soient foutus d’avance. D’abord méfiance vis-à-vis des mouvements religieux, ensuite, un certain manque d’audace pour imaginer que des dictateurs qui ont pris une trentaine d’années pour asseoir leur pouvoir et le graver dans la roche puissent tomber au bout de quelques semaines de troubles. Peut-être aussi, comme beaucoup de camarades, suis-je trop habitué à me reconnaître dans des codes identitaires, et trop peu à considérer la rage des opprimés pour elle-même, et non pour l’image (ou l’imagerie) radicale qu’elle se donne.

Je suis bien conscient que ces quelques lignes n’ont pas grand intérêt, il ne s’agit que d’essayer de poser quelques pistes de discussion, qui, je l’imagine, sont déjà bien présentes dans les discussions de chacun.

 

Pour la propagation de la joie des bouleversements,

pour l’abolition d’un ici et d’un là-bas.

 

Le 08/02/2011,
Depuis la Santé,
Dan

 

Indymedia Nantes, 16 février 2011.



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