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Israël : « On est désolé du départ de notre ami Ben Ali »

do, Vendredi, Janvier 21, 2011 - 04:26

Djamel. L / V. F. Hakim Benyahia

Israël considérait Ben Ali comme l’un des plus importants présidents des pays arabes, soutenant secrètement sa politique dans la région.

http://www.echoroukonline.com/fra/international/7696-israel-on-est-desol...

Par : Djamel. L / V. F. Hakim Benyahia le 16 janvier 2011

Le vice-Premier ministre israélien a affirmé que ce qui s’est passé en Tunisie aura des conséquences fâcheuses sur Israël (..), ajoutant dans son entretien, accordé à la Radio israélienne, que le danger est que le même scenario tunisien pourrait être réédité dans d’autres pays arabes, limitrophes avec Israël, ce qui pourrait nuire à ses intérêts de manière directe.

Le vice-Premier ministre israélien a exprimé son appréhension que le monde connaisse une situation très délicate et il dit : « Ce qui s’est passé en Tunisie pourrait mener à une forte recrudescence au pouvoir de manière démocratique dans d’autres pays arabes, ce qui constituerait une menace à la sécurité d’Israël. Cela, parce que dans ce cas là, il se pourrait que des régîmes élus démocratiquement et qui détestent Israël, auront un impact important sur la menace de la sécurité d’Israël. »

Le même orateur a parlé des intérêts communs existant entre Israël et quelques pays arabes, affirmant que la présente coopération entre Israël et les États arabes, sur les plans sécuritaire et le renseignement, qu’elle soit directe ou indirecte, est précédée par « une pensée commune contre les courants islamistes extrémistes » Le responsable israélien a déclaré que « c’est avec une très grande inquiétude que j’ai suivi les affrontements en Tunisie, surveillant l’évolution des faits en Tunisie » Il a ajouté qu’il a même tenu des séances d’ordre sécuritaire et politique au sein du gouvernement israélien afin de suivre le cours des événements en Tunisie, avec des responsables israéliens présents en Tunisie et avec les grands chefs des ressortissants juifs en Tunisie.

La dixième chaîne de télévision israélienne a rapporté que des responsables israéliens avaient émis « leur crainte pour le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et pour l’avenir de son régime quelques jours avant sa fuite vers l’étranger. »

La même chaîne a indiqué : « Israël considérait Ben Ali comme l’un des plus importants présidents des pays arabes, soutenant secrètement sa politique dans la région. » Elle a ajouté : « la fuite du président tunisien, le vendredi dernier, à destination de Djeddah en Arabie Saoudite, à cause de la révolte populaire, a fait que les milieux politiques israéliens s’inquiètent de la venue d’un autre président qui changera la politique tunisienne, et verra Israël comme un ennemi et non pas comme un pays ami, comme le considérait Ben Ali auparavant. »



Sujet: 
Espérons ...
Auteur-e: 
Michael Lessard...
Date: 
Ven, 2011-01-21 21:36

Tout d'abord : j'ai mis cet article en manchettes vu son actualité et son importance. Un représentant du gouvernement israélien qui exprime préférer les dictatures si elles leurs sont favorables, c'est assez graves ; quoiqu'aucunement nouveau.

Une autre soumission présentait la position d'une association juive en France, que nous n'allons pas publier étant donné a) qu'il vaut mieux ne pas donner de publicité à une association juive française appuyant la dictature et b) cette dernière n'est pas nécessairement représentative des communautés juives dans le monde ni du peuple israélien. Sauf qu'ici, c'est un ministre, parlant donc au nom d'Israël.

Dans ce genre de cas, il faut poser la question explicitement : est-ce que le peuple israélien pense la même chose que ce ministre ?  Espérons que non.  La moyenne des gens en Israël, est-elle favorable à faire subir aux gens des dictatures simplement pour s'éviter les critiques de gouvernements arabes qui seraient conséquents et plus démocratiques ?
(je n'ai pas la réponse)

 

Michaël Lessard [me contacter]

Siriel-Média www.siriel.info


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Sujet: 
Voici un article de propagande sioniste
Auteur-e: 
do
Date: 
Sam, 2011-01-22 07:27

Salut Michaël,

Voici un article de propagande sioniste qui provient d’un site sioniste :

« Le grand-rabbin de Tunisie Haïm Bittan appelle le Président Ben Ali à présenter sa candidature à la présidentielle 2014-2019 »

http://identitejuive.com/le-grand-rabbin-de-tunisie-haim-bittan-appelle-...

[Va sur le lien ci-dessus pour voir une photo du Grand-rabbin, ça vaut le détour. Je ne sais pas comment la mettre ici.]

Dans un message adréssé au chef de l’Etat Tunsien , le Grand Rabbin de Tunisie, Haïm Bittan, a exhorté le président tunisien Ben Ali à se représenter à la présidentielle de 2014.

L’appel du Grand Rabbin s’ajoute à d’autres exhortations de même teneur, lancées par plusieurs personnalités tunisiennes de haut rang.

Selon l’appel, le président Ben Ali est le dirigeant “le plus capable d’assurer le progrès et la prospérité des Tunisiens, grâce, notamment, à sa vision perspicace dans la gestion des affaires du pays et à sa faculté de veiller sur son avenir, en nous faisant profiter de sa politique avant-gardiste”.

Le Grand Rabbin de Tunisie n’a pas manqué de souligner que la Tunisie de Ben Ali est une terre de tolérance et de dialogue des cultures.

Les différents appels lancés de part et d’autre au président Ben Ali afin qu’il se porte à nouveau candidat ont permis vise la prolongation du mandat de l’actuel président.

Ils estiment, à juste titre, que le président Ben Ali a « maintes fois sauvé le peuple, du danger, de la faiblesse, de l’extrémisme et de la violence ». Ils reviennent sur le bilan positif des « acquis, réalisations et les succès »

L’appel du Grand Rabbin vient renforcer le consensus de tous les tunisiens autours du Président Ben Ali qui aura 78 ans en 2014 (1).

Le Grand Rabbin de Tunisie est l’autorité suprême en Tunisie de la communauté juive. Son salaire est payé par le gouvernement tunisien. Formé à l’école talmudique de Djerba, dont il devient le rabbin, Haïm Bittan, occupe se poste depuis 2004.

La fidélité qu’éprouvent le Grand Rabbin et les juifs tunisiens envers le Président Zine El Abidine Ben Ali provient que ce candidat est, en ce moment, le seul garant de la sécurité et l’intégrité de cette communauté.

L’opposition politique en Tunisie – qui regroupe les partis politiques autre que le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) qui est pouvoir – est fonciérement antisémite, démagogue et est animé par un discours virulent.

Elle méne depuis quelques années une propagande aux conséquences terribles.

En avril dernier, un parti politique Tunisien (Parti démocrate progressiste, PDP) a demandé au gouvernement de n’autoriser aucun juif Tuniso-Israélien d’accéder à leur pays et à la célébre synagogue de la Ghriba pour effectuer leur pélerinage annuel à Djerba. Ce parti dirigé par un leadership fanatique c’est déclaré hostile aux Juifs.

L’Union Démocratique Unioniste (UDU), de M. Ahmed Inoubli quant à elle soutient la lutte armée au Proche Orient et la disparition d’Israel. L’UDU est un parti politique d’opposition et dispose de neuf sièges au parlement tunisien. Dictée par les voix les plus dures du nationalisme arabe, il prône un Etat palestinien dictatorial, intégriste et rongé par le terrorisme.

A part qu’elle s’oppose à la normalisation avec Israel (2), l’opposition politique en Tunisie n’inspire pas la confiance .En mal de popularité, elle joue encore la sirène pan arabiste ou encore un discours « palestiniste » pour attirer les foules. Le « palestinisme » est surtout une excellente affaire pour ces partis politiques faibles et sans base populaire.

Quand on ne peut se gagner des élections et assumer la responsabilité, le discours « palestiniste » est un recours classique. Ce discours est souvent corollaire de l’antisémitisme comme dans le cas de l’appel pour limiter la liberté de culte à la Ghriba.

L’inculture de ces partis est telle, que l’opposition politique en Tunsie a tellement une obsession de la cause Palestinienne qu’elle est devenue pour elle un genre de marxisme qui contribue à forger des hommes politiques démagoges et populistes, qui nourrissent une antipathie viscérale à l’encontre d’Israël et des Juifs. En revanche ils n’ont rien à offrir au niveau local.

Ajoutant quelque chose d’essentiel que le Président tunisien, qui anime La Chaire Pour le Dialogue des Civilisations et des Religions, reste entourés d’hommes éduqués et à l’abri des pulsions racistes.

Le président de la république ne rate aucun forum pour crier haut et fort le droit et la nécessité de garantir aux Palestiniens la jouissance d’un état souverain et l’intégrité territoriale de tous les pays voisins, sans toutes fois nier que l’autre ( ndr ; Israel) a aussi le droit à vivre comme un pays souverain assurant sa sécurité nationale, comme tous les pays de la région.

A noter que ce souhait est en cohérence avec la ligne officielle de la diplomatie tunisienne, qui a déjà établi des relations diplomatiques « de bas niveau » avec Israël entre 1996 et 2000, et qui serait prête à les reprendre. Une position qui a été confirmée à l’occasion de la guerre de janvier 2009 entre Israël et le mouvement radical du Hamas, où Ben Ali (comme Hossni Moubarek, Le Roi Abdallah d’Arabie et Mahmoud Abbas) a refusé de participer à un sommet arabe à Doha dont les invités vedettes étaient … Khaled Meshaal et son sponsor Mahmoud Ahmadinejad !

Il est clair donc que le camp des pacifictes reste en premiére ligne pour encourager l’actuel Président tunisien de se représenter pour un nouveau mandat 2014-2019.

La Tunisie reste en outre un exemple de reussite pour tout le monde arabe aussi bien dans les droits de la femme, la réussite économique et l’efficacité de l’approche dans la lutte contre le terrorisme. Et comme dit le proverbe :”on ne change pas d’equipe qui gagne !”

Ftouh Souhail, Tunis

(1) L’éventuelle candidature du président actuel de la Tunisie suppose une révision de la Constitution et notamment de l’article 40. Cette révision peut se faire soit recours au référendum populaire, comme ce fut le cas en 2002, soit par l’application des conditions de révision prévues par la constitution elle-même.

(2) La Tunisie n’a pas de relations diplomatiques avec Israël, mais ils ont ouvert deux « sections d’intérêts » en 1994, fermée en Octobre 2000.

________________________

Voilà, cet article de propagande sioniste est terminé. Et il éclaire peut-être un peu ?

Y a-t-il eu en Israël des manifestations ou au minimum des déclarations fermes de condamnations des propos tenus par le vice-Premier ministre israélien au sujet de Ben Ali ? Je n'en sais rien ; mais, si tel est le cas, je n'en ai entendu parler nulle part.

Amicalement,
do
http://mai68.org/spip


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Sujet: 
C'est triste... mais d'un autre côté...
Auteur-e: 
Michael Lessard...
Date: 
Sam, 2011-01-22 17:03

C'est triste... mais d'un autre côté on peut dire que le débat est lancé en Tunisie.

Est-ce que « grand-rabbin » réalise que les gens qui ont été torturés ou intimidés par l'ancien président-dictateur risque de justement l'haïr ? En réaction, le rabbin dira qu'il s'agit d'antisémitisme, alors qu'il s'agira de haine contre son manque total de solidarité et d'empathie. Ce genre de message ne donnera certainement pas l'image que la communauté juive tunisienne est unie au reste du peuple tunisien POUR LA DÉMOCRATIE.

 

M'enfin, je viens de réaliser que je parle pour parler considérant que les personnes juives concernées ne vont jamais me lire ici.

Michaël Lessard [me contacter]

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