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Les déploiements musclés, l'intimidation et les agents provocateurs: rien de cela ne fera accepter l'impunité

Anonyme, Vendredi, Mars 19, 2010 - 09:30

Serge Lachapelle

- Serge Lachapelle -
Le 15 mars, près d'un millier de personnes pour la plupart des jeunes se sont donné rendez-vous au métro Pie-IX à Montréal pour souligner la 14e Journée internationale contre la brutalité policière. Il y avait parmi eux les jeunes de la rue qui doivent composer tous les jours avec le harcèlement policier, les victimes de la brutalité policière dont un fort contingent des amis de Fredy Villanueva et les gens du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP), de la Coalition contre la répression et les abus policiers (CRAP) et du Mouvement action justice (MAJ). Autrement dit, tous ceux et celles qui refusent d'admettre que la brutalité policière, le profilage racial et social et l'impunité n'existent pas où sont tout au plus des cas d'exception.

Le vaste déploiement policier avec ses policiers à chevaux, à bicyclette, policiers en civils et policiers en hélicoptère, sans compter les agents provocateurs dissimulés parmi la foule, étaient en soi un virulent plaidoyer contre cette brutalité. Les manifestants étaient accueillis par un intimidant cordon de policiers en tenue de combat, qui proféraient des insultes à l'endroit des manifestants. Il y avait des policiers sur le toit du métro et on avait même fermé une bonne partie de la station pour empêcher les manifestants de s'y réfugier en cas d'attaque policière.

Avant même que la manifestation ne se mette en branle, les policiers se sont livrés à de l'intimidation en procédant à des fouilles abusives et à des arrestations illégales. On a même procédé à l'arrestation de la personne qui avait la responsabilité d'amener le camion avec le système de son ainsi que la bannière de tête.

Profitant d'un acte de vandalisme contre des voitures de police à St-Henri la semaine dernière, les autorités et les médias ont immédiatement relié cet acte aux organisateurs de la Journée internationale contre la brutalité policière, préparant ainsi le terrain pour une attaque en règle contre les jeunes venus condamner la transformation de problèmes sociaux en problèmes de loi et ordre.

Tout en ignorant les revendications tout à fait légitimes des manifestants, les journalistes des médias monopolisé ont repris cette calomnie mensongère et dépeint les organisateurs et les manifestants comme des gens avec un potentiel de violence. D'ailleurs ils ont eu beaucoup de difficulté à avoir des entrevues car plusieurs jeunes les ont envoyée promener, les accusant de répandre la désinformation, ce qui s'est vérifié dans leurs reportages du lendemain.

Malgré tout cela, le responsable du module des relations médias du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Ian Lafrennière, a pu déclaré qu'il allait « tout faire pour encadrer la manifestation afin que les gens puissent s'exprimer ». De quelle liberté d'expression parle-t-il quand tout est fait pour intimider ceux qui mettent en cause les agissements policiers ?

Mais comme l'a souligné Sophie Sénécal du COBP malgré cette campagne de peur nous ne sommes pas effrayés. « Nous allons manifester contre les abus policiers, le profilage racial et social. »

Elle a également dénoncé ce qu'elle appelle la marchandisation de la police, en référence au fait que le SPVM loue désormais ses services moyennant rétribution. « On a donc raison de dire que la police est vraiment au service des riches. »

Puis le cortège s'est mis en branle pour emprunter les rues d'Hochelaga-Maisonneuve. Les manifestants ont reçu l'appui des résidents dont plusieurs ont une expérience directe avec le harcèlement policier.

Jamais le slogan « Qui nous protège de la police ? » n'est apparu avec plus de justesse quand les manifestants ont dû procéder eux-

même à l'expulsion d'une demi douzaine d'agents provocateurs de la police à l'intérieur de la manifestation.

C'est après avoir bloqué tous les accès du métro Préfontaine qu'on a lancé l'escouade anti-émeute contre les manifestants, procédant à l'arrestation de plus d'une centaine d'entre eux dont 17 seront accusés en vertu du code criminel.

Ian Lafrennière du SPVM vient de déclarer que : « Compte tenu de ce qui s'était passé en 2009, le bilan est quand même positif cette année, tant au niveau des arrestations que des dommages. »

Comment est-ce possible que l'arrestation de 100 personnes dont un homme de 73 ans agressé violemment soit qualifié de bilan positif sans qu'aucun responsable du gouvernement n'élève la voix.

Ce qui devient de plus en plus clair, c'est que les forces policières avec l'arrogance de ceux qui ont le pouvoir de l'État derrière eux voudraient faire taire ceux qui osent se dresser contre leur brutalité. Tout cela doit cesser immédiatement. Toutes ces accusations doivent être retirées et nous devons continuer de dire Non ! à l'impunité policière et de dénoncer l'utilisation de la répression contre ceux qui défendent leurs droits.

Site internet du journal du Parti marxiste-léniniste du Canada


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