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Réflexions, impressions… sur la guerre en cours

Anonyme, Jeudi, Mars 18, 2010 - 20:08

reçu d'un anonyme

De plus en plus de gens constatent que les plaintes en déontologie policière ne changent rien à la situation de répression générale que nous vivons. Les flics agissent en corps, le corps de police, et se défendent en tant que tel. Les manifestations année après année contre la brutalité policière avec leur lot d’arrestations ne sont que tout au plus une occasion de se rencontrer autour de notre rage, mais sont souvent plus un gros show. Plusieurs se disent que c’est aussi une bonne occasion pour les flics de raffiner leurs tactiques, de mettre à l’épreuve leurs équipements, leurs pratiques en tant que groupe, de ficher les contestataires, de réprimer davantage… Si la manifestation annuelle et les plaintes en déontologie policière échouent et que l’État policier est de plus en plus puissant, c’est aussi parce que souvent nous refusons d’envisager la guerre sociale continue que les corporations, les États, les flics, les armées et tant d’autres groupes formés pour nous assujettir nous mènent. Nous vivons en plein centre d’une guerre globale qui nous est livrée à tous les jours dont les meurtres et les guerres ne sont que des exemples ultimes. Le capitalisme, le colonialisme et le patriarcat s’imposent dans toute leur violence. Nous en sommes guerre permanente malgré nous. Nous préfèrerions l’amour, la solidarité, la vie… mais on nous laisse pas d’autre choix.

Dans ce cadre, attaquer matériellement les rouages de notre exploitation est une nécessité constante. Quand nous cessons de manifester dans un encadrement prêt à tout pour nous encercler, nous arrêter… si souvent si facilement, que nous passons à la contre-offensive là quand ils ne s’y attendent pas, ils sentent leur faiblesse. Cette faiblesse demande à être davantage explorée. Les actions comme l’action à Montréal de 20 personnes masquées détruisant 11 voitures de police et leurs ordinateurs sans arrestation sont exemplaires de ce qui peut arriver avec le maximum de perturbation et le minimum de répression. C’est ce que nous avons vécu dans le processus de lutte contre les Olympiques de 2010. La plupart des actions clandestines menées par des groupes d’affinité n’ont amené que très très peu d’arrestations et un maximum de destruction matérielle contre les puissances qui nous oppriment. Si ces actions étaient davantage soutenues, collectives, nous finirions par faire trembler des parties importantes de ce système.

Si ces forces ne nous attaquaient pas à tous les jours, nous aurions certes mieux à faire que de nous organiser pour détruire leurs infrastructures. Mais ils nous imposent la guerre.

Dans cette situation, des camps s’établissent.

À Vancouver, par la démonstration de rue Heart Attack, tout un débat a été lancé et durera sans doute entre les pacifistes non-violents dogmatiques qui servent le système par leur réformisme et la véritable opposition à ce système d’exploitation. Chaque fois que nous portons des coups plus durs face à ce système qui nous détruit collectivement ainsi que tout ce qu’il y a de liberté et de vie dans le vivant dont nous faisons partie, il y a des gens qui se dénoncent eux-mêmes dans leur collaboration. Il y a ceux et celles qui s’opposent à nous et qui choisissent de défendre le monde de la destruction. Mais il y a aussi celles et ceux qui choisissent de se battre pour la vie, la solidarité, la liberté. Nous sommes du côté de la vie.

C’est pourquoi comme diraient certainEs, nous sommes d’émeutes et d’amour.

C’est à tous les jours que nous devons nous regrouper pour faire face à cette réalité. C’est à tous les jours qu’on nous attaque.

Au kkkanada, les warriors indigènes par leur défense assez constante des territoires, par leur existence davantage organique à la terre mère, par leur détermination à bloquer les processus de conquête, par leur solidarité à leurs peuples, par leurs actions de perturbation, de bloquage et de sabotage, ne peuvent être qu’une inspiration majeure. C’est d’elles et d’eux dont nous pouvons recevoir le leadership sous forme d’inspiration et non d’oppression et avec elles et eux que nous pouvons nous lier dans le cadre de cette guerre.

En tant que descendantEs des conquêtes, fabriquéEs par le système qui mène la guerre, mais en rupture, nous ne pouvons que nous positionner du côté de la résistance indigène, par la solidarité au quotidien tout comme pour les actions.

Dans le cadre de cette guerre, la solidarité implique l’attaque. C’est pourquoi nous n’avons pas d’autre choix.

Mais pour mieux attaquer, nous devons aussi mieux nous enraciner. Nous devons nous construire en tant que communautés davantage liées, en partage, en support constant, construire dans les quartiers comme sur les terres nos solidarités et notre puissance.

Il est nécessaire de constater également que nous ne devons pas attendre de G8, G20, d’Olympiques… pour nous mobiliser, car ces événements ne sont que des événements particuliers inscrits dans une guerre permanente. Nous laissons prendre racines à toutes ces choses et à bien d’autres en ne nous organisant pas pour nous défendre au quotidien et non simplement lors de convergences. Les convergences pendant ces événements demeurent relativement symboliques alors que notre vie est fondamentalement matérielle. C’est davantage matériellement que nous devons attaquer les institutions qui nous exploitent. C’est pourquoi font davantage sens grèves sauvages, blocage, sabotage, destruction de propriété, émeutes, confrontation physique… C’est une guerre.

Nous n’avons pour l’instant aucun moyen de faire la guerre frontalement contre ce système tout puissant. C’est pourquoi il est toujours mieux de contre-attaquer sans prévenir et le plus possible dans l’anonymat.

Dans cette situation, les manifestations annoncées peuvent nous servir surtout de points de rencontre et d’expression. Quand elles réussissent aussi à perturber, c’est toujours ça de gagner. Mais la manifestation ne saurait suffire en elle-même. Nous avons souvent trop répété cette stratégie sans résultats importants. Les manifs contre la brutalité policière ou contre la police en tant que telle et contre la guerre en sont des exemples très concrets. Cette police et cette guerre continuent. La répression est globale.

Que notre solidarité insurgée continue à se globaliser ! Du commun et de l’insurrection !



Dossier G20
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Très beau dessin: des oiseaux s'unissent pour couper une cloture de métal, sur fonds bleauté de la ville de Toronto.
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