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Le lait de la honte

Anonyme, Samedi, Septembre 19, 2009 - 04:24

himalove

« Tout ce qui n’est pas donné est perdu* »

A propos de la grève du lait, en France, organisée par les syndicats paysans.

Les culs-terreux qui détruisent leurs récoltes ne connaissent pas cette phrase de Tagore*, ni le prénom des enfants français, indiens ou africains qui meurent d’anémie faute de lait en poudre.

Leur opération d’épandage de lait, aux abords du Mont saint-michel, est une injure à ceux et celles qui ont à peine un euro, par jour, pour survivre.

Toute l’eau de la Manche ne suffirait pas à laver l’affront de ce presque crime contre l’Humanité…

L’analogie de cette marée blanche avec les marées noires qui souillèrent jadis le littoral saute pourtant aux yeux, mais aucun journaliste ne tente la comparaison…

Les paysans indiens parleraient de sacrilège, de malédiction affligée à la Terre nourricière.

Nos péquenots en colère, eux, se foutent de la faim dans le monde et de la portée morale ou symbolique de leur action.

Ici on parle de scénario spectaculaire (pensez donc douze millions de bidons de lait répandu !), d’image certes regrettable mais efficace.

Les propriétaires de veaux, vaches, cochons communiquent, sur le mode du gâchis, avec leurs alter ego de la grande distribution et du secteur industriel qui organisent famines et disettes partout sur la Planète.

Les paysans de la FNSEA sont complices jusque dans leurs révoltes des gens qui, par ailleurs, les exploitent.

Au lieu d’attaquer les banques et piller les supermarchés, ils s’en prennent indirectement aux ventres affamés.

Leur révolte n’est jamais tournée contre les banquiers ni les capitalistes, mais contre les prolétaires dont ils craignent, un jour, de partager le destin.

Les exploitants agricoles se révèlent souvent de féroces exploiteurs d’ouvriers saisonniers…

Leur geste foncièrement méchant, aujourd’hui, est semblable à celui d’un directeur d’Intermarché, qui, avant de jeter ses invendus à la poubelle, les asperge d’eau de Javel afin que les miséreux ne puissent les consommer.

Ces Koulaks préfèrent brûler leurs champs, leur maison, couper leurs arbres, assassiner leurs vaches, porcs, poulets et lapins, se pendre ! plutôt que partager.

Ils portent au plus profond d’eux-mêmes le mépris du communisme et se croient au centre de l’Univers.

Quand je demandais récemment à un responsable de la Confédération paysanne de la Drôme le lieu et la date de la prochaine distribution de lait, le petit propriétaire me répondait, avec un sourire en coin : « nous ne les donnons pas parce que certains malins pourraient venir organiser la revente… »

Si une révolution sociale embrasait les consciences, le paysan et le banquier seraient ligotés, dans le même fagot, et jetés au même feu de joie.

HIMALOVE

himalove@yahoo.com


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