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Le capitalisme n'a pas d'avenir - Fini le temps des sacrifices!

mihelich, Mercredi, Avril 29, 2009 - 12:03

BIPR - GIO

Déclaration du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire à l'occasion du Premier mai 2009

Le capitalisme n’a pas d’avenir
Fini le temps des sacrifices
Organisons-nous et luttons pour un monde meilleur!

Déclaration du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire, 1er mai 2009

C’est leur crise

Ce premier mai arrive dans une période de crise dramatique pour la classe ouvrière mondiale. En seulement trois mois, 50 millions de personnes ont perdu leurs emplois à travers le monde. Aux États-Unis, 32,2 millions de personnes, soit plus de 10% de la population ont maintenant recours à des bons alimentaires pour pouvoir manger à leur faim ($83.00 US par mois). Cette crise est beaucoup plus que la crise du capitalisme déréglementé. C’est la crise capitaliste la plus profonde depuis la Deuxième Guerre mondiale. Ayant éclaté dans la sphère financière, ses répercussions sur l’économie réelle, où la crise est en fait née, sont terribles. En effet, les capitalistes tentent de surmonter la baisse du taux de profit qui se déroule depuis au moins trente ans. Ils s’y sont évertués de deux façons.

D’une part, ils ont largement encouragé la spéculation financière, le parasitisme, une dette publique et privé immense et l’espoir absurde de non seulement faire de l’argent, mais encore de faire disparaître le spectre de la crise, non pas en produisant concrètement des marchandises mais plutôt par des coups de baguette magique des filous de la finance. D’autre part, ils ont énormément accentué l’exploitation de la classe ouvrière et du prolétariat en général, en obligeant les travailleurs et les travailleuses du monde entier à accepter de travailler pour moins cher; y compris les fractions hautement qualifiées de la population active qui se croyaient autrefois à l’abri (et qui l’étaient partiellement) des pires attaques du capital.

Les sacrifices ne sauveront pas les emplois

C’est ainsi que dans les citadelles du capitalisme «avancé», nous voyons les emplois s’envoler vers d’autres pays, les salaires sabrés, les cadences accélérées et la journée de travail augmentée. Dans les pays où il existe, le salaire indirect (la sécurité sociale et les programmes sociaux) est pillé. Il n’y a plus d’emplois sûrs et toute la main d’œuvre est en voie de devenir précarisée dans le but de faire de la classe ouvrière, une classe entièrement dévouée et soumise aux impératifs de la réalisation du profit dans un monde de plus en plus compétitif.

Pourtant, la crise continue à s’approfondir avec ses conséquences dramatiques et inévitables. Des millions de personnes ont déjà perdu ou risquent de perdre leurs maisons. Des millions d’autres doivent travailler au noir ou à temps partiel contre leur volonté alors que le chômage s’aggrave. La chute dramatique des salaires n’est pas du tout compensée par les mesures de sécurité sociale et les allocations d’aide sociale (là où elles existent encore). Le spectre de la faim ou de ne pas pouvoir survivre jusqu’à la fin du mois n’est plus le triste apanage des «pays en développement» et de l’ex-Bloc soviétique. Mais, alors que les gouvernements accordent et accorderont des masses d’argent aux financiers et aux propriétaires d’entreprises, pour les travailleurs, les travailleuses et les couches les moins élevées de la société, il n’y a que des miettes, accordées uniquement dans le but de prévenir l’éruption de la lutte de la classe prolétarienne : seule chose qui a fait défaut jusqu’à présent.

Les réformistes et les syndicats contre la classe ouvrière

En fait, les forteresses ouvrières d’autrefois ont été pilonnées et fragmentées par des années d’attaques brutales. Les travailleurs et les travailleuses ont été désorientés par une campagne idéologique soutenue qui proclame qu’il n’y a pas d’alternative au capitalisme. Dans les pays métropolitains, ils ont été «drogués» par des décennies de consumérisme et anesthésiés par les syndicats largement complices des patrons. En conséquence, sauf quelques exceptions notables, les travailleurs et les travailleuses se sont soumis à ces attaques sans riposte adéquate.

C’est l’impuissance du syndicalisme – qui prétend proposer une alternative – qui s’est clairement manifestée, non seulement par son incapacité à améliorer les conditions de travail, mais en ne résistant même pas aux attaques des patrons et de leurs gouvernements parce que, en dernière analyse, les syndicats acceptent les règles du jeu imposées par l’ennemi de classe. Cette même impuissance est aussi démontrée par toute la gamme des réformistes radicaux agissant à l’intérieur et à l’extérieur des parlements (de Québec Solidaire au Québec au Nouveau Parti Anticapitaliste en France).

Nous devons nous fier à nos propres organisations

La crise souligne donc encore une fois à tous les travailleurs et les travailleuses qui veulent au moins commencer à se défendre, qu’on devra redonner vie aux luttes à la base et les extirper des combines syndicales protégées par la bourgeoisie et ses États. Ce faisant, ils abattront les mesures visant à limiter les grèves qui se généralisent un peu partout alors que la lutte s’étendra au-delà des divisions artificielles des secteurs d’activités, des régions et des nations, en créant leurs propres organisations autonomes pour mener la lutte des classes contre les véritables ennemis de la clase ouvrière : les capitalistes et leurs complices.

Mais ce premier pas est nécessaire, mais pas suffisant. Le second pas nécessite que de telles luttes renforcent et donnent de la vigueur à l’organisation révolutionnaire de la classe ouvrière, dans le but de l’unifier politiquement et lui donner la perspective cohérente de renverser le capitalisme. Pour ce faire, les travailleurs et les travailleuses devront former un parti international qui sera reconnu comme un instrument politique vital pour se débarrasser du système capitaliste et de toutes les horreurs qui en découlent une fois pour toutes. Le pillage et la destruction de l’environnement, les guerres impérialistes contre lesquelles les politiques de détente ou les sommets entre «grandes» puissances ne peuvent rien, la pauvreté croissante et la barbarie sociale qui sont inhérentes au capitalisme : tout cela sera alors jeté aux poubelles de l’histoire.

Le Bureau International pour le Parti Révolutionnaire

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