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Les raisons pour lesquelles Rabaska doit couler!

unCampement, Mercredi, Août 20, 2008 - 12:20

Campement autogéré

Des développements technologiques récents permettent le transport de méthane sous forme liquide à -150 °C. Les bateaux utilisés pour ce transport, appelés méthaniers, ont plus de 300m de longueur. Le gaz liquide qu'ils contiennent est équivalent en énergie à 8 bombes d'Hiroshima.

Réunissant Gaz Métro, Enbridge inc., Gaz de France, et Gazprom (Russie), le projet de Rabaska propose d'installer un port methanier dans la ville de Lévis à coté de Quebec et d'ouvrir le Saint-Laurent à la circulation des méthaniers qui viennent de l'étranger. Ce terminal sera constitué d’une jetée en eau profonde permettant de recevoir les navires méthaniers et de regazéifier leur chargement. Ce gaz permettra d'accroître substantiellement les ventes d'énergie aux États-Unis et ne répond aucunement à un quelconque besoin énergétique au Québec.

Or, ce projet demeure inacceptable pour la population locale, et ce pour plusieurs raisons. D'abord la sécurité: une fuite ou une explosion à cette échelle peut facilement provoquer une catastrophe, d'autant plus qu'il est impossible de contrôler un nuage de gaz - potentiellement inflammable - une fois qu'il est dans l'air. Les ports méthaniers sont assujettis à des règles de sécurité strictes: par exemple aux Massachussets on exige qu'ils se trouvent à au moins 1.5 km de toute zone résidentielle. Plusieurs études expertes placent la barre de sécurité entre 1.5 et 5.5 km. Dans le secteur de Vancouver, on a carrément interdit le transport méthanier. Par contre, à Lévis il y aura 150 résidences et une école dans un rayon de moins de 1.5 km des installations. De plus, les pompiers locaux considèrent les délais nécessaires pour se rendre dans la zone qui sera mise en danger trop grands.
Le consortium Rabaska minimise le danger en affirmant que les risques d'accidents, par erreur humaine, défaillance d'équipement ou causes naturelles, sont négligeables. Ces affirmations perdent leur crédibilité suite à l'explosion d'une citerne de propane à Toronto qui à fait un mort et qui a causé un blocage de route sur 300km. Par ailleurs, ce lundi un éclair à frappé un pylône à la proximité du futur site du port méthanier, occasionnant un feu important qui à longtemps illuminé le ciel.

Mais il n'y a pas que le port qui pose un danger. Les methaniers eux-mêmes, mastodontes de 316m de longueur, présentent eux aussi un risque. Partout où ils passent, la circulation est interdite sur un rayon de 500m. La largeur du fleuve à proximité du port projeté étant d'environ 300m, le transport maritime sera complètement bloqué lors de l'arrivée d'un méthanier. En cas de problème, la mobilité de celui-ci sera considérablement réduite (il ne pourra même pas se retourner) et pourra très longtemps empêcher l'usage normal du fleuve. Ces conditions seront empirées par la glace qui couvrira le fleuve en hiver.

Mis à part sa menace immédiate à la sécurité et à la qualité de vie de la population locale, le projet aura des effets néfastes à long terme sur l'environnement. Son implantation détruira une tourbière (filtration d'eau naturelle), détruira une végétation qui contient des plantes rares et enlaidira durablement un paysage important du patrimoine québecois. Le gaz qui transitera par Rabaska produira 12 000 000 de tonnes des gaz à effet de serre par année, faisant de la ville de Lévis la ville qui produit le plus de gaz à effet de serre par capitat au Québec.

Étant donné les enjeux du projet, et le danger qu'il représente, il appartient à la population locale de décider si elle veut vivre ou non dans ces conditions. Or, le consortium Rabaska et les politiciens responsables de la mise en marche du projet se sont assurés que l'opinion des gens sur qui ce projet aura le plus d'impact n'ait aucun poids politique. Un référendum à Beaumont, la ville où le port devait originellement être installé, à refusé celui-ci avec une proportion de 73%. Les promoteurs ont alors entrepris de déplacer le port de quelques centaines de mètres vers Lévis, une ville limitrophe - sans recourir à la démocratie cette fois-ci. Les consultations et sondages organisés n'avaient qu'un rôle figuratif, et malgré l'implication et le sérieux des mémoires déposés au Bureau d'Audiance Publique en Environnement (BAPE)par plusieurs citoyens opposés au projet, celui-ci a naturellement suivi son cours. Pour donner les permissions nécessaires au projet, le gouvernement a du avoir recours à trois décrets qui contournaient ses propres standards en matière de loi environnementale, zonage agricole et conservation de patrimoine. Finalement, la population est maintenue dans le noir total en ce qui concerne les mesures de sécurité de Rabaska, et doit faire confiance depuis un an à des allégations qu'un "plan d'urgence préliminaire" existe, sans avoir droit de le consulter.

C'est pour toutes ces raisons que le Campement autogéré se joint aux organisations qui décident de protester activement et de couler le Rabaska!

Campement autogéré


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