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La Répression par l’Etat Colonial en Kanaky (Nouvelle Calédonie)

Anonyme, Lundi, Janvier 28, 2008 - 17:03

Depuis trois mois un conflit social oppose la section de l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités) à la direction de CARSUD (entreprise de transport en commun - groupe VEOLIA).

Le 16 janvier, les forces de l’ordre ont attaqué une manifestation des militants syndicaux de l’entreprise et ceux d’autres entreprises qui les soutenaient. L’USTKE « dénonce l’absence de sommations avant l’intervention des forces de l’ordre et le recours à des centaines de tirs tendus de grenades lacrymogènes et de flash-ball sur plus d’un millier de manifestants. Ces tirs ont entraîné des blessures parmi une vingtaine d’entre eux dont 5 grièvement atteints ».

Des manifestant interpellés ont été passés à tabac, particulièrement par les forces du GIPN avant d’être placés en détention.

Ce mardi 22 janvier le tribunal correctionnel de Nouméa siégeant en comparution immédiate a prononcé le report du procès mais maintenu 10 syndicalistes en prison préventive. Ils doivent être libérés. Une fois de plus la justice coloniale française en Kanaky criminalise le mouvement social et apporte la preuve de sa partialité, elle doit être dénoncée.

Lundi, Veolia a envoyé de Paris un émissaire pour ouvrir les négociations avec le syndicat ce qui indique le peu de crédit à accorder à la direction locale de l’entreprise.

Les militants de l'USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et des Exploités) ont subi ces dernières heures une terrible répression de la part des forces de police et de gendarmerie de l'Etat colonial en Nouvelle-Calédonie.

50 d'entre eux ont été arrêtés et sont actuellement placés en garde-à-vue. 20 autres sont blessés.

Ces méthodes violentes visant à casser une grève et à criminaliser un syndicat ne sont pas acceptables et ne régleront en rien un conflit provoqué et aggravé par le patron de CARSUD (entreprise de transport du groupe Véolia) qui refuse toute forme de négociations.

L'USTKE n'est pas un syndicat de "voyous" comme l'a déclaré le Haut-Commissaire qui a envoyé les forces de l'ordre pour déloger un piquet de grève à coup de grenades lacrymogènes et de tirs à bout portant.

C'est au contraire une organisation responsable qui défend les droits des travailleurs, ce que ne supportent pas certains patrons arrogants et provocateurs.

Cela fait plusieurs années que la société CARSUD est confrontée à une gestion catastrophique tant en terme social que de service rendu aux usagers.

La Province Sud qui a la compétence dans le domaine du transport régulier de passagers a, au nom du libéralisme, choisi de travailler avec le groupe Véolia dont tout le monde sait que la vocation première n’est pas de transporter les personnes mais de gagner de l’argent.

L’unique revendication de l’USTKE concernait la réintégration d’un salarié qui n’a jamais été licencié pour vol mais pour des faits qui relevaient de disfonctionnements au sein de CARSUD, faits qui concernaient bon nombre de salariés dont trois qui, depuis, ont été réintégrés.

Devant la nouvelle situation provoquée par Véolia, actionnaire de Carsud et par la Province Sud, l’USTKE décide de poser publiquement la question du transport de passagers dans le seul intérêt de ces derniers.
En conséquence, l’USTKE demande la création d’une régie autonome de transport dirigée et financée directement par la collectivité provinciale. L’USTKE demande l’instauration d’un vrai service public au service du plus grand nombre, à des conditions tarifaires à la portée de tous et dans le cadre d’un réseau réorganisé géographiquement avec des moyens matériels et humains suffisamment conséquents.
L’USTKE demande enfin le retrait du groupe Véolia et la tenue de discussions avec la Province Sud pour la mise en place de cette régie autonome de transport PUBLIC.

En résumé, nous demandons depuis des semaines des négociations, des débats, des discussions sérieuses. Rien de tout cela n'a eu lieu.

Et la seule réponse que nous avons eu aujourd'hui est celles des coups, des armes et des gaz lacrymogènes des forces de l'ordre.
Mais nous tiendrons.

Nous ne voulons pas la guerre, et le Haut-Commissaire a tort de la provoquer ainsi...

La grève générale va se poursuivre et nous continuons invariablement à réclamer la tenue de négociations, autour d'une table, intelligemment.

Nous appelons tous les amis, toutes les associations, les organisations syndicales et politiques à protester contre la répression policière que subit l'USTKE et à réclamer la libération des syndicalistes emprisonnés à Nouméa.

Corinne Perron
(représentante en France de l'USTKE)


L'USTKE tiendra une conférence de presse mercredi 30 janvier à 10h30, au CICP, 21ter rue Voltaire, Paris 11ème, pour informer de la situation actuelle en Nouvelle-Calédonie, précisément sur le conflit qui oppose le syndicat et les autorités locales.
En plus des journalistes, les membres des associations, organisations politiques et syndicales sont invités à cette conférence de presse (merci de relayer l'information).

Cordialement.

Corinne Perron
(représentante de l'USTKE en France)
tel: 06 15 03 61 84
www.ustke.org/syndicat/


COMMUNIQUE

Suite à la décision, ce mardi 22 janvier 2008, du tribunal correctionnel de Nouméa de maintenir en détention provisoire 10 de nos adhérents, l’USTKE, l’Union Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités, tient à dénoncer l’acharnement judiciaire dont sont victimes ses militants.

6 autres militants viennent d'être arrêtés chez eux ces derniers jours, de façon très violente et brutale, par des hommes du GIPN, cagoulés et armés de fusils.

16 de nos camarades sont donc actuellement en prison!

Une fois de plus la justice coloniale Française en Kanaky nous apporte la preuve de sa partialité dans le traitement de cette affaire et de sa collusion avec les intérêts de l’Etat Français dans notre pays. L’USTKE rappelle que ses militants ont été arrêtés à la suite d’une manifestation pacifique organisée le mercredi 16 janvier dernier pour soutenir la section STKE de Carsud.

Cette mobilisation avait aussi pour objectif d’interpeller la direction de Carsud et les autorités de la Province Sud sur la nécessité d’ouvrir des négociations afin de trouver une issue au conflit qui entame son 3ème mois de grève. Les débordements qui se sont produits dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 janvier ne sont que la conséquence des violences policières perpétrées à l’encontre des adhérents USTKE parmi lesquels on pouvait compter de nombreuses femmes accompagnées pour certaines de leurs enfants.

A ce sujet l’USTKE dénonce l’absence de sommations avant l’intervention des forces de l’ordre et le recours à des centaines de tirs tendus de grenades lacrymogènes et de flash-ball sur plus d’un millier de manifestants. Ces tirs ont entraîné des blessures parmi une vingtaine d’entre eux dont 5 grièvement atteints.

De plus, l’USTKE s’élève avec vigueur contre le passage à tabac dont ont été victimes nos militants et nos responsables après leur arrestation par les forces de l’ordre et plus particulièrement le GIPN.

Nous interpelons le représentant de l’État dans le Pays pour qu’il assume ses responsabilités dans cette affaire afin que les policiers incriminés soient sanctionnés.

L’USTKE réitère sa volonté de voir toutes les poursuites judiciaires abandonnées à l’encontre de ses militants et en appelle à la solidarité de tous pour que leur libération intervienne dans les meilleurs délais.

L’USTKE rappelle que toutes les intimidations, les menaces et les arrestations ne sauront la faire fléchir dans le combat juste qu’elle mène à Carsud et réaffirme que la seule issue à ce conflit passe par la signature d’un protocole d’accord.



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