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France, Europe : Sarkozy, opium du peuple

De ço qui calt, Jeudi, Janvier 17, 2008 - 06:02

De ço qui calt ?

Le rôle de l'intox médiatique autour de la personne du Président français Nicolas Sarkozy dans l'actuelle campagne de désinformation et de démobilisation, alors que le Parlement a entrepris d'entériner très rapidement et sans consultation populaire le nouveau Traité Européen.

Nicolas Sarkozy et Carla Bruni se seraient-ils mariés ? Carla Bruni serait-elle enceinte ? Et Cécilia ? Sarkozy serait-il « pingre et sauteur » ? Etc... Même lorsque le sujet évoqué est politique, l’information dérape vite vers des considérations sur la personnalité ou les relations personnelles du nouveau Président de la République Française. Avec, souvent, une véritable « tintinisation » médiatique des déplacements de Sarkozy à l’étranger. Ce « nouveau style d’information » permet d’étouffer tous les débats de fond, pendant qu’on fait passer brutalement et sans référendum la loi nécessaire à l’adoption du nouveau Traité Européen. Plus une véritable avalanche de mesures antisociales, votées depuis juillet dernier et mises progressivement en exécution.

 

Je commentais dans un article du 16 janvier le sacre de Nicolas Sarkozy en tant que caganer (chieur) des crèches de Noël catalanes. Ce n’est pas la publicité tous azimuts qui manque au nouveau Président de la République Française, par l’intermédiaire d’un énorme amalgame d’informations de toutes sortes. Et, pendant qu’on discute en longueur de journée sur les personnes de Nicolas Sarkozy et de ses proches, on parle beaucoup moins de la politique antipopulaire développée depuis mai dernier par la Présidence de la République, le Gouvernement et le Parlement.

Par exemple, voici une déclaration de Nicolas Sarkozy qui, normalement, aurait dû susciter d’énormes vagues. Mais à présent, elle semble passer sans trop de remous. En visite à Riyad, devant les membres du Conseil consultatif saoudien, le Président de la République Française, théoriquement laïque, a loué le :

« Dieu transcendant qui est dans la pensée et dans le cœur de chaque homme.

Dieu qui n’asservit pas l’homme mais qui le libère.

Dieu qui est le rempart contre l’orgueil démesuré et la folie des hommes.

Dieu qui par-delà toutes les différences ne cesse de délivrer à tous les hommes un message d’humilité et d’amour, un message de paix et de fraternité, un message de tolérance et de respect. »

(fin de citation)

Rien de moins, mais les réactions restent très « bienséantes » et de « service minimum ». Sarkozy, qui déjà en décembre dernier avait évoqué les « racines chrétiennes » de la France, est également revenu à la charge avec son discours sur la « politique de civilisation », en déclarant cette fois-ci : « La politique de civilisation, c’est ce que fait l’Arabie Saoudite sous l’impulsion de sa majesté le roi Abdallah, c’est ce que font tous ceux qui s’efforcent de concilier le progrès et la tradition, de faire la synthèse entre l’identité profonde de l’Islam et la moderniser sans choquer la conscience des croyants ».

De même, combien de Français savent vraiment qu’avec le nouveau Traité l’Union Européenne « bénéficiera », si j’ose dire, d’une « présidence stable » du Conseil Européen ? Or, Nicolas Sarkozy semble déjà rechercher un candidat à cette « présidence stable » en la personne de l’impérialiste de choc Tony Blair, « vétéran » des pires aventures militaires mais que le Président français qualifie de « grand d’Europe ». Pendant qu’on nous submerge de rumeurs et d’anecdotes sur Carla, Cécilia ou les voyages animés du Président.

On ne parle guère, non plus, du rejet explicite, par l’Assemblée Nationale française, d’une proposition de loi constitutionnelle tendant à ce que la ratification d'un traité contenant des dispositions similaires à celles d'un traité rejeté fasse l'objet de consultation et soit soumis à référendum. Les députés ont ainsi confirmé les prises de position de Nicolas Sarkozy et de Bernard Accoyer évoquées dans mon article du 4 novembre. Autrement dit, si les citoyens risquent de « mal voter », mieux vaut ne pas les consulter.

Alors que le contenu du Traité de Lisbonne reste pour l’essentiel inconnu de la grande majorité de la population, il semble être prévu que, suite à la décision du Conseil Constitutionnel du 20 décembre, le Parlement français approuve définitivement début février, très vite, la révision de la Constitution française nécessaire à la ratification de ce Traité. Un Congrès (Assemblée Nationale + Sénat) devrait, semble-t-il, expédier l’affaire la semaine du 4 février.

Parallèlement, le contrat de travail du droit français risque de disparaître bientôt pour laisser la place à la « flexisécurité ». Une notion importée, précisément, de l’Union Européenne et défendue par les euronomenklaturas. Ce n’est qu’une illustration des très nombreuses mesures de démolition d’acquis sociaux qui « passent » en ce moment sans guère de bruit. La « transversalité » aidant à atteindre les « larges consensus » et, surtout, à démobiliser la contestation.

En somme, les péripéties diverses de Monsieur le Président, si banales soient-elles, sont utilisées par les grands médias pour administrer aux citoyens des doses d’éléphant d’intox quotidienne. Du véritable opium concentré, alors que l’avalanche de faits accomplis politiques et antisociaux va aussi vite que le déluge médiatique qui masque ces faits accomplis et en détourne l’attention de la population.

 

De ço qui calt ?

blog.360.yahoo.com/quicalt


Sujet: 
Histoires de Sarkozy, de caganers et de cagaires
Auteur-e: 
De ço qui calt
Date: 
Jeu, 2008-01-17 15:37

(Mon article du 16 janvier)

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=245

Histoires de Sarkozy, de caganers et de cagaires

Le matraquage médiatique au service d'une stratégie destinée à détourner notre attention des vrais problèmes.

Nicolas Sarkozy a été sacré caganer (chieur) par une entreprise artisanale catalane, à l’occasion des Fêtes de Noël et du Nouvel An. Le caganer, figure traditionnelle des crèches catalanes, nous apporte encore un symbole de la fibre que l’on appelle couramment « people » de la nouvelle Présidence de la République Française. Ce « nouveau style », avec un cocktail d’affaires « diverses » jusqu’à la surmédiatisation autour de l’ex-épouse du Président Cécilia ou de Carla Bruni, contribue fort efficacement à étouffer le débat sur les véritables enjeux stratégiques dont dépend l’avenir des Français. A commencer par le nouveau Traité européen, que l’on cherche à faire passer sans référendum et sans aucune discussion transparente de son contenu.

 

Je ne vous dirai pas quelle a été ma réaction à la lecture d’une dépêche récente diffusée par Cyberpresse, ainsi que par La Presse et par Le Soleil, intitulée : « Les confidences de Cécilia Sarkozy étalées au grand jour ». Le catalan qu’était Isaac Albéniz n’aurait pas manqué de remarquer la portée involontaire de ce lapsus qui désigne l’ancienne épouse de Nicolas Sarkozy par le nom de « Cécilia Caganer-Albeniz ». Quelques semaines plus tôt, l’actuel Président français avait eu droit à une notoriété inattendue dans les crèches de Noël catalanes, en tant que caganer.

Le mot catalan caganer désigne, dans le langage courant, celui qui chie souvent. Il dérive du verbe occitan – catalan – castillan – galicien – portugais cagar, provenant à son tour du latin cacare (caco, cacas, cacare, cacavi, cacatum). Un mot catalan – occitan proche est cagaire, par lequel on désigne dans les Baléares une variété de corbeaux marins (cormorans). Ce dernier symbole pourrait fort bien convenir à la sarko-agitation et à la sarko-médiatisation auxquelles on assiste depuis quelques mois et qui, en tout cas objectivement, ressemblent fort bien à une opération de brouillage qui dévore littéralement les médias.

Pendant qu’on parle des « affaires diverses » de Nicolas Sarkozy, on oublie trop souvent de discuter de la politique du Président de la République. Et à supposer que l’Elysée n’y soit pour rien, force est de constater qu’il ne semble rien faire pour s’y opposer.

En ce moment même, les médias nous submergent avec une avalanche de sarko-anecdotes et de sarko-rumeurs, alors que :

- le contrat de travail traditionnel du droit français risque de cesser bientôt d’exister pour laisser la place à la « flexisécurité » importée de cette Europe dont de nombreuses règles, écrites ou tacites, s’imposeront aux Français après la signature du nouveau Traité Européen ;

- le contenu du Traité de Lisbonne reste inconnu de la grande majorité des Français, mais il semble être prévu que, suite à la décision du Conseil Constitutionnel du 20 décembre, le Parlement approuve début février, très rapidement, la révision de la Constitution française nécessaire à la ratification de ce Traité ;

- de nombreuses lois votées depuis juillet dernier, ainsi que des décrets discrètement promulgués, entrent progressivement en application ;

etc... La « transversalité » et les « consensus discrets » aidant.

D’autres sujets qui avaient incontestablement préoccupé les citoyens paraissent définitivement enterrés. Par exemple, la nécessaire réforme de la justice. Non pas dans le sens des « lois Clément » de 2006-2007, ni d’une suppression progressive de l’aide juridictionnelle, mais dans celui des conclusions avancées par la Commission d’enquête parlementaire sur l’affaire d’Outreau et des critiques exprimées par de nombreux citoyens. Quant aux délocalisations, qui à présent peuvent même toucher Dassault et d’autres industries traditionnellement considérées « de pointe »...

Mais de ço qui calt ? Qui s’en soucie, au milieu d’une pluie incessante de ragots médiatiques et d’un lavage des cerveaux permanent ?

 

De ço qui calt ?

quicalt@yahoo.fr

http://blog.360.yahoo.com/quicalt


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Sujet: 
Sarkozy, opium du peuple version 2008
Auteur-e: 
De ço qui calt
Date: 
Ven, 2008-01-18 05:06

(version actualisée du présent article)


http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=254

 

Sarkozy, opium du peuple version 2008

 

L'intox médiatique autour de la personne du Président français Nicolas Sarkozy joue un rôle important dans l'actuelle campagne de désinformation et de démobilisation, alors que le Parlement a entrepris d'entériner très rapidement et sans consultation populaire le nouveau Traité Européen. Mais, de surcroît, le discours de Sarkozy sur Dieu, les « racines chrétiennes », la « civilisation »... met en évidence une orientation politique qui se décide dans des cercles auxquels les citoyens ne sont pas invités. S’agit-il de la recherche d’une base idéologique afin de justifier l’euronationalisme et l’Europe militaire, des sujets que l’on aborde d’une manière tout aussi opaque ?


Nicolas Sarkozy et Carla Bruni se seraient-ils mariés ? Carla Bruni serait-elle enceinte ? Et Cécilia ? Sarkozy serait-il « pingre et sauteur » ? Etc... Même lorsque le sujet évoqué est politique, l’information dérape vite vers des considérations sur la personnalité ou les relations personnelles du nouveau Président de la République Française. Avec, souvent, une véritable « tintinisation » médiatique des déplacements de Sarkozy à l’étranger. Ce « nouveau style d’information » permet d’étouffer tous les débats de fond, pendant qu’on fait passer brutalement et sans référendum la loi nécessaire à l’adoption du nouveau Traité Européen. Plus une véritable avalanche de mesures antisociales, votées depuis juillet dernier et mises progressivement en exécution.


Je commentais dans un article du 16 janvier le sacre de Nicolas Sarkozy en tant que caganer (chieur) des crèches de Noël catalanes. Ce n’est pas la publicité tous azimuts qui manque au nouveau Président de la République Française, par l’intermédiaire d’un énorme amalgame d’informations de toutes sortes. Et, pendant qu’on discute en longueur de journée sur les personnes de Nicolas Sarkozy et de ses proches, on parle beaucoup moins de la politique antipopulaire développée depuis mai dernier par la Présidence de la République, le Gouvernement et le Parlement.

Par exemple, voici une déclaration de Nicolas Sarkozy qui, normalement, aurait dû susciter d’énormes vagues. Mais à présent, elle semble passer sans trop de remous. En visite à Riyad, devant les membres du Conseil consultatif saoudien, le Président de la République Française, théoriquement laïque, a loué le :

« Dieu transcendant qui est dans la pensée et dans le cœur de chaque homme.

Dieu qui n’asservit pas l’homme mais qui le libère.

Dieu qui est le rempart contre l’orgueil démesuré et la folie des hommes.

Dieu qui par-delà toutes les différences ne cesse de délivrer à tous les hommes un message d’humilité et d’amour, un message de paix et de fraternité, un message de tolérance et de respect. »

(fin de citation)

Rien de moins, mais les réactions restent très « bienséantes » et de « service minimum ». Sarkozy, qui déjà en décembre dernier avait évoqué les « racines chrétiennes » de la France, est également revenu à la charge avec son discours sur la « politique de civilisation », en déclarant cette fois-ci :

« La politique de civilisation, c’est ce que fait l’Arabie Saoudite sous l’impulsion de sa majesté le roi Abdallah, c’est ce que font tous ceux qui s’efforcent de concilier le progrès et la tradition, de faire la synthèse entre l’identité profonde de l’Islam et la moderniser sans choquer la conscience des croyants ».

L’affirmation d’après laquelle les « racines de la France » seraient « essentiellement chrétiennes » s’écarte de tout consensus républicain. Elle correspond aux thèses traditionnelles de la droite cléricale. Quant au discours tenu par Sarkozy à Riyad, il se trouve pour l’essentiel en phase avec la politique étrangère de George Bush. Mais dans les deux cas, ce type de déclarations pourraient bien préfigurer, du moins en partie, l’idéologie de base de la politique impérialiste de la future méga-puissance européenne.


De même, combien de Français savent vraiment qu’avec le nouveau Traité l’Union Européenne « bénéficiera », si j’ose dire, d’une « présidence stable » du Conseil Européen ? Or, Nicolas Sarkozy semble déjà rechercher un candidat à cette « présidence stable » en la personne de l’impérialiste de choc Tony Blair, « vétéran » des pires aventures militaires mais que le Président français qualifie de « grand d’Europe ». La stratégie de mise en place de l’Europe militaire (voir mes articles des 26 mars, 8 avril et 24 juin derniers) suit donc son cours, pendant qu’on nous submerge de rumeurs et d’anecdotes sur Carla, Cécilia ou les voyages animés du Président.

On ne parle guère, non plus, du rejet explicite, par l’Assemblée Nationale française, d’une proposition de loi constitutionnelle tendant à ce que la ratification d'un traité contenant des dispositions similaires à celles d'un traité rejeté fasse l'objet de consultation et soit soumis à référendum. Les députés ont ainsi confirmé les prises de position de Nicolas Sarkozy et de Bernard Accoyer évoquées dans mon article du 4 novembre. Autrement dit, si les citoyens risquent de « mal voter », mieux vaut ne pas les consulter.

Le contenu du Traité de Lisbonne reste pour l’essentiel inconnu de la grande majorité de la population, mais Nicolas Sarkozy craint l’éventuel résultat d’un référendum sur ce Traité et refuse d’y recourir. Evitant tout débat de fond, notamment sur les implications réelles du Traité, il semble être prévu que, suite à la décision du Conseil Constitutionnel du 20 décembre, le Parlement français approuve définitivement début février, très vite, la révision de la Constitution française nécessaire à la ratification du Traité. Un Congrès (Assemblée Nationale + Sénat) devrait, semble-t-il, expédier l’affaire la semaine du 4 février. Ce qui nous attend après, on ne nous en parle guère.

Parallèlement, le contrat de travail du droit français risque de disparaître bientôt pour laisser la place à la « flexisécurité ». Une notion importée, précisément, de l’Union Européenne et défendue par les euronomenklaturas. Ce n’est qu’une illustration des très nombreuses mesures de démolition d’acquis sociaux qui « passent » en ce moment sans guère de bruit. Mais cette offensive n’a-t-elle pas une logique, si on pense par exemple au coût prévisible de l’Europe militaire ? La « transversalité » aidant à atteindre les « larges consensus » et, surtout, à démobiliser la contestation.

En somme, les péripéties diverses de Monsieur le Président, si banales soient-elles, sont utilisées par les grands médias pour administrer aux citoyens des doses d’éléphant d’intox quotidienne. Du véritable opium concentré, alors que l’avalanche de faits accomplis politiques et antisociaux va aussi vite que le déluge médiatique qui masque ces faits accomplis et en détourne l’attention de la population.

 

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