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Nicolas Sarkozy, capitalisme de choc et alliance impérialiste Europe-USA pour le contrôle de la planète

De ço qui calt, Vendredi, Août 31, 2007 - 15:19

De ço qui calt ?

On entendait dire jadis : « attention, dans les périodes de calme apparent, le capitalisme finit toujours par reprendre ce qu’il avait dû céder sous la pression des mobilisations populaires ». Après plus de trois décennies d’activité intense des réseaux capitalistes et impérialistes, et de dégénérescence des organisations ouvrières et citoyennes, le bilan est très sombre et le sursaut citoyen plus nécessaire que jamais. L’intervention de Nicolas Sarkozy à l’Université d’été du MEDEF, la plus influente organisation du patronat français, ne fait que confirmer cette ancienne constatation historique.

Sarkozy, Bush, médias, lobbying... et ce qu’on nous prépare (2)


Nicolas Sarkozy a présenté, le jeudi 30 août, son « programme de la rentrée » à l’Université d’été du MEDEF, à laquelle se sont rendus également plusieurs dirigeants des grandes centrales syndicales. Les lois adoptées en juillet ont été vite oubliées, et à présent les coupoles syndicales se focalisent dans un esprit « constructif » sur les emplois de fonctionnaires et sur les négociations salariales. Avec de tels partenaires, ravis apparemment de se faire photographier avec « ceux qui comptent », tout baigne. Sarkozy a intérêt à en faire un maximum, de façon à permettre aux dirigeants syndicaux de se tirer d’affaire avec un « service minimum ». Sauf « imprévu », le financement de l’Europe militaire et de la gendarmerie du « nucléaire planétaire » ne pâtira guère de la « masse salariale », pas plus que des « charges sociales » ou du « coût de l’Etat ». Le coup de main donné à George Bush en Irak avec la visite de Kouchner, malgré un incident qui paraît calculé, pointe dans la même direction. Bush a d’ailleurs exclu à nouveau toute réelle perspective de retrait US de l’Irak. C’est donc une coalition impérialiste rapprochée qui se met en place à l’échelle mondiale, doublée d’une importante machine répressive et antisociale « interne » dirigée contre les populations. Avec une politique à façade humaniste très médiatisée, mais qui s’annonce clairement agressive, et des dépenses militaires sans précédent que les citoyens devront supporter jusqu’à la misère si on laisse faire.


Suite de mon article du 18 août : « Sarkozy, Bush, médias, lobbying... et ce qu’on nous prépare (1) »


Nicolas Sarkozy reçoit les applaudissements des apparatchiks de l’Union Européenne pour l’évolution de ses prises de position officielles à l’égard d’une éventuelle entrée de la Turquie. Une opération qui ne pourrait que renforcer le dispositif atlantiste et du contrôle du Moyen-Orient par les puissances occidentales. En même temps, le dossier du « nouveau Traité » européen a l’air de suivre son cours dans un contexte social qu’on voudrait nous présenter avec la devise « Flexicurité: sécurité de l'emploi, flexibilité des travailleurs ». Une bien jolie phrase pour désigner la casse sociale, le dumping social, la dépression, l’institutionnalisation de l’intérim et la généralisation du chômage. Cette « réforme des marchés du travail » (sic !) serait nécessaire, nous dit-on, pour « affronter la concurrence mondiale ». Exit les « vieux » Codes du Travail des pays membres de l’Union Européenne. Dans un tel contexte, le « discours économique » de Nicolas Sarkozy était attendu comme le « moment fort » de l’Université du MEDEF qui a eu lieu du 29 au 31 août.


1. L’allocution de Nicolas Sarkozy du 30 août devant le MEDEF

« Si l'on taxe trop le travail, il se délocalise, si l'on taxe trop le capital, il s'en va », vient de dire Nicolas Sarkozy. Autrement dit, pour le nouveau Président de la République Française, le « travail » et le « capital », c’est la même chose. A savoir, les capitalistes. Les travailleurs n’existent tout simplement pas. Car, qui « se délocalise », si ce n’est les capitaux ? Le décor est bien planté.

La nouvelle phase de la « réforme fiscale » consistera donc à développer encore les avantages accordés aux riches et aux capitalistes. « Il faut avoir le courage de le dire : la question de la taxe professionnelle, la question de la taxe sur les salaires, la question de l'assiette des cotisations sociales doivent être posées », clame Sarkozy qui attend avec impatience le rapport que doit lui remettre le « mitterrandiste historique » Jacques Attali au nom d’une Commission pour la libération de la Croissance Française (CLCF).

Pour le reste, c’est tout du même acabit. Souvent joliment dit, mais avec un contenu constant et la déclaration de principe : « Comment réformer si l'on ne veut pas prendre le risque de la rupture ? Le mot rupture ne m'a jamais fait peur ». Ou encore : « ... l'on ne peut pas durablement dépenser plus que l'on produit », et pas un mot sur la recherche des très bas salaires qui se trouve à l’origine des délocalisations financières.

Sarkozy proclame : « Je veux mettre l'entrepreneur au coeur de mon projet économique ». Avec ce prétexte, il annonce avec son gouvernement une nouvelle avalanche de mesures antisociales au bénéfice du patronat. Dans le collimateur : le Code du Travail, les 35 heures, la protection sociale, les relations de travail jugées conflictuelles, les retraites, les « dogmes »... et tout ce qui peut, d’après le patronat, entraver le développement du « capitalisme d'entrepreneurs » qu’il oppose au « capitalisme financier ». Comme si nous n’étions pas, depuis plus d’un siècle, à l’époque de l’impérialisme et de la domination sans partage de la grande finance.

Les syndicats sont censés aider à la mise en place de cette stratégie : « Les partenaires sociaux doivent jouer le jeu : jouer le jeu pour les partenaires sociaux c'est être responsable ». Le nouveau Président de la République Française, praticien au grand jour de la « transversalité », sait qu’il peut compter sur les dirigeants des grandes centrales syndicales. Il s’apprête à ajouter, en prime pour les riches et le patronat, un renforcement de l’immunité fiscale et dans les affaires caractère économique par des projets de loi qui prévoiront notamment des peines moins sévères et l’interdiction de prendre en considération des dénonciations anonymes. Ce que des juges appellent déjà la « dépénalisation de l’économie ». Comme quoi la logique pénale répressive du gouvernement Fillon ne s’appliquera pas à tous, ni à toutes les infractions.

A propos de la mondialisation, le « gauchiste » Sarkozy ne se prive pas d’évoquer une « dictature des marchés » avant de promettre le bonheur planétaire : « ... parlons d'une mondialisation qui serait le triomphe de l'économie de marché et de la démocratie partout dans le monde. Nous parlons d'une mondialisation qui serait une promesse de paix et de prospérité ». Et peu importe que même un organisme comme la CNUCED dénonce depuis longtemps le développement des oligopoles à l’échelle planétaire.

Le miroir déformant de Nicolas Sarkozy nous présente un monde où, comme dans les clichés bourgeois du XIX siècle, il existerait : une « liberté d’entreprendre » ; une « économie de marché » qui ne serait pas sous le contrôle des multinationales et de la grande finance ; des légions d’ « entrepreneurs » indépendants des financiers... Bref, la grande opportunité pour tous de s’enrichir à condition de « travailler plus » pour « gagner plus » et « vivre mieux », en tordant le cou à la « culture de la contestation ».

Parler de « dictature des marchés » n’embarrasse pas Nicolas Sarkozy, car dans la propagande du système les « marchés » financiers sont des entités impersonnelles qu’on nous présente comme « incontrôlées », avec des « crises » qui « ne sont la faute à personne » et dont « tout le monde est victime », capitalistes compris. N’a-t-on pas vu, il n’y a pas si longtemps, une partie de la « droite » française se prononcer pour la taxation des transactions financières ? Les mots que le discours de Sarkozy évite sont autres : « oligarchie », « classe capitaliste », « grand capital », « impérialisme »... Pas question, non plus, de parler de la stratégie de domination militaire de la planète par les puissances capitalistes.

En somme, un discours véhiculant des flots de démagogie, qui se veut « proche du peuple » alors qu’il occulte la véritable nature du système capitaliste et impérialiste ainsi que les objectifs réels de sa machine économique et militaire.


2. Bruits de « crise économique » et financement de l’Europe militaire

La « masse salariale » des pays dits « riches » (plus de 600 milliards d’euros annuels pour la France) constitue un immense magot, sans précédent dans l’histoire, dont depuis deux décennies les oligarchies financières et industrielles ont entrepris de s’emparer. Mais il y a encore plus gros, à court et moyen terme : l’ensemble du patrimoine des « petits citoyens ». Epargne, biens immobiliers... Telle est la cible de l’actuelle opération présentée sous couvert de « crise financière » et qui avait été préparée par deux décennies de promotion du surendettement. De quoi financer, entre autres, l’Europe militaire et l’axe des superpuissances jumelles Europe – USA en perspective.


« Rude rentrée pour Nicolas Sarkozy », est l’intitulé d’un article mis à la une par Le Point le 19 août. L’hebdomadaire annonçait que : « Après des congés de luxe aux Etats-Unis financés, selon le chef de l'Etat lui-même, par deux riches familles amies... (...) le président tiendra plusieurs réunions » au cours desquelles « seront abordés les sujets des criminels dangereux, de l'immigration et la situation économique ». A présent, c’est déjà en route. Lundi est venu s’ajouter le discours de politique étrangère à l’occasion de la Conférence des Ambassadeurs. Une allocution que les médias considèrent à la fois, par son contenu, comme le signe d’un rapprochement avec la stratégie des Etats-Unis et comme une confirmation de la politique de superpuissance de l’Union Européenne.

Tout un programme. Sur « les criminels dangereux » et sur « l’immigration », on connaît l’ancien ministre de l’Intérieur. Sur la « stratégie européenne », pas de surprise. Mais de quoi s’agit-il, au juste, lorsque Le Point évoque la « situation économique » ? On a même parlé d’une « rentrée minée » à cause d’une « croissance molle » et d’une « crise boursière ». Au même moment, la « flexi-sécurité » à la sauce européenne fait son irruption dans les relations de travail et inspire certainement les nouveaux projets de « réforme » de Sarkozy et Fillon.

Les « experts » du patronat menacent déjà : « pas de croissance, pas d’emploi ». Autrement dit, « il faut que Sarkozy fasse quelque chose » mais, en prime, que les responsables de la « gauche » et des syndicats l’y aident. C’est exactement ce qu’on a déjà vu depuis le mois de mai, et à présent la même mise en scène recommence.

Mais cette fois-ci, la mystification est encore plus grossière. D’abord, « on » se plaint d’une « faible croissance » dans les pays occidentaux, alors que depuis les années 1980 les délocalisations ne cessent de s’accélérer. Ensuite, il est question notamment d’une « crise » prévisible et prévue liée, nos dit-on, à des situations de surendettement général. Or, ce sont les mêmes qui s’apprêtent à tirer d’énormes bénéfices de cette « crise » qui reste annoncée, qui ont mis en place, planifié et « suivi » le surendettement. La domination des milieux financiers, c’est bien cela. Enfin, curieusement, l’annonce de cette « crise » qui promet déjà « la fin d'une ère d'argent facile pour les marchés, les entreprises et les ménages », tombe à pic alors que l’oligarchie prépare une opération extrêmement coûteuse : la mise en place de la bi-superpuissance impérialiste euro-US, dont l’Europe militaire sera une composante essentielle.


3. Grande rafle financière mondiale et psychose de la peur

En clair, la « fin d'une ère d'argent facile » signifie une avalanche sans précédent de faillites de « petits épargnants » devenus propriétaires, et le « rachat » de leurs biens par les grands financiers pour une bouchée de pain. Une vaste entreprise de spoliation déguisée en « mauvaise passe pour l’économie ».

Avec les délocalisations, les milieux financiers ont fait sauter progressivement des pans entiers de la « masse salariale » et des avantages sociaux des populations ayant conquis des standards sociaux jugés « élevés ». Et ce qu’on a vu n’est qu’un début. Mais, depuis quelques années, cette mainmise progressive « ne suffit pas » et s’accompagne d’attaques de plus en plus directes contre le patrimoine des « petits citoyens ». Ceux qui croyaient à la viabilité d’un « capitalisme à visage humain » déchantent les uns après les autres. Le temps est bien révolu, où la propagande giscardienne des années 1970 nous annonçait un bien-être incessamment croissant, sans aucun besoin d’un changement social. A présent, c’est le discours : « les temps sont durs »...

C’est vrai qu’il y a trente ou quarante ans, les capitalistes s’inquiétaient d’un « monde menaçant » pour leur pouvoir et leurs richesses, et qu’aujourd’hui la situation leur apparaît très différente. Pourquoi, alors, ne pas reprendre à nos dépens tout ce qu’ils avaient lâché jadis sous la pression du mouvement populaire ? La prétendue « crise des liquidités » constitue un instrument idéal pour s’attaquer aux « petits patrimoines » générés par les acquis sociaux de l’après-guerre.

Et ne peut-on raisonnablement penser qu’il existe un lien étroit entre le renforcement de la logique répressive et les conséquences attendues du massacre économique qui se prépare ? Quant aux manœuvres militaires récentes de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), ne seraient-elles pas un autre épouvantail tombé étrangement à pic comme la « crise financière » ? Elles semblent d’ailleurs se concentrer systématiquement sur les techniques anti-émeute sous couvert de « lutte contre le terrorisme ». Troublant, car tout compte fait « nos » capitalistes et leurs collègues russes et chinois ont appris à se partager les rôles moyennant quelques mises en scène. La Russie est d’ailleurs membre du Conseil de l’Europe depuis 1996. Elle se trouve donc imbriquée dans le « grand dispositif » économique de la superpuissance européenne. Quant à la Chine, elle développe depuis longtemps son économie grâce à des apports croissants de capitaux occidentaux et à de nombreuses délocalisations.

Même une organisation si peu suspecte de « gauchisme » que Human Rights Watch s’est publiquement inquiétée, en 2002 et en 2007, des visées potentiellement « à usage interne » des activités conjointes russo-chinoises présentées comme « antiterroristes » par la propagande des deux Etats. Ce à quoi il convient d’ajouter la participation aux « travaux » de gendarmerie mondiale, et on pourrait sans doute soulever une question additionnelle : les « compétences » et moyens en matière de répression des émeutes, ne seraient-ils pas, tout compte fait, exportables ? En matière de délocalisations, on en apprend tous les jours...

Force est de constater également que l’appareil répressif ne cesse de se développer dans un pays comme la France. Déjà en septembre 2005, Brice Hortefeux évoquait aux Assises des Polices Municipales des « dispositions réglementaires qui permettent aux policiers municipaux d’être dotés d’armes à létalité réduite, tels les flash-balls ». Quant au Taser, il semble faire l’objet d’un grand effort publicitaire, au point d’embarrasser certains médias. La généralisation en cours des armes prétendument « non mortelles » amène la question de leur banalisation et de la prolifération prévisible des pratiques répressives à l’égard des citoyens. Un autre exemple troublant est celui du « spray anti-SDF » à Argenteuil.


4. Un « Parlement fantôme », machine à voter des lois

Avec l’aide des médias, Nicolas Sarkozy crée l’illusion d’une « proximité » apparente. Il est omniprésent, comme ses ministres, dans les journaux, sur les écrans de télévision, à la radio... Mais cette « proximité » de façade est un leurre. En réalité, le monde politique français continue à s’éloigner de plus en plus de la grande majorité de la population.

Qui peut obtenir une réponse d’un député ou d’un sénateur sur un problème le concernant, si en juillet dernier le Parlement a examiné trente-cinq lois plus d’autres textes, et si à présent Sarkozy et son gouvernement annoncent une deuxième « tournée » du même tonneau ? Le nouveau fonctionnement des instances parlementaires revient à bannir ouvertement de leur activité l’examen des « cas particuliers », devenus de plus en plus nombreux au fur et à mesure que la détresse se généralise. Non seulement « on ne peut pas s’occuper de toute la misère du monde », mais à présent il en est de même pour celle de la France. Dans Les Confessions, Jean-Jacques Rousseau avait écrit : « ... je me rappelai le pis-aller d’une grande princesse à qui l’on disait que les paysans n’avaient pas de pain, et qui répondit : Qu’ils mangent de la brioche. J’achetai de la brioche ». C’était au XVIII siècle, sous la monarchie.

Le Parlement bourgeois a toujours été globalement une institution « sous contrôle » et au service des puissants. Mais à présent, la politique de « blitz » législatif de Sarkozy le réduit à une simple chambre d’enregistrement à la va-vite qui ne possède plus de réelle disponibilité à l’égard des citoyens. La notion même de contrôle de l’action du gouvernement et des administrations part en fumée, dans un dispositif politique tenu en main par Sarkozy et par ses proches collaborateurs qui ne connaissent que trop bien ce qu’attendent d’eux les milieux financiers et les multinationales.

On atteint ainsi une sorte de stade ultime de la décomposition du parlementarisme sous le système capitaliste. Au point que les élus ont à peine le temps de prendre connaissance des textes de loi qu’ils sont censés voter. Personne ne semble s’en étonner : après tout, nous dit-on, ce n’est que le programme sur lequel le nouveau Président s’était engagé. Pourtant, les élections parlementaires sont indépendantes des élections présidentielles et l’article 27 de la Constitution Française prévoit que « tout mandat impératif est nul » et que « le droit de vote des membres du Parlement est personnel ». Ce principe devrait au moins impliquer, ne serait-ce que sur le plan des apparences, que l’ensemble des députés disposent d’un temps suffisant pour étudier chacune des lois sur lesquelles leur vote est sollicité. La pratique parlementaire s’éloigne de plus en plus de ce principe constitutionnel.


5. Deux stratégies et deux « résultats ».

En 1973, David Rockefeller et d’autres représentants de la grande finance fondaient la Commission Trilatérale. Une organisation « oeuvrant » pour la mise en place d’un pouvoir capitaliste mondial cohérent et « transversal », et dont Raymond Barre a été l’un des premiers membres. Stratégie qui a porté ses fruits, et dans laquelle les capitalistes persévèrent. On ne peut que les « comprendre »...

En France, en 1972, la direction du Parti Communiste avait imposé au mouvement ouvrier la signature du « Programme Commun ». Stratégie qui a joué un rôle décisif dans le verrouillage de la politique française et dans le renforcement du pouvoir capitaliste. Précisément, l’implication dans les structures « transversales » de politiciens et « syndicalistes » a reçu une caution très conséquente par l’existence même de l’ « union de la gauche » et de ses clones ultérieurs.

Et quelle différence, actuellement, entre la stratégie d’un « think tank » comme Confrontations Europe, fondé largement à l’initiative de « communistes » et de « cégétistes » et présidé par un ancien dirigeant et élu européen du Parti Communiste, elle celle dont il peut être question dans des « échanges » au sein du Siècle ou dans les activités de la Commission Trilatérale ? Philippe Herzog ne se prive pas de souligner que le seul débat au sein des élites est : « Quels capitalismes pour le XXI siècle ? ». Autrement dit, quelles façades, quels « modes de gestion » pour un capitalisme pur et dur et pour le système impérialiste mondial ?

Vingt-cinq ans plus tard, il est grand temps, pour la grande majorité des citoyens et des travailleurs, de déjouer les mystifications politiciennes et de sortir de cette spirale qui détruit deux siècles de conquêtes démocratiques et sociales.


6. Conclusion

Pendant que le « Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté » Martin Hirsch nous sert un discours à façade sociale, reconnaissant que « la pauvreté en France s’aggrave dans l’indifférence », Nicolas Sarkozy nous prépare une nouvelle offensive antisociale dans tous les domaines, pour peu qu’on le laisse faire : Europe, social, travail, fonction publique, fiscal, éducation, répression... Le tout avec beaucoup de « cautions » bien-pensantes, sans rencontrer de réelle résistance au sein de la « gauche » ni des directions syndicales. La tant claironnée « ouverture » sarkoziste vient d’ailleurs de « s’enrichir » encore de la participation de Michel Rocard. Ce « socialiste », qui fut déjà un as de la politique antisociale étant premier ministre, a fait partie en 2001-2004 du Council on Foreign Relations ayant pour objectif d'analyser la situation politique mondiale et de conseiller le gouvernement des Etats-Unis. A présent, il vient d’accepter de siéger dans une « commission de réflexion » créée par le Ministère de l’Education nationale du gouvernement de François Fillon.

Il y a au fond une grande cohérence entre la dégringolade du mouvement ouvrier et populaire après la signature du Programme Commun, la montée en force des réseaux du capitalisme de choc, la rôle de plus en plus évident de la « transversalité » politique, l’escalade de régressions sociales depuis deux décennies, le renforcement du système impérialiste, la préparation de l’Europe militaire, la chute du niveau de vie de la population, le surendettement et la ruine programmée des « petits épargnants », le renforcement du dispositif de répression des « petits citoyens »... C’est à cet ensemble que les classes populaires devront à présent faire face. Sans pouvoir compter sur une série de partis, groupes, centrales syndicales, organisations... à qui elles faisaient traditionnellement confiance. Car qui, pendant la campagne électorale, a dénoncé le danger imminent de l’Europe militaire et de la démolition sociale accélérée sous la coupe de cette « Europe » ? Qui a tenté d’organiser, dès le 6 mai et avant le passage en force législatif de juillet, une réponse aux projets annoncés par Sarkozy ? Les exemples ne sont pas si faciles à trouver.

Le 23 août, Le Point rapportait ce saisissant échange :

« Nicolas Sarkozy : Il est élégant, ton costume.
Philippe Douste-Blazy : Prada.
Nicolas Sarkozy : Beau tissu, belle coupe. »

(fin de citation)

Dans le même numéro du Point, au pied d’une photo accompagnant un article intitulé : « Dubaï entre deux peurs », on nous rappelle que « Les Indiens et les Pakistanais forment les deux premières communautés de Dubaï et travaillent douze heures par jour sur les chantiers ». Décidément, en matière de peur, on est servis ! Mais il y a vraiment deux mondes sur cette planète : celui des exploiteurs et celui des exploités.


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