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FSQ: quelques faits saillants des premiers jours

Michael Lessard..., Samedi, Août 25, 2007 - 07:45

Michaël Lessard

Voici quelques faits saillants et nouvelles au sujet des deux premiers jours du Forum social québécois 2007 (23 et 24 août).

- Zapartistes, Samian et Premières nations
- L’entrée au FSQ est rendue gratuite
- Des questionnements et thèmes récurrents
- Une des grandes conférences lance de virulentes attaques contre le PSP et les gouvernements néolibéraux.

photographe: Olivier Samson. Photo: Raôul Duguay chantant Le beat à ti-bi

Zapartistes, Samian et Premières nations
Lors du spectacle d’ouverture du jeudi soir au Medley de Montréal, où a défilé le groupe dynamique et révolté MAP, Raôul Duguay qui chantait Eau Secours et Le beat à ti-bi (l’Abitibi) avec Anodajay, Les Zapartistes, le rappeur Samian a chanté pour les braves Premières nations avec une apparition des Loco Locass, des rymthes puissants du Brésil avec Bombolessé et plusieurs autres, la fête et la bière noyaient parfois les discours politiques. Lorsque Ghislain Picard, Chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, est venu parler à la foule, bon nombre ont continué à parler sans trop écouter. Juste avant, les Zapartistes avaient présenté deux monologues portant sur le pouvoir politique de l’empire de Paul Desmarais et sur les ressemblances entre les Premières nations et le peuple québécois dans la mondialisation néolibérale. Des militant-es communautaires, politiques et syndicaux interrogés sur le vif, en provenance de la région de Québec, étaient choqués qu’une partie de la foule ne réalise pas l’importance du discours de M. Picard. Ces derniers estiment qu’il aurait fallu une animation qui présente plus adéquatement les gens qui venaient au micro. Notons qu’une personne animait parfois en tant que représentant du nouveau Parti Néo Rhino (au niveau fédéral): le consensus est que le style et l’humour du personnage était ridiculement déçevant.

Toutefois, Ghislain Picard a affirmé, lors d'une grande conférence du samedi soir, qu'il a reçu une bonne écoute et eu de bonnes discussions avec des participant-es lors des ateliers et conférences.

L’entrée au FSQ est rendue gratuite
Rendu environ à 3000 inscriptions, les organisateur-trices ont déclaré que les inscriptions suivantes seraient gratuites. Ironiquement, lors du spectacle, des participant-es au Campement autogéré (près de Montebello) ont entré avec détermination sans payer, pour dénoncer les frais d’inscription au FSQ qui était à 20$. À l’insu d’un peu tout le monde jeudi soir, c’était déjà devenu gratuit. Une organisatrice nous a d’ailleurs affirmé que les personnes dans le besoin, en faisant référence aux personnes itinérantes, n’avaient pas à payer pour participer au FSQ. Quoique cette contestation soit arrivée trop tard, des questions importantes demeurent: est-ce que davantage de personnes non militantes auraient participé si le prix d’entrée avait été une contribution volontaire et est-ce que des gens ont évité l’événement pour des raisons financières ?

Le vendredi, l’organisation du FSQ comptait 4000 inscriptions, puis 5000 le samedi. Toute personne pouvait gratuitement visiter les ateliers et les conférences.

Des questionnements et thèmes récurrents

Grosso modo, à toutes les deux heures, il y a entre 35 et 45 ateliers et conférences dans les locaux de l’UQAM. Sans oublier l’Écofest, avec ses ateliers sur les pratiques écologiques, ainsi que les activités artistiques qui ont lieu sur la Place Émilie-Gamelin. Il est donc impossible pour nous de vous faire une analyse synthèse des approches nommées dans les ateliers, mais voici notre perception des ateliers jusqu’à présent…

  • La majorité des ateliers présentent l’état de situations dénoncées et des injustices et ce que les groupes souhaitent comme normes opposées (respect des droits et libertés et refus de la pauvreté). Trois exemples de contestations nous semblent ressortir davantage. Il y a évidemment la question du PSP (nous en parlons plus bas). Aussi, plusieurs groupes dénoncent le comportement de compagnies canadiennes à l’étranger (voir l’action théâtrale décrite dans le Métro du 24-26 août, p.6). Troisièmement, parmi les invités internationaux de l’organisme Alternatives, plusieurs ont lancé un appel pour appuyer les gens ordinaires en Palestine, peu importe les opinions sur le Fatah et le Hamas. Ils ont rappelé qu’au-delà du politique, il faut garder à l’esprit que le peuple palestinien souffre.

  • On constate aussi un grand nombre d’ateliers pour les droits et la dignité des femmes d’ici et d’ailleurs.

  • Une troisième catégorie ressort à nos yeux, soit les conférences de questionnement sur comment faire avancer le mouvement altermondialiste au Québec, tant en termes de solidarité internationale que de solidarité intersectorielle au Québec.

  • Parmi les thèmes qui reviennent, il y a la notion de démocratiser l’économie dont la démocratie participative au niveau local (où les gens concernés ont un droit de vote). Cela va du concept contesté d’économie sociale et solidaire (les coopératives), jusqu’à des discussions sur l’importance d’actualiser ou de moderniser le socialisme comme projet de société.

Le vendredi soir, une grande conférence lançait de virulentes attaques contre le PSP et les gouvernements néolibéraux, avec Dorval Brunelle du Québec (Observatoire des Amériques), Myriam Nobre du Brésil (Marche mondiale des femmes), Maude Barlow du Canada (Conseil des Canadiens), Helga Serrano de l’Équateur (International No Bases Network) et Elisabeth Peredo de Bolivie (Fundacion Solon).

Un moment particulièrement apprécié fut la promesse de Maude Barlow d’insister pour une enquête visant à savoir le rôle du gouvernement Harper concernant les agents provocateurs à Montebello, suivi d’une présentation puissante du PSP. Barlow et Brunelle estiment que le PSP est férocement plus outrageux que l’ALÉNA et la ZLÉA. Certaines corporations tentent de se donner un pouvoir politique plus direct, en plus des traités leur donnant bien des libertés et protections. Selon des documents que les gouvernements voulaient garder secret, un des objectifs est que l’eau du Canada devienne totalement sousmise au «libre-échange» en 2025. Des peuples des Amériques, et les mouvements sociaux, vont s’unir pour exiger la destruction dudit « Conseil de la compétitivité » où règne 30 chefs de grandes entreprises et pour interdire toute entente secrète.



Il nous reste deux jours pour tenter de saisir des alternatives aux ravages antidémocratiques du capitalisme néolibéral et à la destabilisation de notre écologie mondiale.

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