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Du capitalisme comme état de guerre permanent et des moyens d’y face ou introduction à la guerre communiste

Anonyme, Vendredi, Avril 6, 2007 - 01:43

D'un gnome communiste

« Dire après la guerre ou avant la guerre revient au même, étant donné que le capitalisme signifie, en essence, agression, destruction et autodestruction. »

- Robert Kurz, Critique de la démocratie balistique

Cette courte présentation a pour but d’élargir la question du capitalisme et de la guerre, d’aborder les fondements de cette guerre et de se positionner en elle. Le texte présent contient un certain nombre de citations imbriquées dont celles issues du merveilleux texte Le projet capitaliste est une déclaration de guerre que vous retrouverez sur infokiosques.net

Le projet capitaliste est une déclaration de guerre

Guerre aux particularités,

guerre aux affects,

guerre à la politique,

guerre à la guerre civile,

guerre à l'inutile,

guerre au gratuit,

guerre à l'autonomie,

guerre à la subversion,

guerre aux communautés,

GUERRE AUX ENFANTS
GUERRE AUX FEMMES

guerre aux corps,

guerre aux pauvres,

guerre au temps libre,

guerre aux rites,

guerre aux rêves,

guerre aux espaces vides,

guerre aux nomades,

guerre aux artisans,

guerre à la lenteur,

guerre à la pensée,

guerre à la beauté,

guerre à l'appartenance,

guerre aux peuples,

guerre à la paresse.

Le capitalisme en expansion se vit partout. En Afghanistan et en Irak, c’est la guerre totale. C’est un empire mondial qui se structure et se restructure pour exploiter l’ensemble de la planète en tant que ressources physiques, humaines et matérielles. C’est le même empire qui ici et ailleurs détruit la vie naturelle, nous exploite, nous appauvrit, nous rend malades, nous met à la rue, nous réprime, nous brutalise, nous emprisonne, nous enferme, nous médicalise, nous tue… À tous les jours, c’est la guerre partout. Il ne suffit pas de dire Canada retire-toi de l’Afghanistan ou de l’Irak. Il ne faudrait plus seulement dire que nous sommes victimes de l’impérialisme mondial. Se complaire dans la plainte et la demande fusse-t-elle accompagnée d’actions, c’est se confirmer dans notre impuissance. Tant que nous sommes dans la revendication, nous sommes prisonnier/prisonnières de l’interlocuteur qui n’a pas les mêmes intérêts que nous ni le même pouvoir. Les États implantent les systèmes de sécurité qui permettent de taire nos révoltes, de briser nos grèves, d’emprisonner les récalcitrants, de maintenir la paix nécessaire au fonctionnement régulier et régulé des infrastructures et de l’exploitation générale ainsi qu’aux guerres d’expansion de suivre leur cours. C’est aussi pourquoi opposer le nationalisme ou toute autre forme d’intégration territoriale ainsi que de culturalisme, de fondamentalisme religieux ou de tribalisme et le mouvement d’expansion du capitalisme, c’est fausser la question. Ces systèmes de gouvernance s’imbriquent toujours. Leurs conflits ne sont que des conflits à l’intérieur de la domination.

Du coeur de l'Empire, je

vois les images en couleur

proclamer la commercialisation du

bonheur, placardées sur des murs

en béton. Je vois les frontières

barbelées qui nous entourent, et

que les habitants des périphéries

tentent de franchir, au risque de s'y

tuer. Je vois les cages qui les

attendent, toutes les cages, celles

des flics, celles d'un atelier

clandestin, celles d'une cité

anciennement ouvrière. Je vois un

espace segmenté, quadrillé,

contrôlé, possédé. Je vois

l'agitation des forces de l'Ordre.

Celles qui frappent, celles qui

surveillent, celles qui réparent.

Les syndicats vaquent aux mêmes intérêts en prétendant nous encadrer pour défendre nos droits, ceux qu’on nous accorde à la suite des luttes et qui nous gardent sous la tutelle des des entreprises et des États tous à la fois dispensateurs des droits et formes ainsi que gardiens de l’ordre capitaliste.

Aussi, la paix dans le monde, c’est la pacification, le dressage social à notre domination. La paix, c’est toujours un semblant de paix. La paix, c’est la guerre continuée par d’autres moyens. C’est peut-être aussi son ultime triomphe dans notre acceptation docile.

Le capitalisme

("libéralisme", dit-ON de nos

jours ou « néolibéralisme ») est passé maître dans l'art des

masques et de la récupération.

Tout ce qui visait à l'affaiblir

semble n'avoir fait que le renforcer.

Amère ironie.

C’est ainsi que tout est disposé pour nous maintenir dans notre condition.

Des déchus, des déchets,

errant sous terre dans des tunnels,

quémandant des piécettes, des

travailleurs journaliers -dites

"intérimaires", c'est plus chic

attendant une hypothétique

embauche, des files de chômeurs

devant les bureaux de chômage aux premières

heures du jour, des troupeaux

s'entassant, une heure le matin,

une heure le soir, dans des

transports en commun ou des

boulevards bondés, pour les

besoins d'un vague patron, les

visages éteints par un travail

abrutissant et quotidien,

l'environnement saccagé par des

hideurs marchandes et des

mégalopoles irrespirables, et le

mépris envers les millions de

chômeurs réduits malgré eux à

l'inutilité, la solitude terrible même

au coeur de la foule, des marchands

de drogue pour dormir malgré

tout, et pour se relever ensuite…

Il n’est plus le temps de se plaindre, de s’attrister… et d’aller dans les rues pour le faire en se faisant entendre plus fortement mais toujours sous les balises de la guerre policière et militaire, dans l’impuissance de notre condition. Nous n’avons pas plus le loisir de nous complaire dans un nihilisme confortable.

Continuer d’exister dans les cadres fixés par le capitalisme, c’est accepter son sort fusse-t-il le plus misérable ou le plus aliéné par un asservissement continu au travail et aux divertissements qui permettent de nous y maintenir. En participant, nous collaborons. Nous nous constituons en co-responsables de l’exploitation et de la destruction dans l’ensemble du monde.

Il faudrait tout d’abord comprendre et assumer que c’est la guerre partout. Il s’agirait de se constituer en force matérielle de combat : en bloquant les circuits économiques, en paralysant le capital par l’augmentation en nombre et en puissance des grèves générales, en participant aux conflits sociaux pour les élargir, les approfondir, y insuffler la pratique des ruptures, en créant des milliers de foyers insurrectionnels qui n’accepteront plus les compromis de retour, en reprenant pour les mettre en commun, en les communisant, les terres, les bâtiments, les entreprises, les usines, l’ensemble des moyens de production, d’information, etc. ou en les détruisant, en apprenant l’art du refus pratique d’en revenir à l’ordre normal qu’est le capitalisme comme état de guerre permanent, en apprenant ce qu’est un art de la guerre, de la guerre communiste.

« Qui desirat pacem praeparet bellum», disait Flauius Vegetius Renatus dans son Épitome sur l'art de guerroyer – Epitoma rei miliraris –

Si tu désires la paix, prépare la guerre, demeure toujours aussi vrai aujourd’hui même si nous le comprenons dans un tout autre sens.

Pour élargir les lectures de la guerre, je vous recommande aussi fortement de lire la section Moyen-Orient ainsi que les autres sections du site anglemort.net

Site d'un gnome communiste


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