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Jean-Marc Rouillan n'est pas encore un révolutionnaire et n'entend pas le devenir

nosotros.incont..., Samedi, Février 24, 2007 - 06:31

Stephane.Kerfanto

L'INTERWIEW ACCORDEE PAR JEAN-MARC ROUILLAN, MILITANT DE ACTION DIRECTE INCARCERE DEPUIS VINGT ANS EN FRANCE, AU QUOTIDIEN "SUD OUEST" CONSTITUE UNE SUPERCHERIE LENIFIANTE! LA BETISE DE JULIEN ROUSSET (LE JOURNALISTE S'EVERTUANT A POSER DE FAUSSES QUESTIONS) N'AVAIT GUERE POUR EGALE QUE CELLE DES FAUSSES REPONSES; DE DEUX COMPLICES DU MEME SPECTACLE SE SATISFAISANT RECIPROQUEMENT D'UN TEL MARCHE DE DUPES!
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Samedi 24 Février 2007

Nous avons relevé sur Indymédia toulouse que Jean Marc Rouillan avait accordé une interwiew à JULIEN ROUSSET du quotidien SUD OUEST et nous ne pouvions que réagir.

Ci-après le texte en question suivi de notre réponse.
Nosotros.incontrolados.

Interview de J.-M. Rouillan :
« Je reste un révolutionnaire »

Vingt ans après votre arrestation, vous considérez-vous toujours comme un « prisonnier politique » ?

Jean-Marc Rouillan : Qui peut sérieusement en douter ? Nous avons été condamnés pour notre participation à des actions révolutionnaires. Nous avons pris le maximum de la peine encourue parce que nous refusions de faire amende honorable devant les juridictions spéciales. Et aujourd'hui, alors que nous avons accompli nos peines, les magistrats refusent nos libérations conditionnelles au prétexte que nous ne condamnons pas notre passé ! Nous sommes donc maintenus en prison à cause de nos idées politiques.

Vous situez-vous toujours à l'extrême gauche ?

Bien évidemment, je demeure communiste révolutionnaire. L'isolement carcéral, les transformations de ces deux dernières décennies, les pressions pour me faire renoncer... ne m'ont aucunement persuadé que le régime bourgeois soit le meilleur qui soit et même le « moins pire ». Et qu'il faille l'accepter et le supporter tant bien que mal. Au contraire ! La précarité grandissante des travailleurs face aux profits et à l'arrogance des patrons, les difficultés de survie dans les quartiers populaires, tout cela et le reste ont consolidé ma détermination révolutionnaire. Et que dire de la situation internationale ? Où que je regarde, je constate les dérives désastreuses du capitalisme.

Votre position sur la lutte armée a-t-elle évolué ?

Sans les armes, les opprimés resteront des opprimés. La lutte armée est profondément liée à leur lutte d'émancipation. Mais la violence est également une affaire de moment historique. Les militants qui, comme nous, ont pratiqué la lutte armée après 68 l'ont menée dans des conditions historiquement déterminées, dominées par la guerre froide et les conflits néocoloniaux, comme la guerre du Vietnam, le conflit Irak-Iran, la guerre du Liban... Il est impossible de séparer notre action de son époque.

Et votre regard sur les assassinats que vous avez commis ?

Dans le combat politique, des hommes meurent des deux côtés. Pour leurs proches, c'est bien évidemment un drame, j'en conviens. Mais pour ma part, je ne mettrai jamais sur un plan d'égalité la violence des opprimés et la violence des oppresseurs. Bien que cela ne s'appelle pas assassinat, des hommes meurent également dans la lutte de classes quotidienne. Un ouvrier est tué sur un chantier parce que son patron a réalisé des économies de sécurité. Des affamés se noient en essayant de franchir le détroit de Gibraltar sur une embarcation de fortune... parce qu'ils ne peuvent plus survivre dans leur pays. Il n'y a pas de fatalité dans ces crimes.

Qu'auriez-vous à dire aux enfants de Georges Besse et de René Audran ?

Selon le credo de la pensée unique, le remords et le repentir devraient toujours incomber aux faibles, et jamais aux forts et aux puissants. Pour notre part, nous avons assumé nos choix et nos déterminations. Nous avons tenu à être responsables jusqu'au bout. Vingt ans après, nous le sommes encore.

Espérez-vous une libération prochaine ?

Judiciairement, elle est possible depuis deux ans. Depuis la fin de nos peines incompressibles. Et comme mes camarades, je remplis les critères d'accession à la libération conditionnelle. J'ai un travail régulier, un lieu de résidence, etc. Mais je ne suis pas libre parce que le pouvoir n'accepte pas de nous voir libres à nouveau. Il a fait de nous des exemples. C'est encore et toujours une question politique... Depuis le début de notre détention, la dureté des conditions n'a eu qu'un seul but : obtenir notre repentir. Le fait que nous, militants d'Action directe, ceux ayant été le plus loin dans la lutte de libération, affirmions que tout ce qui s'est fait dans ce combat depuis 68 a été une série d'erreurs aurait une importance symbolique pour l'Etat. Si nous nous repentions, nous permettrions la criminalisation complète et totale de l'expérience armée après 68.

Quel métier envisagez-vous si vous sortez ?

Même si un juge prenait la décision de me sortir de centrale, je devrais encore effectuer une longue période de semi-liberté... (travailler la journée et revenir le soir à la prison). Ainsi, ma « libération » passera toujours et encore par la case prison. Heureusement, au cours de ces années, je n'ai jamais perdu le contact avec les réalités extérieures. Et depuis longtemps, je travaille avec la maison d'édition Agone, qui a édité mes livres et a promis de m'engager dès l'instant où les tribunaux le permettront.

En cas de libération, poursuivriez-vous votre engagement ?

Mes condamnations « infamantes » m'interdisent à vie de participer à la moindre activité politique. Mais je reste un révolutionnaire. « Je ne mettrai jamais sur un plan d'égalité la violence des opprimés et la violence des oppresseurs »

Propos recueillis par Julien Rousset « Sud Ouest »

mardi 20 février 2007

AuteurE(s): Anonyme
Mis en ligne le mardi 20 février 2007 à 00:00.

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JEAN-MARC ROUILLAN N'EST PAS ENCORE UN REVOLUTIONNAIRE ET NE SEMBLE PAS VOULOIR LE DEVENIR VERITABLEMENT

Salut, Mais qu'est-ce que c'est que cette intewiew de merde ? On s'interroge ! Jean marc confond, au milieu des sempiternelles banalités marxistes léninistes qu'il n'a jamais critiqué, reniement et critique, précisement ! Jean Marc demeure un "révolutionnaire vélléitaire", le "révolutionnaire" qu'il n'est pas encore devenu.

C'est bien plus son statut de prisonnier politique qui lui confère cette "aura" de révolutionnaire chez les romantiques de la représenation " que les idées qu'il dit défendre.

Il est certain qu'un tel pas dans une perspective critique rendrait J.M-R plus dangereux pour le système qu'il ne l'est en réalité, ce système qui a tout interet à le laisser croire qu'il "est toujours révolutionnaire", qu'il l'a tjrs été, de le laisser mariner dans ses "représentations de la révolution", qui sont autant "de convictions de spectateurs" qui permettent au spectateur, comme en écho, de devancer les réparties d'un scénario auquel il s'identifie totalement au point de déclâmer, avant les comédiens eux-même, les pauvres tirades contenues dans le script concocté à son attention...

Dans ce papelard, jamais J.M-R n'évoque ses compa's, n'explore l'histoire même du mouvement révolutionnaire et ses contradictions. J.M-R reste "droit dans ses bottes" de martyr et semble ne rien tenter pour en sortir : J.M-R s'est trouvé un rôle pour la postérité et il entend bien le conserver à l'abri de toute critique. Ainsi J.M-R, en chevalier du spectacle et de l'identification au spectacle, continue t-il de feindre être un Andréas Baader et tente de se persuader qu'en tous points ses compagnons et compagnes sont tour à tour des J.K Raspe,et des Ulrike Meinhoff ! En témoignenet les essais malheureux de coalition avec la RAF qui les lui refusa au début des années 70...Début de l'errance et de la quête d'une image...

Il est désolant de constater combien sa démarche demeure totalement désincarnée, exempte de toute réflexion sur l'Histoire même des combattantEs du vieux mouvement révolutionnaire clandestin, des disparuEs des années 70, de la RAF, De Prima Linea, ou d'ailleurs ...Pas d'émotion...Naturellement et paradoxalement "un étalage d'émotions" eut été "sensationaliste" et partant, criticable...

Mais une interwiew si bête ne l'est-elle pas tout autant. Avec J.M-R nous ne confondons pas non plus la violence d'Etat et celle, légitime, des prolétaires insugéEs, pas davantage nous ne confondons les prolétaires insurgéEs avec ceux et celles qui ne tenant leur mandat que d'eux même entendent faire accroire qu'ils le détiennent du peuple et entendent le représenter "théoriquement et pratiquement" en appliquant de vieilles recettes déjà utilisées par l'Etat.

Jamais J.M- n'évoque les concordances stratégiques pourtant visibles du Terrorisme d'Etat et les errements concomittants de la prétendue Lutte Armée manifestement instrumentalisée, dans ses fondements même par l'Etat, comme complémentaire à peine contradictoire !

J.M-R n'est pas encore un Révolutionnaire et n'a pas même envie de le devenir. J.M-R est l'otage de l'Etat et des représentations révolutionnaires dont l'objet est bien d'anéantir toutes les autres, y compris eux/elles-même, le cas échéant.

Nous soutenons les initiatives en faveur de la libération des militantEs d'AD car nous pensons que cette prise d'otage permanente et insoutenable est aussi une prise d'otage contre toutes les initiatives révolutionnaires, contre toutes les formes de résistance au moyen d'un renforcement ahurissant des appareils répréssifs et d'incarcération. Nous ne pensons pas - au delà de l'engagement sincère et incontestable de pas mal de militantEs que AD constitue un groupe révolutionnaire bien que nous considérions, globalement, que la lutte armée peut en effet, et dans un contexte précis comme actuellement au Chiapas, à Oaxaca et ailleurs dans le monde, en constituer un moment incontournable et authentiquement révolutionnaire.

Les émeutierEs d'hier, d'aujourd'hui et de demain sont ces otages là, les grévistes non manipuléEs par les syndicats, les mômes et autres ados des banlieues, et puis sans doute ceux et celles qui voudront ouvrir leur gueule , en écrivant ou autrement constituent déjà les éléments colateraux programmés de "l'encagement" de toutes et de tous.

On se souvient de l'arrestation et de la sévère condamnation de Frédéric Oriach pour "apologie de crimes et de meurtres" parcequ'il avait défendu l'initiative des NAPAP vengeant la mort de Pierre Overney en abattant son assassin, le vigile de PSA, alain tramoni...Cet épisode dans la repression pour délit d'opinion n'était qu'un test et l'ammorçage d'un enchainement prévisible et utilisable...Comme on l'a vu depuis. L'interwiew de J.M-R s'inscrit dans cette perspective lénifiante de décervellisation généralisée, et J.M-R s'en rend complice.

par NOSOTROS.INCONTROLADOS/stéphane Kerfanto

JEAN-MARC ROUILLAN N'EST PAS ENCORE UN REVOLUTIONNAIRE ET NE SEMBLE PAS VOULOIR LE DEVENIR VERITABLEMENT
publié par Nosotros.Incontrolados-Les Amis du Négatif à l'Oeu publié dans : actualites

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