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Bilan des crimes officiels de la police de Montréal et des grouinements de la Fraternité en 2006

COBP, Mercredi, Janvier 31, 2007 - 00:31

Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP)

Ce texte est basé principalement sur les communiqués publiés par le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), dans lesquels le directeur du SPVM Yvan Delorme tente de rassurer la population en prétendant que dès qu’un policier est soupçonné d’un crime il est arrêté et accusé, mais il se réjouit aussi de l’impunité dont jouissent les policiers assassins... et sur les communiqués publiés par la Fraternité des Policiers et Policières de Montréal (FPPM), le syndicat des policiers de Montréal. On y retrouve des plaidoyers du président de la Fraternité, Yves Francoeur, en défense des policiers brutaux et assassins, ainsi que des pressions politiques visant à éliminer toute entrave aux abus policiers, dont la déontologie et des aspects de la Loi sur la police.

NOTRE SITE WEB A (enfin) ETE MIS-A-JOUR!! vous y trouverez l'Agent Provocateur No12 de Mai 2006 [PDF] si vous ne l'avez pas déjà lu, vous y trouverez...

Sommaire de l'édition de mai 2007:

  • Quoi de 9 au SPVM? ;
  • Les crimes du SPVM en 2005 ;
  • DOSSIER sur la police dans le métro ;
  • Les arrestations de masse à Montréal ;
  • Les procès politiques au Québec ;
  • Les crimes policiers au Québec en 2005;
  • Quelle sécurité routière? ;
  • Crimes policiers au Canada ;
  • Profilage racial ;
  • Le Canada complice de torture (p.13) ;
  • Entrevue avec STELLA...
    et bien plus! MANQUEZ PAS ÇA!

    BREF BILAN DES CRIMES OFFICIELS DE LA POLICE DE MONTRÉAL EN 2006

    Ce texte est basé principalement sur les communiqués publiés par le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), dans lesquels le directeur du SPVM Yvan Delorme tente de rassurer la population en prétendant que dès qu’un policier est soupçonné d’un crime il est arrêté et accusé, mais il se réjouit aussi de l’impunité dont jouissent les policiers assassins... Il reste donc à parler de tous les abus policiers qui ont eu lieu, mais dont le SPVM n’a parlé officiellement. Le COBP s’en chargera dans un texte futur, mais voici en attendant un bilan préliminaire des abus policiers « officiels » durant l’année 2006 à Montréal.

    Le 25 janvier, l’agent Benoît Guay, 13 ans de carrière au SPVM, est arrêté pour 22 accusations d'agression sexuelle armée, enlèvement, séquestration, voie de fait et menace de mort en 2004 et 2005 sur sept jeunes femmes de 15 à 20 ans. Le SPVM le suspend sans traitement, mais tente de le protéger en taisant son identité et en minimisant l’affaire, disant qu’il est seulement accusé « d’avoir commis une agression sexuelle »!
    Le 17 février, le directeur du SPVM Yvan Delorme se dit « satisfait » de la décision d’un procureur de ne porter aucune accusation contre les deux agents impliqués dans la mort par balle d’un homme dont on ignore toujours l’identité le 4 juillet 2005 à Montréal.

    Le même jour, 17 février, le SPVM annonce que des accusations d’agression armée, de voie de fait avec lésions corporelles et de voie de fait simple ont été portées contre deux agents impliqués dans l’arrestation brutale d’Anne-Marie Péladeau le 12 octobre 2005, qui avait été filmée par l’hélicoptère de TVA. L’un d’eux est suspendu avec un demi salaire et l’autre reste en « déplacement administratif. »
    Le 23 mars, le SPVM suspend sans solde et arrête un de ses propres agents, sans préciser ni son identité ni de quoi il est accusé. De plus, « le SPVM ne communiquera aucune autre information sur cet événement d’ici à la conclusion du dossier. »

    Le 26 juin, le SPVM annonce que « des enquêteurs du Service des affaires internes ont procédé ce matin à l’arrestation d’un de ses policiers (…) sous des chefs d’accusation de trafics de stupéfiants, de complot pour importation, de recyclage de produits de la criminalité et de possession de biens criminellement obtenus. » Ce policier est suspendu sans traitement « jusqu’à la conclusion des procédures judiciaires. » On ignore son nom.
    Le 20 septembre, un communiqué annonce que le SPVM « a suspendu sans traitement le sergent Alfredo Munoz jusqu’à la fin de son audition à un comité de discipline interne. Le policier a été suspendu relativement au code de discipline des policiers et policières de la Ville de Montréal. L’enquête a démontré que le travail qu’il exécutait pour sa compagnie était incompatible avec son travail policier. » On ignore quel est ce travail.

    Le 7 octobre, le SPVM annonce qu’une enquête a été confiée à la SQ. D’après un communiqué, « Hier, vers 23h 30, les policiers du Poste de quartier 20 enquêtent une affaire de fraude suite à un appel logé plutôt par un commerce. Lorsque les policiers interceptent le suspect à l’angle des rues Bridge et Mill, celui-ci ressent des malaises cardiaques. Le décès de l’homme de 53 ans a été constaté à l’hôpital. »
    Le 16 octobre, le SPVM annonce qu’une autre enquête a été confiée à la SQ, « à la suite d’un événement survenu ce matin dans l’arrondissement Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce. » Les agents du poste 11 répondaient à un appel pour violence conjugale. Le suspect les aurait menacé « à l’aide d’une arme tranchante. Ces derniers ont ouvert le feu et ont atteint l’homme. (…) le suspect est dans un état stable. »

    Le 27 octobre, le SPVM annonce que « au terme d’une enquête qu’il a menée, le SPVM a suspendu sans traitement un de ses policiers, et ce, jusqu’à la conclusion des procédures judiciaires (…), deux chefs d’accusations d’utilisation non-autorisée d’un ordinateur ont été portés contre lui (…) le nom du policier ne peut être divulgué avant sa comparution. »
    Le 6 novembre, le SPVM annonce qu’une enquête a été confiée à la SQ, suite à la mort d’un homme à Lachine. Les agents du SPVM sont intervenus suite à un vol qualifié dans un dépanneur, ils ont trouvé le suspect sur le pallier d’un triplex et, d’après la police, il « se serait alors assené plusieurs coups de couteau avant que les policiers ne puissent intervenir. (…) Le suspect, quant à lui, est décédé des suites de ses blessures. »
    Le 7 décembre, le SPVM annonce la suspension sans traitement d’un de ses agents qui travaillait dans une unité de soutien, « suite à l’arrestation, ce matin, par la SQ, d’un agent du SPVM accusé d’avoir commis des agressions sexuelles (…) à l’extérieur des lieux de travail, alors que l’agent n’était pas en fonction. » Pour protéger le policier, le SPVM ne divulgue pas son nom, prétendant que c’est dans le but de « protéger les victimes », des mineures qu’il connaissait.

    BREF BILAN DES GROUINEMENTS DE LA FRATERNITE DES POLICIERS DE MONTREAL EN 2006

    Ce texte est basé principalement sur les communiqués publiés par la Fraternité des Policiers et Policières de Montréal (FPPM), le syndicat des policiers de Montréal. On y retrouve des plaidoyers du président de la Fraternité, Yves Francoeur, en défense des policiers brutaux et assassins, ainsi que des pressions politiques visant à éliminer toute entrave aux abus policiers, dont la déontologie et des aspects de la Loi sur la police.

    Le 13 janvier, La Presse oublie une lettre ouverte du président de la FPPM Yves Francoeur intitulée « Restons calmes! » dans laquelle il exprime « au nom des quelques 4400 membres actifs de la Fraternité (…) le profond malaise que nous ressentons à la suite de la manifestation qui a eu lieu samedi , dans l’affaire du décès tragique de Mohamed Annas Bennis ». Il dit que « les policiers se sont sentis trahis et blessés par certains des propos qui ont été rapportés par les médias. (…) Nous comprenons très mal que l’on essaie de faire passer Montréal (…) pour une république de bananes où les policiers tirent à vue sur des citoyens, pour des raisons de coutumes vestimentaires ou de race. » Francoeur conclut en invitant « la communauté musulmane à faire preuve de patience, même si c’est difficile, et à attendre que les faits soient établis avant de conclure. Personne n’a rien à cacher dans cette histoire et les policiers, tant ceux qui ont été impliqués directement que ceux qui se sentent aujourd’hui salis par les accusations qui ont été lancées dimanche, ont hâte de passer à autre chose. »

    Le 7 février, le président de la FPPM affirme dans un communiqué que « Les policiers de Montréal n’ont jamais été des percepteurs de taxes et le fait d’affecter 33 d’entre eux à la circulation n’y change rien : les policiers et policières n’ont qu’un objectif : assurer la sécurité des Montréalais et des Montréalaises. » Il réagit ainsi « à la suite de la parution de nombreux articles et commentaires de lecteurs qui assimilent le travail des nouveaux agents affectés à la circulation à un simple rôle de percepteur de taxes. »
    Le 17 février, Francoeur « proteste » et « tient à faire connaître la vive désapprobation du syndicat à la suite de la suspension du policier Roberto Sforza » (dans l’Affaire Péladeau). La FPPM « estime que la direction du Service de police commet une erreur grave en suspendant le policier (avec demi-traitement) avant même que le procès ait lieu (…), alors que rien ne l’y oblige dans la convention collective (…) le Service procède au lynchage du policier sur la place publique avant même que le procès commence. » Francoeur prétend que les « circonstances (…) justifient certainement qu’on donne aux policiers la chance de faire valoir leur défense avant de les condamner aux yeux des citoyens. » Il dit que Delorme brime le droit des policiers brutaux « à une défense pleine et entière » et à « la présomption d’innocence » et qu’il « ne fait rien d’autre que céder à la pression politique, pour des raisons d’image, de molles relations publiques bien d’avantage que pour des raisons de justice. » Il conclut que « les policiers et policières de Montréal savent maintenant à quoi s’en tenir avec la nouvelle administration du Service de police »!

    16 août-Francoeur dévoile les résultats de deux sondates que la Fraternité a commandé à la firme Ipsos Décarie auprès des policiers et de la population. La première conclusion, « contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, et cela inclut des policiers et des policières, c’est que les montréalais et montréalaises apprécient leurs policiers et policières et le travail qu’ils accomplissent » et ce, malgré le « travail souvent répressif et coercitif dont sont chargés les policiers ». La deuxième conclusion est que le « modèle organisationnel mis de l’avant par le Service de police ne leur permet pas de faire leur travail convenablement et d’en tirer pleine satisfaction. (…) La Fraternité estime que, sans jeter le bébé avec l’eau du bain, il y a moyen de revoir le modèle organisationnel du Service pour constituer des équipes de travail qui seront résolument plus nombreuses ». Enfin, la Fraternité dénonce des « effets secondaires » de la Loi sur la police, adoptée en juin 2000 : « les policiers se sentent moins confiants, moins appuyés et plus vulnérables dans leurs interventions. Parce que les policiers sentent qu’ils ne sont pas appuyés et que la Loi sur la police peut être utilisée à mauvais escients contre eux par les criminels et leurs avocats sans que les autorités policières prennent leur défense, les policiers, en certaines circonstances, peuvent être tentés de fermer les yeux au lieu d’intervenir. (…) La Fraternité, de concert avec la Fédération des policiers municipaux du Québec et l’Association des policiers provinciaux du Québec, entend utiliser ce sondage pour convaincre le ministre de la Sécurité publique d’entreprendre un processus transparent et efficace de révision de la Loi sur la police » et ce « pour s’assurer que les mesures d’encadrement déontologique qui sont établies par la Loi ne sont pas contre-productives. »

    29 septembre-La Fraternité annonce fièrement qu’elle a battu un « record absolu » lors de la 40ième journée des fèves au lard, sa levée de fonds annuelle, en livrant « 20 600 repas complets, dont le plat principal était constitué de fèves au lard »... Après ça ils s’étonne qu’on les appelle les cochons? Porcherie!

    COBP - (514) 859-9065

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